Le blog paresseux du Bird... Des criticules rapides de mes lectures, mais pas seulement... Et même, peut-être, ça finira par ressembler à un vrai blog...
;-)
Le dernier post de 2012 : demain de grandes résolutions
(Faut bien rigoler un peu...)
Sans
rien savoir de ce roman, hormis qu’il s’agissait, enfin, de la
nouvelle œuvre de la maman d’Harry Potter, enfin détachée de son
personnage fétiche un peu envahissant, je me suis empressé de le
glisser dans le liseur le jour de sa sortie... J’ai profité des
vacances de Noël pour pouvoir m’y plonger sans compter... J’ai
bien fait.
On
est loin des romans qui ont rendu la dame célèbre, mais, pour qui
en douterait encore, on est en présence d’un sacré auteur !
Dans
une petite ville anglaise, la mort d’un conseiller paroissial
apprécié de tous va servir de catalyseur à toutes les envies et
les haines dissimulées ou non entre les habitants... Partant de
l’événement, Rowling décrit par le menu la semaine qui suit le
décès, s’attachant à tous les personnages qui gravitaient autour
du disparu, amis comme ennemis, leurs enfants, leurs amants. Elle
touille sa tambouille, égratigne, révèle, avec beaucoup de
cruauté, d’humour et d’humanité, les sentiments qui agitent la
mare aux têtards quand un roc y a été jeté.
Il
n’y a pas vraiment d’histoire, plutôt des histoires, celles de
la ville de Pagford et des interactions entre ses « conservateurs »
et ses « progressistes », ses adultes et ses ados, ses
méchants et ses moins méchants. Il n’y a pas de gentil dans ce
village, tout le monde a des points d’ombres, des choses à se
reprocher, comme dans la vie. C’est sombre, n’allez pas y plonger
si vous avez envie d’un peu de légèreté, mais c’est excellent,
ça coule de source, j’ai adoré...
Bien que cela fasse des années que
Scorcese n’ait pas réalisé un bon film, l’âge n’ayant pas
amélioré sa facture, on a essayé de regarder son « film de
noël », Hugo Cabret...
Essayé est le mot... Après dix
minutes particulièrement ineptes à base de courses poursuites et
plans séquences qui puent la 3D à mille kilomètres, parents et
enfants se sont regardés, ont dit « c’est nul » et
j’ai coupé.
Certains s’élèvent contre le
piratage des films... Mais honnêtement, si j’avais payé 50€
pour que toute la famille aille se retenir de vomir devant cet
esthétique vide abyssal, c’est moi qui aurais été volé et
personne n’aurait pris ma défense... Que les studio fassent des
films au lieu d’habiller du vide avec des effets spéciaux et on
envisagera peut-être de les rétribuer...
J’ai découvert avec plaisir qu’il
existait une suite au sympathique petit roman historico-policier que
ma fille avait dû lire pour le collège.
On retrouve ici Caïus (rôle-titre,
mais pas personnage principal) et ses amis écoliers romains pour une
nouvelle enquête à propos d’un jeune esclave vivement recherché,
porteur d’un message dénonçant un complot contre un personnage
important de Rome...
De nouveau, les écoliers enquêtent à
leur péril. J’ai trouvé cette suite plutôt mieux réussie que le
premier tome, mieux enlevée, un peu moins caricaturale dans le
traitement des personnages. En revanche, j’ai eu envie d’étrangler
l’éditeur criblant le texte de notes de bas de page pour
expliquer au « jeune lecteur » des points historiques
(admettons), mais aussi des tournures de phrase et du vocabulaire...
Genre « tiens, meu-meuh, instruis-toi, jeune crétin ».
J’aurais lu ça enfant, je fermais le
livre aussi sec. Faut pas prendre le lecteur pour un débile...
Heureusement, je n’ai eu entre les
mains qu’une version de vilain pirate numérique et j’ai modifié
l’epub et viré la moitié des notes pour pouvoir le passer à
Eléonore...
Quelle bonne semaine... Après de
longues hésitations, j’ai renoncé ce vendredi à aller voir (pour
la 12e ou 13e fois) IQ (alors qu’ils
annonçaient un « concert de noël », ce qui en général
se traduit par surprises et reprises inattendues, je vais peut-être
le regretter quand j’en verrai des extraits).
A la place, j’ai choisi d’aller
voir Adam Ant !
Là, normalement, 97 % du lectorat
(extrêmement nombreux, on s’en doute) dit « Qui ? »
Mais alors, encore plus fort que pour Ultravox... Mais enfin, Adam
Ant, allons, le chanteur d’Adam and the Ants, qui est responsable
d’au moins trois albums absolument formidables dans les années 80
et d’une floppée d’autres plus oubliables. Le dandy masochiste
créateur de la « Ant Music » (for sex people), le beau
minet qui faisait tomber les demoiselles à la renverse, l’homme
dont le groupe avait deux batteurs ce qui lui donnait un son
extraordinaire, le type dont je ne peux pas entendre un morceau sans
chanter et danser... C’est bon, c’est rock et c’est
incroyablement joyeux et FUN !
J'ai découvert Adam Ant bien après sa période de célébrité, en 1996, en achetant par hasard une compilation à la Clé des Chants, le défunt disquaire d'occase de Lille. Enthousiasmé, j'ai fait ce que je fais d'habitude : j'ai tout acheté en CD et en vinyles... Et depuis je complète, même avec ce qui est mauvais (qu'importe : on y trouve parfois une perle).
Surprise cette année, quand au concert d'Ultravox (qui ?) je vois une affiche pour un concert d'Adam Ant and the Good the Mad & the lovely Posse le 7 décembre à Anvers. Comment ?? Le diable tourne encore ? Non, pas le même soir qu'IQ. Dommage pour lui, il peut courir...
Mais petit à petit l'idée fait son chemin, merde, Adam Ant... Lui, je ne l'ai jamais vu... Par curiosité, un petit coup de You Tube pour voir ce qu'il donne maintenant. Wow. Le minet est un mastard de 57 ans, revisitant son répertoire de façon très rock, avec un groupe live puissant et à moitié composé de sculpturales gonzesses... Ah la la, il sait parler à mes sentiments, le bougre...
Bon... L'hésitation a monté... Jusqu'à mardi où j'ai acheté la place, ce qui a réglé le problème : c'est Adam Ant. Je suis trop curieux de savoir, c'est moins loin et puis c'est comme ça.
Super voyage, seul, c'est moins rigolo, mais j'aime bien rouler, alors ça va... Parti à 17h, je suis arrivé à 18h45 à la salle, sans chercher vraiment. J'ai pris la mauvaise sortie, mais je suis retombé rapidement sur la bonne rue, dans le bon sens et tout d'un coup c'était fléché. Un rêve...
Bon. Ouverture des portes 19h. Soit. Mais c'est quoi cette salle ? Un centre social ? Un gymnase ? Ah, c'est une salle de concert... Je discute assez vite avec un deuxième français égaré, un Nancéen encore plus fan que moi. Comment le concert commence à 8h30 ? Ben zut, si j'avais su, je me serais arrêté à Pizza Hut au lieu de manger la moitié d'un paquet de biscuits apéro...
