vendredi 23 août 2013

Mes hommages à la donzelle - San-Antonio



En une seule journée et avec la gouaille qui le caractérise, notre beau San-A des familles déjoue un complot international visant à offrir à l’étranger les plans d’une fusée ultra-secrète.
Bien sûr, l’histoire est linéaire et minimale, mais la verve habituelle de San-Antonio prend son ampleur dans ce quatrième volet des aventures du fameux commissaire. On a quitté les temps de guerre, ce qui n’est pas plus mal, même si tous les méchants sont Allemands ou assimilé (hé, c’est un San-Antonio, faut pas s’attendre à de la subtilité).
En fait, pour moi qui ai voulu reprendre la série à ses tout-débuts et qui compte en descendre un de temps en temps, comme on suce un bonbon des Vosges, rapidement et avec plaisir, pour passer le temps, brève récréation dans une journée bien remplie, c’est la première fois où j’ai l’impression de lire un vrai San-Antonio. C’est tout dire...

samedi 17 août 2013

Vivants – Isaac Marion

Yo ! Sérieux une "praise" de Simon Pegg, ça le fait !


On a beau avoir lu (et surtout vu) des centaines d’histoires de zombies, rares sont celles qui se démarquent des règles du genre imposées de main de maître par le génial George A. Romero devant lequel tous se prosternent et bavent en reconnaissant sa suprême clairvoyance... De temps en temps, une variation apparaît, cependant et, tout d’un coup, les monstres accélèrent comme dans le film de Zack Snider ou ils sont massacrés avec humour et dérision comme dans Shaun of the Dead...
Dans Vivants, pour la première fois, on découvre l’histoire depuis le point de vue du zomvbie, de sa minimale intelligence résiduelle et son manque de sentiments, logique chez un mort... Évidemment, on aurait du mal à dépasser les trois pages de « Grrr, argh, Akhhhh » si on en restait là... Mais Isaac Marion est malin : pour commencer, notre Zombie déplore de ne pouvoir articuler les mots auxquels il pense, puis il ressent un flash de plaisir et de « souvenirs de l’avant-vie » lorsqu’il dévore le cerveau d’un vivant...
C’est au cours d’un de ces repas « jouissifs » qu’il ressent intensément les sentiments de sa victime, sous les yeux du grand amour de celle-ci... Semblant de vie, puissance de l’amour : le zombie kiffe la meuf (oh pardon, je m’suis laissé emporter : c’est quand même assez ado ce bouquion ;-) ) Il sauve la vie de la fille en la dissimulant à ses compagnons mort-vivants et il garde en poche une bonne dose de ce délicieux cerveau qui lui lâche des bouffées de souvenirs amoureux...
Tout le bouquin est à la fois une classique aventure zombiesque et une évolution des morts-vivants, vers un retour partiel à la vie, une autre forme de vie à partir de la mort... C’est excellent et très « vivant » (ok, c’était facile!) pendant les trois quarts du livre, puis, malheureusement, ça vire un peu fleur bleue, mais ça reste très plaisant... Un peu de naïveté ne peut nuire en ces temps de cynisme total !

jeudi 15 août 2013

Joyland – Stephen King



Cela fait trente ans que je suis un « Constant Reader » de Monsieur King, que j’ai suivi lors des ses « ratages » (Tommyknockers, Dreamcatcher, Duma Key, et quelques autres) et je me réjouis de le voir retrouver une inspiration pleine entière tout en nous faisant bénéficier de son expérience d’auteur serein et sage ;-)
Sérieusement, avec Nuit Noire, étoiles mortes, Dôme, 63/11/22 et même Blockade Billy et maintenant ce Joyland, je me suis trouvé plongé dans les histoires de Papy King, emporté par la main par son style inimitable, mâtiné de la nostalgie et du désabusement de ses vieux jours. Et pourtant, malgré la noirceur et les péripéties, je trouve toujours un incroyable optimisme et une évidente jubilation du conteur qui me fait à chaque fois attendre avec impatience le prochain volume... Puisse-t-il garder encore longtemps sa fraîcheur d’écrivain et son enthousiasme de narrateur, le paysage serait trop vide sans notre King annuel...

