J'avais très moyennement apprécié Le Masque de
l'Araignée, premier roman de Patterson qui m'était tombé sous
la main, mais j'avais envie de réessayer cet auteur qui jouit d'une
assez bonne réputation... ayant ouvert au hasard « La Maison
au Bord du Lac », je m'y suis lancé sans une idée de ce que
c'était : pourquoi pas celui-là plutôt qu'un autre...
Première grimace, ce n'est pas un polar, contrairement
à mon attente et il met en scène maladroitement des personnages de
« mutants », enfants-oiseaux créés génétiquement par
des méchants docteurs et sauvés par un gentil FBI man et une
vétérinaire... Ça commence comme une suite et c'est peut-être
bien un « tome 2 »
En tout cas, c'est simpliste et ça manque de
profondeur... J'ai failli abandonner, mais comme ça se lit très
vite, à coup de chapitres rikikis de deux ou trois pages maxi, je me
suis retrouvé à la moitié du roman sans même m'en apercevoir...
En fait, bien que ce soit paru dans une collection « thriller »
du livre de poche, c'est un roman de SF/fantastique/polar pour
pré-ados, du style d'Uglies de Scott Westerfield (en nettement moins
bien)... Du moins, j'espère pour son auteur que c'est bien sa cible,
sinon c'est vraiment très naze.
Vérification faite, c'est bien le deuxième tome d'une
série (de trois pour l'instant). L'action est simpliste, le style
réduit au strict minimum, les chapitres font deux pages et une ligne
(ce qui fait plein de pages blanches dans le bouquin, c'est encore
plus vite lu)... Décidément, après avoir lu l'aventure
abracadabrante d'Alex Cross avec son super méchant sérial killer
absolument retors et impossible à arrêter vu son machiavélisme,
qui, à mi-bouquin, procède à une prise d'otages terroriste, à
visage découvert, dans un McDonald en attendant qu'on l'arrête, je
pense que je vais mettre James Patterson dans ma liste de « gros
auteur nullos de best-sellers sans intérêt » (d'autant que
j'ai vu son dernier opus en librairie : il y a son nom en gros et en
plus petit celui du nègre qui l'a réellement écrit ! Au moins,
c'est plus honnête d'écrire le nom du vrai auteur sur la
couverture, dans le temps ce nom n'aurait même pas eu droit de cité.
Pour autant, ça me débecte ce procédé commercial appliqué par
les Clive Cussler, Tom Clancy, Patterson et plein d'autres.)
PS : Persévérant, j'ai tenté le deuxième roman de la série "Alex Cross" ("Et tombent les filles"). Quand j'ai vu qu'on était de nouveau parti pour le festival de la platitude et de l’invraisemblance, j'ai abandonné... Et effacé toute l’œuvre de l'individu de mon liseur...
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