Ouverture des portes, rapide soundcheck et première partie : Georgie Girl and her poussez posse... Ah j'adore ces noms à rallonge délicieusement pythonesque... Quatre minettes archi-maquillées aux robes provocantes entrent en scène et démarrent avec du bon gros rock gras et glam. C'est mignon, j'adore... La chanteuse passe son temps à se lisser la robe sur les fesses et je lui donnerais volontiers un coup de main, la bassiste a deux cordes en trop à sa basse, puisqu'elle ne se sert que des deux premières et la batteuse est très rigolotte avec ses deux coeurs blancs sur les seins... Ca me fait plaisir de la voir, car j'ai l'impression que je pourrais moi aussi être batteur. La guitariste est un peu meilleure, mais quand elle casse une corde dans le dernier morceau, elle est tellement désemparée qu'elle s'excuse et qu'elles quittent la scène... Fini ? Non, non, on réclame, on crie et elles sont toutes émues de venir faire un rappel... La guitariste a eu la guitare d'Adam Ant en prêt pour ce rappel et on voit qu'elle est émue... Elle s'amuse avec les larsen, funny.
Elles ont donc joué une petite demie heure et c'était très agréable.
Ensuite, après un bon moment de mise en place, notre camarade Adam entre sur scène à 21h35, sur "Press Darlings" accompagné de Georgie Girl comme choriste, d'un blondinet guitariste qui touche sa bille, d'un bassiste et de deux batteurs, comme prévus. L'un, Andy, joue de façon classique, dirais-je, sa co-équipière surmontée d'une impressionnante coiffure très sixties, martèle ses toms avec une concentration impressionnante, le son est bon, notre papy assure le show...
La foule n'est pas très dense, il y a peut-être 300 spectateurs, les années ont passé et puis il n'est quand même pas très connu sur le continent (et même inconnu chez nous, pauvres cons de Français, c'est mieux chez nos voisins belges, comme d'habitude !), mais ils s'éclatent à donner leur show. Les morceaux tombent les uns derrière les autres, sans relâche, à peine un bonjour après le 5e morceau...
"Dog Eat Dog", "Beat my guest", "Cartrouble", "Stand and Deliver", j'ai compté 24 morceau sur le set (j'étais au pied de la scène) qui a duré une heure vingt... Un mur de musique. J'adore.
Après le cinquième morceau, j'en avais marre de le voir en contre-plongée et de l'entendre à peine, je me suis donc reculé de 5 ou 6 mètres pour me prendre toute la puissance du son et entendre sa voix amplifiée... A la fin, rappel classique avec quatre morceaux. Excellent.
A 23h25, je quittai la salle et montai en voiture...
Après un tour dans Anvers, je me retrouvai devant la salle, boucle temporelle...
A 23h35, je quittai la salle, again... Et rentrai tranquillement. Mission accomplie. J'ai vu Adam Ant. Je peux mourir...
(mais pas tout de suite, j'ai un ou deux trucs à faire...)
Avec
ce quatrième roman, Elizabeth George décide de remonter le temps et
de nous raconter le passé de ses personnages principaux. Hélas.
Hélas,
car c’était déjà un défaut difficilement supportable sur « Un
Lieu du Crime » (et un léger défaut sur « Cérémonies
Barbares » où ces personnages étaient mis de côté au profit
d’une intrigue foisonnante). Nous voilà donc parti pour un gros
roman à l’eau de rose avec les atermoiements des héros sensés être hauts en couleurs et qui sont juste affreusement
ridicules et ennuyeux. Monsieur le Comte policier, sa mère adultère,
son frère drogué (par sa faute) et son amie droguée, son ami infirme (par sa faute) et qui en souffre
dans son ego (comme si une jambe qui ne fonctionne plus diminuait la
valeur morale de son propriétaire, quel cliché malsain), sa fiancée
qui aime son ami infirme (par sa faute) (mais qui ne le sait pas,
mais nous on le sait, comment cela va-t-il se révéler, suspense
incroyable, oh la la, ma chère, resservez-moi une tasse de thé),
son futur grand amour qui travaille pour son ami infirme (par sa
faute), la sœur de son ami infirme (par sa faute) modèle de mode
délurée et amoureuse d’un vilain drogué, ami du frère drogué... Et j’en passe.
On
nage dans le mauvais feuilleton de TF1 en début d’après-midi,
avec révélations sur les mœurs dissolues d’une bande de rupins,
dissimulation de sentiments, etc. On va jusqu’à la tentative de
viol en public (mais personne ne dit rien et la victime surtout pas,
vous comprenez elle l’aime son drogué violent imbécile) et les
dissimulations de preuves par les héros pour protéger leurs frères
et sœurs. C’est con.
Et il
ne faut pas compter sur l’intrigue pour relever le niveau : on
se perd dans les tentatives de rationaliser le comportement de ces
personnages fantoches, la crédibilité est proche du néant.
Franchement, le vilain méchant de Cornouailles, voisin de Linley
là-bas se trouve être un travesti en secret à Londres (oh zut,
vous vouliez le lire ? N’ayez crainte : on le devine dès
la page 12) et elle habite où ? Sur le palier de la fiancée de
Linley... Comme le monde est petit ! Tellement petit qu’elle
travaille avec le frère de Linley et qu’ils se font surprendre par
la sœur de Saint-James et son petit copain. Et que le petit copain
est aussi dans le mauvais coup avec eux. Et plus si affinités. Et si
ça ne suffisait pas, rassurez-vous, il y a d’autres personnages,
eux aussi avec plein de liens avec tous les autres et tous aussi
coupables... C’est aussi mauvais qu’un Harlan Coben...
J’ai
subi le roman jusqu’au bout, parce que j’ai aimé les quatre
autres que j’ai lus... Mais j’envisagerai le prochain avec
beaucoup de réticence et s’il part vers ce genre d’horizon, ce
sera club de la page 30 direct... Méfiance...
Hier soir, soir de fête à l'aéronef !Après un délicieux kebab, sommet de la gastronomie Lilloise, enfin de la gastronomie en dix minutes avant le concert, nous allions, Coco, François et moi, à l'Aéronef où se produisait :
Arno
Aaaaaaah. Si je compte sur mes doigts et sur mes souvenirs défaillants (et je suis bien obligé de la faire, car il y a belle lurette que j'ai cessé de tenir à jour mon album de tickets de concert, la faute à l'industrie du monde musical qui a remplacé les petits bijoux de tickets par des vulgaires bandes de sale carton tous identiques, avec juste le nom de l'artiste qui change), c'est au moins la septième fois que je vois Arno sur scène. Non seulement le personnage est attachant, j'aime beaucoup sa musique, mais en plus, c'est une vraie bête de scène qui donne ses tripes quand il joue et chante...
Sachant que j'ai un peu moins apprécié que d'habitude la dernière tournée (vue il y a deux ans à Denain, si je me souviens bien (enfin, je me souviens bien, c'est la date qui m'échappe)), que j'avais trouvée un peu moins tip top que d'habitude au niveau des arrangements, malgré une choriste agréable, mais à cause, surtout, d'un batteur bien en dessous de ce à quoi le bougre nous avait habitué, qui tapait comme un sourd et sans nuance, sachant aussi que le dernier album est plutôt de bonne facture, à cent coudées au dessus de "Jus de Box" et plus rock que "Brussld", j'espérais bien un concert un peu pêchu...