« Petit » roman de Stephen King, par la taille, ce Joyland paru dans la même collection que le bien plus anecdotique « Colorado Kid » voit le narrateur nous raconter l’été de ses 21 ans, pendant lequel, pour faire bouillir la marmite et contribuer à financer ses études, il trouva un emploi de saisonnier dans un parc d’attraction, que les monstres Disneyiens ne menaçaient pas encore... Ce parc, où il espère voir se disparaître son premier chagrin d’amour, a été autrefois le lieu d’un horrible crime non élucidé, et le train fantôme abrite, paraît-il, un fantôme...
Ahhhh, le mot est lâché. On est dans un Stephen King, donc vous pouvez rayer le « paraît-il » : il y a un fantôme. Et un criminel impuni. Et un enfant qui possède « the sight » (le « shining », quoi). Et un jeune héros tout aussi héroïque qu’ordinaire, des amis indéfectibles, des têtes de con, des vieilles dames sympathiques, du rock’n’roll, de l’amour, et même Howie the hound, une version romancée de Scooby-Doo, histoire de ne pas avoir de souci de copyright (mais la référence est ouvertement citée, ça évitera aux râleurs de parler de plagiat, il n’y aura pas de procès d’Hanna-Barbera contre King ;-) )
L’auteur lâche ses éléments « durs » par petits morceaux, comme d’habitude, et il s’intéresse davantage à ses personnages, à leur vie, à leur interaction, il parsème le tout des réflexions de notre narrateur d’une soixantaine d’année regardant quarante ans en arrière, ce qui donne le ton doux-amer, mêlant nostalgie et ironie, pas très lointain de celui de « 63/11/22 » d’ailleurs. On le suit dans cette histoire avec plaisir, en oubliant le pitch parfois. Et on se dit soudain « mais au fait, il n’y avait pas un fantôme dans cette histoire ? » C’est ce que King a dû se dire aussi, alors, il y est revenu, c’est ce que j’adore dans le bouquin : on y revient, tout est expliqué, élucidé à un moment ou un autre sans effet grandiloquent, ni débauche de surnaturel. Juste ce qu’il faut. Un délice.
C’est un court bouquin et c’est très bien, car c’est une petite histoire. Il y a dix ans, elle aurait peut-être été artificiellement gonflée pour atteindre le « format best-seller » et c’est ce qui a donné certains des romans les plus mal fichus du King. Là, elle a juste l’épaisseur dont elle a besoin pour se développer harmonieusement, se raconter, se vivre et se résoudre. J'ai adoré chaque moment que j'ai passé à le lire, me délectant des odeurs, des saveurs, des émotions. Un régal de bouquin...

mercredi 14 août 2013

Perv, une Histoire d’Amour – Jerry Stahl



Réjouissante découverte, via le forum, que ce Jerry Stahl, écrivain américain à la croisée des John Fante, Brautigan, et Christopher Moore...
Ce « Perv » est muni d’un étrange titre français, le mot n’étant jamais utilisé dans le livre français, il aurait peut-être fallu être logique et le baptiser « Dépravé, une histoire d’amour »... Ou bien garder le terme « Perv / Pervert » dans le livre ? Je ne sais pas, je n’ai pas le texte original sous la main.
Sinon, ce n’est pas le genre de livre qu’on a envie de résumer, il vaut mieux s’y immerger carrément. De toutes façons, c’est tout l’un ou tout l’autre : ou vous êtes accro ou vous êtes dégoûté et vous le refermez...
Disons qu’on y suit les aventures d’un jeune collégien qui se fait virer de son collège après une petite sortie extra-scolaire nocturne qui a mal tourné.
Il faut dire que tout tourne mal tout le temps, à chaque moment du livre. C’est complètement noir, déjanté, ignoble, triste et en même temps irrémédiablement imprégné d’un humour désespéré et horrifique.
Tous les personnages, l’un après l’autre, sont gravement allumés et sexuellement « hors-norme », ce qui mène à des situations souvent horribles et qui peuvent choquer. Faut être cool et avoir le cœur bien accroché... Pourtant aussi immonde que ça ait pu devenir à certains moments, j’ai été accroché immédiatement par le style rentre-dedans et accrocheur à l’humour troisième degré, mais aussi par le destin du personnage principal et son invraisemblable quête d’amour, le titre n’est pas mensonger...
Démesuré, désespéré et drôle...

 À noter la magnifique photo(1) d'Eliott Erwitt, photographe dont le travail est tout simplement superbe... Suivez le lien...

