Redécouverte
des univers et tant pis pour les déconfitures, je n’avais tout de
même pas si mauvais goût que ça, adolescent, et si certaines
nouvelles ne sont pas à la hauteur de mes souvenirs, d’autres en
ont été bannies à tort...
Ce deuxième
bain de jouvence dans la plus étrange des revues-anthologie de sf
des années 70 m’a gentiment rafraîchi....
Les années ne
m’ont pas fait changé de sentiments envers la nouvelle de Craig
Strete du numéro, joyeux foutoir à la limite de l’illisible
(d’après mes souvenirs, Frémion a souvent passé des nouvelles de
l’Indien (parce qu’il était Indien?) et une seule m’avait
charmé : celle d’univers 13, ça tombe bien, il est dans les
prochains que je vais relire...)
C’est
étonnant, trois des nouvelles du numéro m’ont paru quasiment
identique dans leur structure : une relation de fuite dans un
monde étranger, avec effets de style direct pour frapper aux tripes
du lecteur... L’Elégie de l’oiseau Keeku, Forêt
d’absence et Qui sème le Temps récolte la Tempête,
trois nouvelles « univers-copyrighted », pas mal, mais
qui vieillissent un peu.
A
la limite, les nouvelles qui étaient déjà vieillottes à l’époque
ont au moins l’avantage de ne pas avoir vieilli davantage et sont
parmi mes préférées du numéro. Bonne Nuit les Petits
de Harry Harrisson est une nouvelle de SF classique, mais j’ai aimé
son traitement sec et efficace. Et Cryosculpture
de Robert Wissner, sur la solitude dans un monde technologique était
très bonne également...
Les pièces de théâtre déjantées de Brian Aldiss ne sont
probablement pas plus de la sf qu’elles ne l’étaient à
l’époque, mais elles m’ont au moins bien fait rire... (Plus
qu’alors, j’en suis sûr).
La palme va au « Triomphe de la grande Révolution verte en
amérique » de Murray Yaco, qui, en bon visionnaire de SF
anticipait excellement sur les progrès de la génétique , même si
le sigle O.G.M. ne signifiait encore rien au moment où le texte fut
écrit... Ça reste très drôle et grinçant...
Univers reste une lecture d’actualité...
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