Yo, Man, j'ai pas été déçu sur la marchandise... Après une intro qui est le final de l'album (Ostend Dub), le premier morceau (immédiatement parfait, pas d'ingénieur du son ajustant fébrilement la balance pour éviter que ce soit merdique, comme chez certains et pas des moindres (merde, j'ai complètement oublié de faire un post sur le concert de Marillion)) claque... Arno s'approche du micro, le fait balancer deux ou trois fois de la main droite à la gauche, à son habitude, et c'est parti pour un "Show of Live" de deux heures sans temps morts... Il a la pêche des grands jours, ça arrache, c'est bon, c'est puissant... Les musiciens sont parfaits : outre le complice de toujours (Serge Feys au clavier, "je travaille avec lui depuis 35 ans, mais j'ai jamais vu son zizi et je suis très content") et le bassiste qui le suit depuis plusieurs tournées (Mirko Banovic, "d'origine Yougoslave, mais pas dangereux et très propre sur lui, il a une bonne odeur"), le guitariste est très bon ("mon guitariste Filip Wauters, il joue la guitare") et le batteur carrément excellent ("Mattijs Vanderleen, il est encore vierge, alors tout est possible")... Je dois dire qu'il se passe rarement un concert sans que je dévore le batteur des yeux régulièrement et qu'à ce niveau j'ai été un peu frustré lors de mes deux derniers concerts. Dans le cas d'Ultravox, il faut bien avouer que Warren Cann n'est pas un virtuose : il est un superbe programmeur de boites à rythmes et le fait qu'il joue de la vraie batterie par-dessus a toujours été un "plus" d'Ultravox, mais ça reste un jeu très basique... En ce qui concerne Marillion, aussi magnifique que soit le jeu de Ian Mosley, il reste parfaitement caché derrière une tonne et demie de matériel et on ne le distingue qu'à la fin du concert, quand il se lève pour faire un signe de la main... Ici, je me suis régalé à voir Mattijs se trémousser au rythme de son jeu, s'éclater dans les parties les plus vives comme dans les moments de calmes beaucoup plus subtils... Un régal...
Quelques chansons plus calmes au milieu d'un torrent de rock : "Dis pas ça à ma Femme", "Les Yeux de ma mère", "Lola, etc"... Chansons qui ont en général le droit à une petite introduction toujours marqué de l'humour de l'artiste, dans son français inimitable... Pour Lola, par exemple, ça donne : "Je vas chanter une chanson que j'ai écrit pour ma grand-mère. Ma grand-mère était une salope, mais une grande madame. Je l'aimais beaucoup. Elle était danseuse et musicienne. Elle jouait Beethoven à l'aveugle. Attends, ma grand-mère, elle était pas aveugle, mais elle avait les roberts comme des bulldozers et elle voyait pas ses mains sur le piano..."
Beaucoup de chansons du nouvel album "Quand les Bonbons parlent", "I Don't Believe" ("Comme vous êtes dans la merde jusque là (en montrant son menton) et nous les Belges, jusque là (les mains par dessus la tête) avec les partis d'extrême-droite, j'ai écrit une chanson), "Ça plane pour nous" ("L'autre jour, j'étais au GB pour acheter des yaourts. Il y a 25000 sortes de yaourts, des lights, des extra-lights, des avec des fraises et sans les fraises. Après j'ai acheté mes yaourts, il faut 20 minutes, je passe dans la rue et je vois en Soldes un vibro en plastique avec les piles écologiques, à 50%. A 50% ! Alors je rentre pour acheter et je veux l'offrir à ma tante, mais je rentre à la maison, avec le bazar, gros comme ça et qui bouge. Alors, j'ai une idée, et j'ai fait une mousse au chocolat avec. Très bien, alors je l'ai pas donné à ma tante, je l'ai mis à la cuisine et j'ai écrit cette chanson"), "Oh la la (version 2012), "We want More"...
Et puis bien sûr, les morceaux plus connus "Je veux Nager", "Bathroom Singer", "With You" (que j'ai trouvé un peu moins réussi, intense, que d'habitude) et une incroyable version tout en crescendo de Ratata...
Et puis, bien sûr, on a eu aussi "Putain, putain" et, c'est vachement bien ;-)
Bon, vivement que quelqu'un mette en ligne la version d'hier soir, c'était bien plus frénétique...
En tout cas, je n'hésiterai pas une seconde à retourner le voir en fin de tournée, quand il va commencer à passer dans les plus petites villes alentour !!!
Voilà
un roman pour la jeunesse qui m’avait complètement échappé. Je
n’ai jamais lu de Fantômette quand j’étais enfant, ça devait
être trop ouvertement estampillé « livres pour filles »
et les égos des petits garçons des années 60 étaient un peu trop
formatés pour s’en satisfaire...
Par
la suite, quand j’ai commencé à me passionner pour la littérature
jeunesse, j’avoue avoir négligé tout ce qui était paru en bibliothèque rose et verte, car les livres qui étaient publiés
étaient trop souvent trop sages, bien pensants et un peu ennuyeux.
D’autant que c’était le grand essor des Folio Junior, puis de
l’Ecole des Loisirs, la découverte de Roald Dahl, de Yak Rivais,
de Robert Cormier, de Moka, Lapointe, Pef et tant d’autres auteurs
passionnants. Et puis, il faut bien l’avouer, quand on trouvait de
ces livres à la braderie de ces livres, ils étaient vieillots,
jaunis, puants. Et je n’ai jamais aimé ça. Encore maintenant,
d’ailleurs, même si j’arrive à me laisser persuader (rarement)
par mon envie (cf « A Contretemps »)
Seulement
voilà, avec sa liseuse, la belle Eléonore a eu un beau paquet de
livres numériques et ceux sur lesquels elle a de prime abord jeté
son dévolu, ce sont les Fantômette. Comme en plus nous avons renoué
des liens qui n’avaient jamais disparu, mais s’étaient un peu
distendus, avec le Captain Ruaud, le sujet de Fantômette, dont il
est un aficionado (et qui constitue l’essentiel du sommaire de
plusieurs années d’Archipel et de Yellow Submarine :-D ), devait
fatalement revenir sur le tapis, surtout avec la disparition récente
de Georges Chaulet...
Je
me suis donc offert pendant un moment d’attente chez le médecin le
premier volet des aventures de l’héroïne masquée (mais pas
trop). Effectivement, c’est bien écrit, enlevé, rapide et amusant
pour les enfants. Et ça ne casse pas trois pattes à un canard non
plus, il faut bien l’avouer, les péripéties sont légèrement
téléphonées (ce qui paraît une innovation technique pour
l’époque). Au moins, c’est sans concessions pour les adultes qui
sont tous plus bêtes les uns que les autres et ça, à neuf ans, ça
doit compter... ;-)
Allez,
c’est comme le Club des Cinq (et la Compagnie des Glaces), j’en
lirai un de temps en temps, quand j’aurai besoin d’une pause...
Ah
que voilà un livre conseillé par Jones pour lequel je me suis dit
« ah mince, on a vraiment des goûts similaires, mais pas
identiques »... Lors de la Bradocon, elle m’en avait parlé
avec tant d’enthousiasme et là, je m’enquiquine à cent sous de
l’heure à lire les pérégrinations mondaines de Mademoiselle
Taraboti et les considérations mortellement ennuyeuses des
personnages comme de l’auteur sur leurs tenues vestimentaires,
leurs dentelles et leurs rubans...
Bien
sûr, dès les premières lignes, il y a un vampire et une demoiselle
sans âme et une paire de loups-garous arrivent un peu plus loin,
mais c’est chiant...