(1) Et pas seulement parce qu'elle est callipyge, bande de mauvaises langues...

Le Déménagement – Meg Cabot



De Meg Cabot, je n’avais pas aimé le « journal d’une Princesse » ; beaucoup trop formaté « jeune fille issue de famille recomposée à l’américaine, bcbg pour chaîne Disney », don,t le ton cependant était « presque » à mon goût... du coup, j’avais entamé la série des Mediator, fantastique pour midinette « à la Buffy », dont je continue à dire du bien sur ce blog, tome après tome...
Je me suis donc décidé à entamer une autre de cette série pour les jeunes plutôt destinée aux petites filles d’une dizaine d’année... J’ai tendance à connaître la tranche d’âge.
Bon. c’est sympa, mais on retombe un peu trop dans le formatage systématique. j’avoue que je me suis ennuyé et que j’ai laissé tomber en cours de route. Mais ça doit pouvoir toucher son public...
J’attends de pouvoir en discuter avec une vraie fille de dix ans...
Bon, Lolo, tu le lis, oui ou non ?

dimanche 11 août 2013

Arizona Max- Robert Muchamore



Troisième tome des (més)aventures de James et ses « super-zamis » espions de moins de seize ans dont il faut reconnaître la redoutable efficacité. C’est vif comme une bonne série américaine et ça joue d’ailleurs sur les mêmes ficelles et donc ça devient de mieux en mieux à mesure que les personnages et leurs interactions sont développées. Dans cet épisode, la mission de James et de son beau coéquipier, Dave, dont l’expérience et la beauté physique qui auraient pu faire de l’ombre au héros sont évacuées derechef dès le début de l’aventure, est d’infiltrer le quartier haute-sécurité d’une prison pour faire évader le fils d’une mystérieuse et surpuissante terroriste, afin d’avoir levier sur elle...
Mission impossible meets Prison Break version teen-agers.
Honnêtement, après plusieurs incursions dans le genre « roman d’espionnage », force m’est d’avouer que c’est cette série pour ados que je trouve la plus réjouissante et addictive... J’aime distiller les séries et ne pas les « enquiller », mais je doute que j’attende très longtemps pour entamer le tome 4 !!!

samedi 10 août 2013

Le Tailleur De Pierre – Camilla Läckberg



Troisième « aventure » de Patrick Eldstrom et Erica Falck écrite par Camilla Läckberg, nouvelle coqueluche scandinave et « reine du crime ». Ce tome 3 commence à accumuler/amplifier toutes les ficelles des deux premiers, tueur « local » à l’histoire écrite « en parallèle », un chapitre sur son crime actuel et l’enquête policière, un interlude sur son passé censé justifié, à terme, son attitude létale.
Ce qui faisait le sel du premier roman, à savoir l’enquête teigneuse de la romancière qui dépassait et aiguillonnait les policiers locaux est complètement absent de cet opus. La romancière est devenue une jeune maman angoissée, voire même plutôt névrosée (mais à peu près tous les personnages le sont, là-dedans : si l’ambiance décrite est fidèle à la vie quotidienne dans cette région, désolé de le dire, mais ils sont tous fous, ça fait peur  !!!!), du coup toute l’enquête est menée mollement par son mari Patrick, malgré la nullité de la plupart de ses collègues. Le personnage ridicule du commissaire est de nouveau mis en avant pour des épisodes burlesques parfaitement inintéressants...
Bref, à mon sens, le roman se laisse lire, si on l’a commencé, mais je ne me sens pas trop l’envie de me plonger dans le prochain volume... Je le ferai sûrement, tôt ou tard, pour tâter le terrain. Si je sens que ça ne se « redresse » pas, j’irai voir ailleurs...

