Ça faisait un moment que j’avais
envie de voir si les romans des 3 jeunes détectives de ma jeunesse
tenaient encore la route. Après une fouille en règle de toutes les
étagères qui pouvaient contenir des romans « jeunesse »
(et il n’en reste pas tant, puisqu’on a tout émigré dans la
nouvelle chambre d’Eléonore), il m’a fallu me rendre à
l’évidence : pas de « Dragon qui éternuait »,
pas de « Chinois qui verdissait », il ne me restait que
cet « Arc-en-Ciel »... Où ont donc pu bien passer les
autres ?
Je ne me souviens pas de les avoir
vendus dans une braderie... Oubliés dans une école lors d’un
changement de poste ? Dommage.
(Note pour le futur : ne jamais se
débarrasser d’un livre qu’on a aimé, même si on pense ne
jamais le relire... Bon. Sauf si on les a en numérique et que c’est
des vilains poches tout jaunes...)
Une première chose, qui ne m’avait
jamais effleuré quand j’étais enfant : jamais Alfred
Hitchcock n’a écrit une seule ligne de cette série. Ni même
exercé la moindre activité éditoriale, sélectionné un texte.
Même pas signé les introductions qui apparaissent sous son nom !
La série a été imaginée et écrite
(au moins les premiers) par Robert Arthur Jr, dont l’éditeur a eu
l’idée géniale (mais très valorisante pour l’auteur, mais bon)
d’adjoindre le nom d’Hitchcock, pour faire vendre. Après
quelques tomes, d’autres auteurs ont pris la relève (dont le
dernier, Marc Brandel, est également l’auteur de quelques
thrillers sympa. Je me souviens de « La Queue du Lézard »,
chez NéO) et quand Hitchcock est mort, la série a continué... sans
son nom sur la couverture...
Ce point d’histoire étant fait (oh
my ! comme ce blog devient culturel...), je dois dire que j’ai
bien aimé replonger dans ce bouquin... C’est sûr que c’est un
peu vieillot, les 3 jeunes Détectives vivent dans les sixties, ils
n’ont pas de téléphones mobiles, pas d’ordinateurs, pas de GPS,
même pas de scooters ! Leur arme secrète, c’est la craie de
couleur qu’ils ont dans leur poche pour tracer leur signe de
reconnaissance. Et puis le cerveau hors du commun d’Hannibal Jones,
dit Babal, leur chef... Mais l’histoire est bien ficelée, chacun
des personnages a son rôle à jouer (même si c’est, parfois, un
rôle de faire-valoir) et leur repère secret, munis de multiples
entrées secrètes (elles aussi) ont définitivement marqué mon
imagination enfantine au point de résonner encore dans ma tête
avant même que j’entame la lecture... (Un peu comme le repère des
diablotins de « L’Autobus à Impériale » (Dis voir,
André, tu devais pas me prêter le dvd?))
En fait, ça se lit comme on regarde un
vieux film policier. C’est en noir et blanc, daté, fruit de son
époque, mais on se laisse prendre à l’histoire et on passe un bon
moment...
Je pense que je vais me pochetroquer
quelques titres, si possible ceux que j’ai déjà lus, gamin.
Autant ajouter la nostalgie au plaisir de la lecture, ça fait pas de
tort...
Toute une époque ! J'en ai retrouvé plusieurs volumes lors de vides greniers, avec la même nostalgie :-)
RépondreSupprimerCa a continué sous quelle forme ensuite s'il n'y a plus le nom d'Hitchcock ?
La série anglo-saxonne s'appelait "Alfred Hitchcock and the Three Investigators" et après sa mort "The Three Investigators"... Original, non ? Une troisième série est sortie sous le titre "Crimebusters".
SupprimerEn France, je pense qu'on n'a jamais fait de différence... Chez les anglo-saxons on trouve les livres sous le titre "Alfred Hitchcock and the Three Investigators", mais sous le nom de l'auteur. Chez ces gros fainéants d'éditeurs français (l'infâme Bibliothèque Verte), ils sont publiés sous le nom d'Alfred Hitchcock, toutes époques confondues... (Tous ne sont pas parus...)
je n'ai pas de DVD d'Autobus à impériale, je les ai juste dans mon ordi, téléchargés en version restaurée.
RépondreSupprimerOk, j'ai encore rien compris alors ! ;)
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