Heureusement,
pour une fois, je ne me suis pas laissé faire par mes premières
impressions, qui peuvent parfois être trompeuses, je m’en rends
compte de plus en plus : je suis un instinctif, un expéditif et
les premières impressions sont souvent décisionnelles, me mettent
dans un état d’esprit. Ça fait gagner du temps, bien sûr, mais
parfois, ça fait passer à côté de quelque chose... Dans le cas de
Sans Ame, je reconnais que l’élégance de l’écriture et les
dithyrambes de mes amis m’ont donné la curiosité de pousser plus
avant et, petit à petit, le charme a opéré... L’intrigue est
bien conçue, même si un peu téléphonée, les personnages bien
campés et attachants et je me suis pris au jeu des considérations
de mode et de la description des amours scandaleuses de la vieille
fille, même si, là aussi, tous les jeux sont faits d’avance,
comme dans un Harlequin (amusant, c’est la deuxième fois en
suivant que je me fais cette réflexion, pour deux romans aux
antipodes l’un de l’autre, l’un sous-écrit et l’autre un peu
tarabiscoté... Faudra-t-il que j’en lise un pour de bon pour
pouvoir mieux comparer ? Au secours!!)
Toujours
est-il que j’ai succombé au charme de ce roman foisonnant, très
fun, et que, passé la page 60, je me suis mis à le dévorer (ça
devait être la pleine lune).
Toutes
proportions gardées, ça fait penser à True Blood pour la dérision
dans le respect des figures traditionnelles du Fantastique, tout en
ayant une coloration steampunk très réjouissante et un côté
« Mystères de l’Ouest » à base de savant fou et de
machines délirantes, effrayantes et hilarantes à la fois...Et puis, quelque part, c'est réjouissant de voir ces pauvres vampires et loups-garous devoir défendre chèrement leur peau face à des impitoyables méchants humains... Pire, des scientifiques !!!
Tout
cela en fait un très bon moment de lecture dont je me réjouis de
savoir qu’il sera prolongé par, au moins, deux suites...
Petit
à petit, j’avance dans la saga de Kurt Wallander et je m’approche
du final que Mankell a décidé... J’ai trouvé cet opus
particulièrement réussi : l’énigme dans laquelle s’englue,
à son habitude, le commissaire Wallander est une des plus tordues
imaginée par son auteur. Tout le début du roman est captivant :
les deux affaires apparemment séparées, dont on sent les
incroyables ramifications, les états d’âme de Wallander qui se
sent vieillissant et se sent de plus en plus près de décrocher,
sans que, cette fois-ci, cela devienne envahissant et déprimant,
tout concourt à faire de la Muraille Invisible le meilleur roman de
la série...
On
se demande comment nos policiers, quelques peu dépassés par la
technologie employée par les conspirateurs et par l’ampleur de la
machination qui s’étale sous leurs yeux, vont renouer les fils et
construire leur enquête...
Mankell
y réussit plutôt bien sur les trois quarts du roman. Sur le dernier
quart , malheureusement, il s’essouffle, comme sur la plupart des
Wallander, hélas, et la résolution du roman est d’une faiblesse
attristante, quelques pan-pans échangés dans une forêt et un
fabuleux complot mondial assujetti à l’introduction d’une carte
bancaire dans un distributeur à une heure précise, on ne peut guère
plus stupide...
Ce
final, certes déplorable, ne suffit pas à gâcher ma bonne
impression sur ce bouquin... J’espère juste toujours que Mankell
finira par écrire LE roman idéal un jour...
Il
paraît que ce roman défraye la chronique... Voilà ce que c’est
de fréquenter les forums de pirates, on est au contact de gens qui
s’intéressent à l’actualité littéraire...
Enfin,
bref, il ne m’a pas fallu longtemps pour devenir curieux de ce
roman « érotique » (ceux qui suivent le blog
commenceront peut-être par trouver une certaine constance dans les
thèmes des rares romans de ce genre que je lis. Que puis-je dire ?
On ne choisit pas ses fantasmes, on les subit, les supporte, les vit
ou les sublime suivant les circonstances de la vie... Dans mon cas,
ce serait plutôt la quatrième option, sans que ça porte préjudice
à ma vie sociale, amoureuse ou familiale. Passons...) Je l’ai donc
téléchargé et, assez vite, lu.
C’est
mignon...
Déjà,
c’est écrit comme un Meg Cabot et on a l’impression d’être
devant un roman d’amour pour adolescents moderne (moderne le roman,
pas les ados. Quoique...), c’est écrit au présent et à la
première personne, la narratrice étant une jeune femme « libérée »,
moderne et dynamique, mais pas tant que ça, puisque coincée avec
les hommes et sans expérience... Son expérience, elle va la
connaître dans les bras de Christian Grey, jeune milliardaire, beau
et extraordinaire, tout droit sorti d’un de ces feuilletons
américains de l’après-midi que nos vieilles mamans ingurgitent.
Seulement, celui-ci à un côté sombre, le monstre, il a des
tendances sado-masochistes... Mais bon, en tout bien tout honneur,
hein ? Il a subi un terrible traumatisme dans l’enfance, donc
c’est normal qu’il ne soit pas normal... Pas normal, mais tout de
même très respectueux : il fait tout ce qu’il peut pour
préserver la pauvre oie blanche, il place des tonnes de garde-fous
pour que sa « perversion » soit acceptée, consensuelle
et volontaire, et il lui faut bien trois cents pages de
circonvolutions et de préparatifs prudents pour donner une petite
fessée cul nu à la demoiselle qui apprécie visiblement la chose,
mais ne s’en révolte pas moins. Autant dans Histoire d’O, on
s’ennuie à cent sous de l’heure et on est au bord de la nausée
à voir ce que l’héroïne accepte connement, autant ici, on a
envie nous aussi de flanquer quelques claques à la belle pour
accélérer les choses...
Dans
les dernières pages, une seconde fessée (attention, scène
insoutenable) un peu plus appuyée (mais toujours librement
consentie) déclenche un climax bouclant ce premier tome : la
rupture est inévitable, malgré leur amour évident, et tout le
monde est prié d’acheter le tome 2 pour savoir la suite...
Il
faut, pour apprécier ce roman, fermer les yeux sur les
invraisemblances et le romantisme échevelé, mais, si on y réfléchit
bien, c’est ce qu’on fait pour tous les mélos (et j’aime bien
regarder des mélos). Ben oui, je suis en train de dire que j’ai
bien aimé ce bouquin, malgré les situations ridicules et les leçons
de morale implicites qu’on y trouve et je lirai sa suite pour
savoir si (non, pour savoir comment) le beau Christian retrouvera la
belle Anastasia... Ça fait une parenthèse attachante entre deux
romans plus sérieux. (Ok, je ne pouvais pas l’éviter,
celle-là...)
En
tout cas, au final, j’ai plus l’impression de découvrir enfin ce
qu’est un « Harlequin » que de lire un roman
érotique... Pas de souci, je suis curieux de tout et c’est
certainement pas pire qu’un James Bond ou d’autres navets que je
me suis fadés : cf rubrique navet ci-contre !!
J'ai lu des tonnes de comics en mon temps et quand certains (si possible d'avant la révolution "Image") me passent sous la main, je les lis encore avec plaisir... A l'époque, il était impossible de les transposer de façon crédible sur un écran de cinéma. Les rares tentatives étaient des nanars incroyables qui déchainaient nos zygomatiques (enfin, d'après photos et extraits : je n'étais pas assez fortuné et surtout n'avais ni le temps, ni l'envie d'aller m'enfermer dans un cinéma pour voir un gugusse déguisé s'agitant devant deux ou trois FX tout pourris)...