L’antestament – Metantropo



Sous ce pseudonyme sans intérêt se cache (?) un auteur pour enfant : Christophe Loupy. Personnellement, je trouve cela un peu bizarre et je cherche à comprendre... Est-ce parce qu’il ne veut pas que ses lecteurs enfants ouvrent par accident un de ses livres pour adultes, attirés par son nom ?? Admettons...
En tout cas, ce Metantropo aurait suffisamment de succès pour être traduit en anglais et, à l’occasion de la publication en anglais de ce livre, il aurait mis Stephen King au défi de deviner la fin. Notez le conditionnel : j’ai vraiment du mal à gober la réalité de cette publicité facile et, quand bien même ce serait vrai, on n’a pas de trace de l’éventuelle réponse de Stephen King... Il faut dire que pour que celui-ci réponde, il lui faudrait réussir à lire en entier le roman, ce que je n’ai pas réussi à faire !!! (Mais bon, je ne suis pas King, hélas ! Mais j’ai retenu la leçon de ce bouquin, regardez : il suffit de citer son nom à tort et à travers, Stephen King, et hop ! Mon blog monte dans les moteurs de recherche ! Trop fort ! En fait, je devrais le faire dans chacun de mes articles et je finirais en première page de Google... :-P )

Pour en revenir à ce roman, je comprends qu’il puisse plaire à certains, il n’est pas mal écrit (encore que) et il y a sûrement une aventure valable là-dessous (j’sais pas, j’ai autre chose à lire, pas envie de creuser) et les aventures ésotériques à la Dan Brown ont du succès (tiens, Dan Brown, pourquoi ne pas l’avoir mis au défi, Dan Brown ? Là, on aurait mieux vu la filiation... Ça rapportait moins de curieux, Dan Brown ? (En tout cas, je l’ai cité 4 fois en trois lignes, on ne sait jamais...) Le problème pour moi dans ce bouquin, c’est que c’est une espèce de « roller coaster » sans épaisseur. Dès le premier chapitre, trois jeunes gens, riches et beaux, affrontent la plus mystérieuse des morts dans un déluge d’action détaillée. On se croirait dans la dernière demie-heure d’un Indiana Jones, mais rassurez-vous, « c’était un rêve » (j’ai toujours détesté cet expédient grossier). Le roman commence au chapitre 2, alors ? Ben non, on part sur un épisode de la vie d’un des personnages ; romanesque à souhait, grandiloquent, creux. Rebelote au suivant et au suivant encore. Tout est écrit au présent (faut pas bousculer le « lecteur de base »), avec quelques envolées de vocabulaire (faut pas perdre le lecteur « intello »), les personnages sont vides et flamboyants, les péripéties héroïques et pas crédibles pour deux balles. Bref, on s’ennuie (JE m’ennuie...)
Clic. Abandon. Passons au livre suivant...
Ah ben tiens, coïncidence, c’est le dernier Stephen King, Joyland... Pas de retour en arrière possible... 25 premières pages : il ne se passe RIEN. Le narrateur raconte un été, 40 ans plus tôt, il était étudiant et puceau, il était sur le point d’éprouver son premier chagrin d’amour et il postulait pour un emploi au parc d’attraction. Sur le chemin de celui-ci, tous les jours il faisait un signe de la main à un enfant en chaise roulante, accompagné de son chien et d’une jolie femme sur le pas de leur porte. Voilà. Pas d’action, de l’exposition, avec toute l’humanité de Stephen King à l’intérieur, des mots vrais, des émotions tellement évidentes... On VEUT savoir la suite... Tout le monde n’est pas Stephen King (PERSONNE n’est Stephen KING, à part Stephen King), il est plutôt dangereux de s’en prévaloir si on ne veut pas lui être comparé...

(Si je ne monte pas dans les recherches Google, j’y comprends rien :-P )


vendredi 9 août 2013

Ouh le tricheur !

Eh ben oui, mais non... C'est vrai que j'ai "posté" la carte postale le 6 août de chez moi, mais je l'avais écrite là-bas en vacances, c'est juste qu'il n'y avait pas de connexion là-bas... Même pas de téléphone, c'est dire...

Et bon, c'est pas fini de tricher : j'ai lu plein de bouquins là-bas et j'en ai chroniqué plusieurs... Mais je ne voudrais pas noyer mes fidèles lecteurs :-P (ni griller toutes mes cartouches)... Je vais distiller les chroniques l'une après l'autre, tranquillement.... L'idéal serait de continuer à en écrire pendant ce temps là, mais bon, la fainéantise, c'est chronique, malheureusement : je ne me fais pas trop d'illusions...

;-)

mardi 6 août 2013

Carte Postale

 
 
 
A tous les malheureux qui travaillent comme des fourmis, j'offre un coup de fraîcheur...
 
Dans une semaine, je reviens de vacances, en temps ordinaire, le temps passe moins vite...