De nos jours, la technique a fait des bonds faramineux et l'on peut filmer à peu près tout ce qu'on veut (à condition d'y mettre le prix). Marvel a déboulé sur le cinéma et a entrepris d'y aligner les héros de nos comics d'enfance... Hélas, pour un Spiderman ou un X-Men réussis, combien de Daredevil, de Hulk et d'Iron-Man à chier ???
Comme les comics, vous me direz... Il est vrai que quand on avait lu un Thor de Walt Simonson (les seuls valables de toute la longue histoire du comics) et que soudain la série tombait dans les mains d'un Sal Buscema, on faisait la grimace... Mais bon. Ça prenait un quart d'heure à lire ou bien on ne l'achetait pas et on prenait un autre titre qui, justement, venait de se voir attribuer un nouveau dessinateur...
Dans le cas des films, c'est une autre paire de manches... Ce soir, on a essayé de regarder The Avengers, dont on nous avait pourtant dit grand bien... Et bien c'est une daube sans nom, Joss Wheedon ou pas, un festival d'effets spéciaux au service de... rien... Le vide abyssal, l'ennui complet. Les super-héros s'additionnent et s'annulent... il faut dire que, déjà, adapter Avengers, faut oser quand même : tous les losers de la Marvel, tous les titres qui ne fonctionnaient pas bien individuellement, se retrouvaient tôt ou tard dans cette "grande" équipe disparate et absolument non fonctionnelle. Tous les personnages ridicules et crétins y étaient représentés : du Dieu nordique à bouclettes au cardiaque alcoolique en armure, du couple d'insectes aux pouvoirs inexistants au super-soldat à bouclier... La loose totale...
Au moins, le film est fidèle à cet état d'esprit... Enfin, tout le film, je ne sais pas : au bout d'une heure six, je m'apprêtais à quitter la pièce pour aller lire, mais comme Claude était quasiment endormie, j'ai coupé le supplice... Et on s'est passé un épisode de Big Bang Theory...
20 minutes de plaisir contre 2h22 (!!!!) de conneries soporifiques filmées comme dans une attraction de parc de jeu, on n'a pas perdu au change !!!
Je trouvais assez rigolo de lire un polar se passant à
Amsterdam pendant qu’on était en vacances juste à côté. Ça
permettait de découvrir un polar différent, pas vraiment nordique,
pas vraiment de chez nous... Malheureusement, je suis resté très
étranger au roman, trouvant l’humour un peu fade, les situations
peu crédibles et les personnages principaux peu intéressants.
Je suis arrivé tant bien que mal au bout du bouquin,
mais j’aurais sûrement gagné du temps (et évité de la
frustration) en l’inscrivant directement en tant que membre éminent
du Club de la page 30...
Inutile que je vous dise où nous passons nos vacances, je pense que la photo parle d'elle-même...
Nous sommes au même endroit que l'an passé et nous nous délectons des paysages merveilleux, des moulins et des pistes cyclables de l'autre pays du fromage...
C'est amusant de constater que notre Isidore a grandi : l'an passé, il était incapable de dire "foulque" et chaque fois qu'on en croisait un (à peu près toutes les cinq minutes, donc), on prenait plaisir à crier "Foulque" pour le plaisir de l'entendre répondre "Flouque" !!!
Cette année, qu'on crie l'un ou l'autre, on n'obtient qu'une question : "Pourquoi vous criez ça ?"
A bientôt pour un deuxième instantané de vacances...
Moi
qui n'ai jamais lu un Jules Verne (je sais, j'ai de ces lacunes...
J'ai commencé Michel Strogoff quand j'étais petit, mais je ne suis
pas allé bien loin), je suis très familier de ce titre à cause de
l'adaptation de Philippe de Broca, avec notre Bébel bational. Une
adpatation qui devait bien être rediffusée un noël sur deux dans
mon enfance et probablement même à d'autres époques... C'était
largement mon film favori et quand il passait à la télé, il
n'était pas question de regarder autree chose. L'épopée burlesque
d'Arthur Lempereur suivi avec résignation par un magnifique et digne
Jean Rochefort et le trépignant Paul Préboist (avant sa déchéance)
et son acolyte (dont j'ai oublié le nom, je me demande quand même
si ce n'était pas Aldo Maccione) en parfaits imbéciles, réjouissait
mes jeunes années et me faisaient hurler de rire...
Je
l'ai téléchargé et montré à mes filles et apparemment, cela
garde une certaine magie pour les moins de dix ans... D'ailleurs j'ai
encore bien aimé...:-D
Bref,
j'avais beau savoir que c'était tiré de Jules Verne, je ne m'étais
jamais posé la question : comment un roman de la fin du XIXe
siècle a-t-il pu produire un si parfait exemple de la comédie
farfelue à la française des années 70 (dont les tribulations
étaient l'alpha et les films des Charlots l'omega) ?
Disons-le tout net, l'histoire est curieusement assez
respectée. Le riche Kin-Fo s'ennuie misérablement et espère vivre
une grande aventure dans le mariage. Il apprend alors qu'il est ruiné
et, pour mettre sa chérie à l'abri du besoin, il contracte une
assurance en béton et confie à son ami philosophe, et ancien,
Taiping Wang le soin de le faire disparaître... Apprenant par la
suite qu'il n'est pas ruiné, il tente à tout prix de faire annuler
son « contrat de mort », mais Wang est introuvable...
Evidemment le roman de Verne, même s'il n'est pas dénué d'humour,
est à cent lieues de la pochade de De Broca... Les personnages sont
Chinois (ce qui permet de comprendre enfin le titre!), mais les
sentiments sont très naîfs « à la XIXe »... L'amour
est inconditionnel et se déclenche en quelques secondes, les
loyautés aussi... Les tribulations des personnages donnent au
romancier la possibilité de décrire en long et en large villes et
paysages, ce qui, à la longue, m'a un peu saoulé, il faut le
dire... J'ai donc connu de grandes glissades, comme en montagne, sur
certaines descriptions, zzzzip, décrochage, glissade et rendez-vous
à la page suivante...
Cependant,
j'ai quand même bien apprécié ce petit voyage historico-romanesque
et je lirai sûrement un ou deux autres volumes du vieux Maître...
Dans
la série « si tu ouvres cet e-book, tu le lis », j'ai lu
l'autre jour ce sympathique petit thriller horrifique, avec son
policier indien chassant les esprits mauvais... Bon. C'est un peu
léger, les personnages n'offrent pas vraiment une grande résistance
au surnaturel (genre « ça alors ? Non, qu'est-ce qu'on
fait ? »), je dirais que ça se lit comme on regarde une
série : rapidement, en y prenant du plaisir, mais sans
intention d'y retourner...
C'est
déjà pas si mal, quand on pense au nombre de membres du Club de la
page 30
Pas vraiment attiré par le roman dont un si mauvais
film de Verhoeven avec Demi Moore a été tiré, je me suis lancé
dans la lecture de Strip Tease après en avoir lu des louanges sur le
forum des vilains pirates d'ebooks. Curieux, comme d'habitude, je me
suis laissé tenter et je n'en ai pas été déçu.
Solide roman policier à l'américaine, pas vraiment
policier en fait disons "Thriller" (j'ai du mal avec les étiquettes), mettant en scène Erin, stripteaseuse par
obligation se battant pour garder la garde de sa fille avec son ex,
loser et voleur. Il y a des morts, des bagarres, des gardes du corps,
des tueurs, des avocats, des politiciens (et même des stripteaseuses)... C'est l'Amérique des
séries et des films... C'est surtout à la fois très terre à terre
et bourré d'humour et de personnages déjantés, parfois un peu too
much...
J'ai adoré le garde du corps monolithique et ses
tentatives pour « gagner le gros lot » en faisant un
procès à un géant de l'alimentation pour avoir trouvé un cafard
dans son yaourt (cafard qu'il a soigneusement introduit lui-même
évidemment) ou l'ex-mari spécialiste des vols et reventes de
fauteuils roulants dans les hôpitaux et maisons de retraite... Un
peu moins le politicien queutard et débilissimme dont on doute qu'il
puisse, même aux USA, arriver à ce poste en étant aussi con...
Mais on aurait pu dire ça aussi de Sarko il y a quelques années,
alors pourquoi pas ?
Strip Tease s'est révélé un très bon roman et j'ai
engrangé d'autres livres de Carl Hiaasen pour un usage ultérieur ;-)
Ah, au fait, je n'ai jamais vu le film Strip Tease
(d'Andrew Bergman) et le mauvais Verhoeven, c'était Showgirls !!! :-P
Ah ! Super-titre ! Bravo Philippe, je me félicite... On dirait un titre de super-événement médiatique humanitaire...
Contrairement à John Brunner, je n'ai pas une mémoire eidétique. J'aurais plutôt une mémoire sélective. Il y a des tas d'événements, de dates ou d'anecdotes, qui restent dans un coin de ma tête, prêts à sortir (ce qui me permet de briller au Trivial Pursuit, somme de connaissances inutiles). Et puis il y a des trucs qui s'effacent irrémédiablement. Des gens, des discussions, des heures de rendez-vous (surtout des heures de rendez-vous). Il y a aussi des choses qui refusent de s'effacer (comme la malveillance, la bêtise et le mépris d'un inspecteur de l'éducation nationale prêt à abuser de son pouvoir pour... quelle raison au fait ?). Et puis il y a les bouquins... Et là, c'est pareil, pour certains je me souviens bien de l'histoire et des scènes marquantes, pour d'autres je n'ai malheureusement pas d'autre souvenir que de savoir que je les ai aimés ou non. Et ça, ça m'énerve...
Je vous vois venir... Non, ce n'est pas une question d'âge s'avançant inexorablement (même si ça n'aide sûrement pas), ça a toujours été le cas et je ne sais pas trop pour quelle raison... En tout cas, pour limiter les dégâts, j'ai une technique qui en vaut une autre : j'écris des criticules sur ce blog !
Bon, c'est une méthode assez moyenne, parce que je vous livre surtout mon sentiment sur les livres en essayant de ne pas en faire un résumé (parce que ça m'énerverait de lire le résumé d'un livre qui m'intéresse dans une critique... C'est normal et inévitable de livrer quelques éléments, mais dès que ça entre dans les détails, je fuis : l'auteur les a donnés mieux que le critique !)
Ce qui est rigolo, c'est qu'en aménageant le nouveau bureau à la maison cet été, j'ai retrouvé un gros paquet de fiches... Mes critiques de bouquins datant de mes quinze/dix-sept ans ! Il n'y avait pas internet et du coup j'avais la modestie de garder ces fiches pour moi au lieu de les étaler au monde entier (et au trois ou quatre lecteurs de ce blog)
Il n'y a que des livres de SF sur ces fiches, j'étais plus exclusif que maintenant...
Comme j'ai relu le Livre d'Or de la SF de John Brunner, j'ai eu la curiosité de regarder ce que j'en avais pensé dans mon adolescence... En gros, je n'ai pas aimé les mêmes, mais j'étais plus enthousiaste sur des textes qui m'ont paru plutôt banal maintenant... Un peu plus blasé, peut-être...
Après plusieurs expériences heureuses en "polars nordiques", j'ai séché un peu sur le polar Islandais, avec Arnaldur Indridasson. Je n'ai lu que "La Femme en Vert", il y a un an, et j'ai aimé cela assez moyennement. L'intrigue était plutôt réussi, mais le côté sordide de la vie quotidienne du héros, la noirceur ordinaire imprégnant le bouquin m'ont un peu refroidi.
On m'a dit grand bien des autres romans et Claude, elle, a bien aimé celui-ci, donc je les ai achetés et me suis procuré les e-books (oui, les deux). On verra bien quand j'aurais envie d'y plonger...
En attendant, je me suis procuré les deux premiers romans de Thorarinsson (je devrais dire d'Arni, puisque j'y ai appris que les Islandais n'ont pas de noms de famille... Si leurs noms finissent par "son", c'est pour dire "fils de" (et "dottir" pour "fille de"...))
Le moins que je puisse dire est que je ne suis pas emballé...
Le personnage central est un journaliste déplacé en province par sa rédaction et qui tente de trouver ses marques en enquêtant sur la mort d'un jeune lycéen (ça c'est idiot : il n'y en a pas beaucoup de vieux), coqueluche de tous et acteur dans une pièce qui allait juste se jouer... S'y greffe la mort d'une dame durant une expédition surprise genre "stage de survie", mort peut-être pas accidentelle...Les personnages sont bien définis et crédibles, le livre est bien écrit, mais l'action se traîne incroyablement. On est déjà à la page 100 quand l'éventualité d'une mort non accidentelle pour la femme est évoquée (alors qu'on sait depuis la page 3 que ça va être le cas !!!) C'est sûr que c'est une approche réaliste d'une enquête policière qui doit probablement bien plus ressembler à ça qu'à une course poursuite revolver au poing à la Harry Bosch, qui reste un personnage de roman, mais c'est nettement moins prenant pour le lecteur...
Heureusement, comme je vous le disais, les personnages sont assez crédibles et c'est bien tourné... Je ne me suis pas ennuyé, même si j'ai trouvé ça un peu long. Paradoxal... C'est peut-être aussi l'effet "découverte"... Sachant à quoi m'attendre, je goûterai peut-être davantage le suivant...
Et voilà, c'était déjà avant-hier, un jeudi frénétique avec plein de contraintes de la vie quotidienne, qui s'est transformé en virée musicale parfaite...
Départ à 16h30 précises, ce qui ne m'arrive jamais, d'habitude je tourne en rond pendant une demie heure avant de décoller; là, j'étais prêt, plein d'essence fait, pique-nique dans le sac... J'avais même une carte imprimée via Google Maps indiquant la route de la salle, à Anvers !...
Arrivé au premier rendez-vous avec mon vieux copain Domi un peu après 17h sur le parking de Carrouf Lomme, puis on roule sur une autoroute chargée mais fluide. Courtrai, Gand, Anvers... Pardon : Kortrijk, Gent, Antwerpen... Il est 18h10 quand on quitte la ligne bleue dessinée sur la carte, on entre dans Anvers, je fais 3 rues puis j'arrête un autochtone, qui ne parle pas français. On baragouine en anglais, il me dessine au dos de la carte un second itinéraire pour trouver le Musiekcentrum... Quarante minutes plus tard, et malgré l'incident du sens interdit (que je n'ai pas pris jusqu'au bout, j'ai pu faire demi-tour), on a bien 20 minutes d'avance sur l'ouverture des portes. Cool.
Nous sommes en Belgique, donc, dans une bonne salle de concert parfaitement conçue pour recevoir des groupes de moyenne envergure. Je placerais la jauge à 1000 / 1500, à vue de nez. le sol est couvert d'un balatum épais et la fosse est délimitée par une marche, puis quelques autres, ce qui garantit aux spectateurs du fond de voir aussi bien que les autres. Génial.
je ne cherche pas, je me mets à ma place habituelle devant la console. Un peu plus devant en fait, sur la première marche. Inutile de dire que c'est la meilleur place de la salle : je peux avoir une vue d'ensemble de la scène tout en distinguant parfaitement les traits de chaque musicien. léger décalage sur la droite de façon que le chanteur et le batteur ne soit pas dans le même axe. Je veux toujours voir tous les musiciens...
Ultravox entre en scène à 20h30 avec les premières notes de clavier de Brilliant. Le son est excellent dès le départ, malgré une faiblesse sur le micro de Chris Cross, ce qui nous privera des backing vocals sur les trois premiers morceaux. Les lumières sont belles, Midge Ure a une superbe voix et merde, je suis en train de voir ULTRAVOX... Non, sans déc', pour de vrai. Je suis dans une espèce de transe incrédule...
Un peu d'histoire Birdienne :
Dans les années 80, jeune instit' soucieux de dépenser tout son argent durement gagné (enfin gagné avec une honteuse facilité tant j'aimais ça), je voyageais deux à trois fois dans l'année à Londres, afin de remplir des sacs à dos de comics et de disques. De vrais disques, bien sûr, des vinyles, en 33 et 45t, même si je ne dédaignais pas les CD dont c'était le plein essor (et qu'on trouvait là-bas à des prix défiants toute concurrence, avec en plus un choix sans équivalent dans notre pays arriéré). A cette époque, j'écumais les disquaires d'occase pour rafler tout ce que je trouvais d'Ultravox, car ils faisaient partie de ces rares groupes généreux qui livrent plein d'inédits en face B... Ma collection de vinyles (en vous faisant grâce des EP et, bien sûr des incarnations précédentes d'Ultravox, le groupe de John Foxx n'ayant pas grand chose à voir avec celui de Midge Ure) :
En 1987, vivant à Roubaix, dans un logement de fonction, j'achetai un numéro de Best à la maison de la presse... Et, en pleine rue, lisant la dernière page avec les dates de concert, je découvris avec horreur un concert d'Ultravox, 15 jours plus tôt !! Vu le peu de débit qu'il avait, le libraire n'était guère empressé à tenir les stocks de sa boutique et je venais, sans m'en apercevoir, d'acheter le Best du mois précédent... Et je rageai de les avoir loupés... Et plus encore quelques mois plus tard, quand je sus qu'ils s'étaient séparés. Fini-ni-ni, je ne les verrais jamais plus...
Colossale surprise vingt ans plus tard, quand ils décidèrent de se réunir pour une tournée "Return to Eden", que je ratai également... Mais le plaisir de les savoir de nouveau ensemble, assorti de la production d'un album très sympa cette année me rassurait : ce n'était pas fichu...
Alors jeudi, dans la salle, quand "New Europeans", puis "Mister X" suivirent Brilliant, je n'avais pas seulement envie de danser, j'avais de la lumière dans les yeux (appelez-moi Scott Summers) et un pincement au cœur...
Bon, bien sûr, ce n'est pas le groupe d'il y a 20 ans. ils ont tous passé la soixantaine, Midge Ure a une voix puissante, mais pas l'agilité vocale qu'il avait alors, il triche en échangeant les notes un peu hautes contre celle une octave plus basse et il ne tient pas les notes longues, mais on s'en fout, l'horloge est la même pour tous et le groupe que j'ai vu jeudi avait plein d'énergie, un son d'enfer et ils ont alignés les morceaux en deux sets (une heure, puis une heure et quart) qui m'ont laissé heureux...
Domi m'a gentiment offert le CD live spécifique à la tournée... Ah les malins, non seulement on a vu un excellent concert, mais en plus on repart avec la photo-souvenir musicale...
A la sortie, j'ai tenté de piquer une affiche dans le hall, mais c'était trop bien scotché et je n'ai pas osé tout arracher... D'autant que ce n'était pas une affiche d'Ultravox que je voulais piquer, non, c'était une affiche d'ADAM ANT !!!
Oui, vous avez bien lu : Adam Ant est encore vivant et il tourne... Et comme il doit être comme chacun de nous, nostalgique, je suis bien certain qu'il doit donner un set composé des excellents morceaux de ces débuts, plutôt que des grosses daubes des années 90 dont il n'a pas vendu plus de trois exemplaires...
Bref, c'est le 7 décembre, le même soir qu'IQ... Et j'ai déjà quasiment plus envie d'aller voir Adam Ant pour la première fois qu'IQ pour la quinzième... Oh la la, j'ai des fourmis dans les jambes... (André va encore se marrer, m'en fous j'assume : j'adore Adam Ant et plus encore Adam and the Ants !)
Comme je ne me souviens pas de tous les titres des Bosch
que j'ai lus, ayant saisi la série à bras le corps sans souci de
chronologie, je ne me souvenais pas si j'avais lu celui-là.
Dans le doute, comme j'ai décidé de les lire dans
l'ordre, je l'ai entamé...
Dès l'introduction, je reconnais l'arôme : oui,
je l'ai déjà lu... Mais comment le lâcher ? C'est tout
l'inverse de la page 30, c'est un Connelly des débuts, la Rolls
Royce du polar. Tout ce que j'aime est là-dedans : une histoire
solide, des fausses pistes crédibles, des personnages en béton (ha
ha, trop facile) avec des réactions humaines, des intrigues
secondaires pas envahissantes...
Bref, je ne l'ai pas lâché et je l'ai relu avec joie !
Le prochain dans l'ordre chronologique, c'est Le Dernier
Coyote. Et celui-là, je me souviens très bien l'avoir lu :
c'est mon premier Bosch... Vais-je le relire ?
Ok... J'avoue... J'ai continué à me lire la série des
Mediator de Meg Cabot... Et j'aime beaucoup ça... Bien sûr, c'est
un peu « systématique » dans le style, mais cela
fonctionne très bien avec l'ambiance « Buffy » de la
série....
D'ailleurs Susannah Simon est confrontée à un vampire,
si on veut, dans le tome 2 et aident des spectres qui ne le méritent
guère dans le tome 3...
A son petit niveau, elle découvre que la responsabilité
des héros n'est pas toujours simple à gérer. C'est profond comme
un comic Marvel ;-)
En tout cas, ça remplit parfaitement son propos :
offrir une heure de lecture limpide pour se détendre et s'amuser.
Enfin, dans mon cas (désespéré)... Il faudrait voir comment les
« cibles du livre » (les filles de 12/15 ans) perçoivent
la chose : j'ai un peu de mal à me faire une idée...
J'ai eu plusieurs envies de post ces derniers jours, mais je retombe dans mes travers habituels : je tempère, fais autre chose, caresse de nouveau l'idée, commence à réparer un ordi, laisse tomber, entreprends de remettre de l'ordre dans le dossier des Mp3, j'écoute un album, je l'efface, un deuxième, je le déplace dans le dossier "Musique" officiel, je le liste, je me lasse, vais lire un peu et pouf, vous avez perdu un article de blog...
(Vous me direz, en lisant celui-là, "la belle affaire", mais bon, il n'empêche, j'avais fais de beaux efforts ces deux derniers mois ;-) )
Tant pis, j'ai autre chose qui m'a traversé le cerveau tout à l'heure... Un souvenir.
Mon vieux copain André qui revenait d'une virée à Londres, au début des années 80, s'arrêta à la maison pour finir en beauté son voyage par un peu de campagne du nord...
J'habitais encore chez mes parents et je nous revois dans ma petite chambre, lui allongé sur mon lit, moi sur ma chaise face à l'abattant de mon "secrétaire" fabriqué par mon père couvert de paperasse et dont on ne voyait pas un centimètre de bois (je range toujours mon bureau de la même façon de nos jours). Il sortait de son sac les merveilleux vinyles qu'il avait trouvé... et dont on ne se rappelle probablement pas, ni l'un ni l'autre...
Sauf un dont j'ai un souvenir aigu, et pour cause... Il s'agissait du premier album d'IQ, "Tales of the Lush Attic", dont on lui avait dit grand bien et qu'il était impatient de découvrir... La pochette m'intriguait avec ses personnages semi-réalistes imbriqués les uns dans les autres.
Dès les premières notes, j'ai été happé par la musique de ce groupe... On a apprécié, tout en nous rendant bien compte qu'on marchait sur un terrain connu... On écoutait, tout en lisant des fanzines qu'on avait étalé sur le lit et de temps en temps, une note nous accrochait l'oreille et l'un ou l'autre levait la tête et disait "Genesis"...
Et c'est vrai que la filiation était évidente, mais le "néo-prog", comme il avait été baptisé, devait bien s'inspirer de l'ancien, sans quoi il aurait fallu lui trouver un autre nom... Et il y avait tellement plus dans cet album qu'une simple resucée.
Je suis tombé en amour de ce groupe, doucement au début, mais dès 1985 je les voyais sur scène au Grand Rex... Et puis une autre fois. Et encore et encore... Je les ai vus à Paris, à Bruxelles, en Hollande, à Londres, je les ai vus en première partie de Magma (t'en souviens-tu André ? On s'est barré pendant le concert : on était venu pour IQ... Et le lendemain, on les coursait dans un supermarché pour leur soutirer un autographe, la honte !)
Je les ai vus pour leur 20e anniversaire (à Paris), pour leur 30e (en Hollande) l'an passé, et j'ai été un petit peu déçu pour la première fois depuis longtemps, mais ils jouent de nouveau à Zoetermeer le 07 décembre et je cherche une raison raisonnable de m'empêcher d'aller les voir... C'est loin, ça revient cher, c'est pas sérieux, j'aurais vu Arno 4 jours plus tôt...
Et merde, pourtant j'ai très, très envie de me plonger de nouveau dans l'ambiance extraordinaire de leurs prestations, dans leur musique dont je ne me lasse pas, dans le plaisir de les voir s'amuser sur scène...
Si vous ne les connaissez pas, n'hésitez pas à cliquer sur les vidéos, mais attention, c'est du prog, prévoyez d'y rester un moment si vous voulez entendre tout le morceau ;-)
Longtemps j'ai ignoré les romans policiers... J'en
lisais bien quelques uns, mais je n'y étais pas accro. C'est Claude
qui en « consommait » plus que moi et je suivais le
mouvement, par curiosité. C'est probablement la redoutable
efficacité des polars de Michael Connelly et l’opiniâtreté de
son Harry Bosch de héros qui ont contribué à me faire rechercher
et lire de plus en plus de policiers.
Petit à petit se dessinent des constantes dans mes
« coups de coeur » et mes rejets... J'aime les enquêtes,
construites, avec recherches, interrogatoires, coups de théâtre
(mais pas trop, je n'aime pas le sensationnel pour le sensationnel).
Je n'aime pas les romans où le héros attend
passivement que l'énigme se résolve seule, se contentant de se
promener au long du roman en posant quelques questions. Pour cette
raison, je n'ai pas aimé le Maigret que j'ai lu pour essayer (exit
Simenon), pas plus que l'aventure du Commissaire Brunetti (exit Donna
Leon) ou celle de Pepe Carvalho (exit Montalban)...
J'aime bien les personnages qui suent et qui souffrent,
qui cherchent, qui se trompent, les intrigues bien construites avec
explications gigognes. Bosch, Wallander, Temple Sacré de l'Aube
Radieuse (héhé) sont de beaux personnages ; E. Georges,
Mankell, Indridason, Läckberg m'ont réservé de bons moments...
Mais je n'en suis qu'à mes premiers pas dans le domaine
et il y a quantité d'auteurs, grands ou petits, que je n'ai jamais
lus... Aussi j'ai abordé ce premier « Matt Scudder » de
Lawrence Block avec le petit pincement qui accompagne les
nouveautés... Allait-il rejoindre rapidement le Club de la page 30
ou me donner quelques frissons ?
Chic, c'est la deuxième solution qu'il faut retenir :
un petit roman vif et sans gras, un héros avec une histoire
classique de roman noir : divorcé, ancien flic et détective
non officiel. Il est engagé sans l'être pour découvrir qui était
une jeune fille qui a trouvé la mort peu de temps auparavant. C'est
sombre, mais pas triste, direct et sobre (peut-être un peu trop
direct, mais bon)... C'est amusant, parce que l'intrigue m'a fait
pensé aux « Mers du Sud » de Montalban. Une enquête sur
une personne décédée. Mais là où Carvalho se promène mollement
entre deux repas et deux parties de jambes en l'air, Scudder enquête,
reconstitue le parcours de la morte et de son assassin présumé avec
simplicité et persévérance. Du roman policier comme je les aime...
Les livres pour enfant de Gudule sont plutôt réussis.
Sans langue de bois, plutôt irrévérencieux, les enfants les
apprécient et j'ai dû les raconter de nombreuses fois (en
particulier « l'école des bébés »).
J'étais donc curieux de lire ce qu'Anne Duguel, son
alter-ego pour adultes pouvait produire.
Bizarrement, l'éditeur a choisi (avec son accord ?
Pour « profiter » du renom de Gudule, renom qu'Anne
Duguel n'a pas?) de publier ces nouvelles pour adultes sous son
pseudo jeunesse. Bon, qu'importe, ça ne faisait pas de différence
pour moi...
Je me suis donc acheté celle-ci « pour
essayer »... Et j'ai essayé... Je suis même allé au bout de
ce texte foutraque, mélange de SF, polar et horreur, absolument pas
crédible, grotesque, malsain et même ennuyeux. L'auteur y laisse
parler ces fantasmes et ils ne sont pas très reluisants. Une
psychanalyse reviendrait sûrement plus cher qu'une séance
d'écriture, mais elle aurait l'avantage de ne pas venir flanquer la
nausée à ses lecteurs.
Peut-être que je n'ai pas eu de chance et que je suis
tombé du premier coup sur la pire de ses nouvelles. J'en ai deux ou
trois autres, que je testerai peut-être plus tard. En attendant, je
ne regarderai plus les textes de Gudule, adulte ou jeunesse, de la
même façon...
Deuxième aventure d'Harry Bosch, ce roman de l'époque
où Connelly écrivait avec intensité montre notre héros comme on
le préfère : au bas de la pente, hargneux, en lutte contre sa
hiérarchie pour faire éclater la vérité, même si elle ne plaît
pas à tout le monde.
L'enquête, dense et bien documentée, envoie Bosch au
Mexique sur les traces d'un collègue mort, collègue plutôt ripoux,
dont la jeune veuve ne laisse pas Harry indifférent.