vendredi 28 septembre 2012

La Glace Noire – Michael Connelly



Deuxième aventure d'Harry Bosch, ce roman de l'époque où Connelly écrivait avec intensité montre notre héros comme on le préfère : au bas de la pente, hargneux, en lutte contre sa hiérarchie pour faire éclater la vérité, même si elle ne plaît pas à tout le monde.

L'enquête, dense et bien documentée, envoie Bosch au Mexique sur les traces d'un collègue mort, collègue plutôt ripoux, dont la jeune veuve ne laisse pas Harry indifférent.

Du polar haut de gamme, sans aucun doute...

mercredi 26 septembre 2012

L'Affaire Caïus – Henry Winterfeld

Avec l'entrée au collège d'Eléonore, entrée libératrice si l'en est, étant donné la misérable dernière année d'école primaire qu'elle a vécue sous la férule d'une maîtresse Steampunk (une survivance de la pédagogie du XIXe siècle égarée au XXIe, mais peut-être est-ce de l'uchronie ? Je laisse aux spécialistes le soin de statuer), avec cette entrée, donc, porteuse de tous les espoirs (que je lui souhaite de ne pas voir déçus, mais, statistiquement, sur dix profs, même si elle a les inévitables têtes de con qui fourmillent dans l'éducation nationale, il devrait y en avoir un certain nombre tout à fait potable), avec cette entrée, re-donc (et il va falloir que j'arrête les digressions, à part celle-ci qui est voulue pour faire un gag idiot), est arrivé le premier travail de l'année qui l'a fait sourire : lire un livre en entier pour le 30 septembre.
Le lendemain, elle avait fini de lire « L'affaire Caïus » et elle nous le passait en disant « c'est bien, vous pouvez le lire. » Dont acte...

Ce livre, écrit par un auteur allemand expatrié aux USA, est un sympathique roman policier historique. Rufus se fait renvoyer de l'école pour avoir provoqué une bagarre en écrivant sur sa tablette « Caïus est un âne ». Quand la même inscription est découverte le lendemain sur le mur du Temple de Minerve, la culpabilité de Rufus est évidente. Seulement ce n'est pas un enfantillage, c'est un crime passible de prison, surtout que le père de Caïus, sénateur, n'est pas très heureux de voir brocarder sa progéniture sur les murs de la ville. Oui mais Rufus jure à ses amis qu'il est innocent : eux seuls seront à même de mener l'enquête visant à établir la vérité.

Très agréable à lire, avec ce qu'il faut de sérieux et de fantaisie, tout en étant très classique de facture, il est facile de voir pourquoi il est donné à lire « en classe », on imagine bien le film qu'on pourrait en tirer, façon le Club Antique des Cinq enquête à Rome... Un chouette bouquin pour les plus jeunes...

mardi 25 septembre 2012

Trafic de Reliques – Elis Peters



Heureuse surprise que ce roman policier où Frère Cadfael résout une enquête sur un meurtre dans son Pays de Galles natal, sur fond de transfert de reliques sacrées vers une abbaye.
Ça se passe au XIIe siècle et notre héros, moine Bénédictin, a apparemment bien vécu avant d'entrer dan les ordres, ce qui lui donne une expérience qui, associée à son sens du jugement très sûr, le mettent en position de jouer les détectives... Ça tombe bien, puisqu'il va en résoudre vingt des énigmes au cours des quasi-vingt années au cours desquelles l'auteur a écrit cette série.
Bien troussé, amusant et élégamment écrit, ce roman est un petit régal. Me voilà destiné à suivre une nouvelle série... Amen !


(Je vous laisse le plaisir de comparer la misérable cover française (et encore, j'ai choisi la moins mauvaise de toutes les nombreuses éditions) et celle du livre anglais (on dirait du Barry Smith)... 

lundi 24 septembre 2012

Tu veux être mon ami(e) ?

Intrigué par le commentaire d'AFR sur son blog, j'ai fini, après des années de résistance par créer un compte Facebook, juste pour "aller voir"...

Bon. J'ai vu. Vu la page de JDB, vu celle d'André et quelques autres, qui visiblement n'utilisent pas "à plein" toute la puissance de VisageLivre... Et je me demande encore et toujours : à quoi ça sert ? Qu'est-ce que ça apporte de plus qu'une page de blog ? J'ai l'impression d'être un Indien dans la Ville : regardant autour de moi des gens d'une autre culture faire des choses incompréhensibles. Comme l'Indien, je suis à la fois un peu amusé, intrigué, méprisant, curieux...

En tout cas, le meilleur moment de cette brève visite Facebookienne a été celui-là :

S'il a fallu attendre le 14 juin 2011 pour que ces deux-là deviennent enfin amis, c'est qu'ils sont vraiment d'une timidité maladive !!! Heureusement que ça finit bien, comme à Hollywood.

Facebook, c'est quand même une grande invention...

;-)



La Vie Trépidante du Bird

Pour une fois, je vous emmène dans la folle sarabande de mon existence d'homme au foyer...

Première difficulté, ce matin, se lever à 7h30. Je sais, il parait qu'il y a plein de gens qui se lèvent plus tôt. Ma douce et tendre compagne elle-même se lève à 6h30, c'est d'ailleurs elle qui vient me faire un bisou pour me tirer du sommeil. J'attends encore 5 minutes que mon doudou vienne m'en faire un aussi... Encore cinq minutes, puis je me lève, les filles ne me font plus de bisous au lit depuis qu'elles ont leur chambre en bas... Je me traîne jusqu'au petit déjeuner... Ça fait plus de 50 ans qu'il faut me lever le matin et je n'y suis toujours pas habitué...

9h, il faut conduire les enfants à l'école... Je me dépêche d'amener le petit, la grande est déjà en retard. 9h 10, j'ai rendez-vous chez le kiné dans 5 minutes. Tant pis, je m'arrête à la Poste pour envoyer un recommandé et acheter quelques timbres... Bien entendu, l'ordinateur ne fonctionne pas (ben tiens) et faut que je lui rende les timbres pour qu'elle les re-bippe.

9h25, j'arrive avec dix minutes de retard chez le kiné. Je sonne, entre, attends... Puis je vois un petit papier dans l'étui de ma liseuse "rendez-vous vendredi 28, 9h15." Ah. Il s'avère que j'ai quatre jours d'avance. Bon, chic, c'est pas courant...

Tout compte fait, je vais pouvoir faire les courses à Carrefour. Zut, j'ai pas la carte Pass, c'est Co qui l'a. Mince, j'ai pas non plus ma pochette, je pensais l'avoir mise dans la voiture... Je retourne à la maison, je cherche. Bof. Rien. Tiens, le téléphone clignote, je vas écouter le message : "Philippe, c'est Fanny (la maîtresse du CM1). Laureline a ta pochette, tu peux passer quand tu veux." Mouais. Lolo a dû la prendre en même temps que son cartable... Grrr... (Au final, c'était plus simple que ça : je l'avais laissée par terre dans la classe après la réunion de rentrée samedi matin. Hem. C'est pas comme si y avait tous mes papiers et mes cartes dedans... Ah, ben si, tiens !...)

Enfin, je peux filer vers Carrefour. Avant, je m'arrête chez Lidl, même pas peur. Je me suis rendu compte que les jus de fruit y sont vachement bons. Alors vive le discount... Puis, Carrefour. J'ai des tickets de concert à récupérer... Zut, j'arrive à l’accueil une demie seconde après un couple de petits vieux... Ils mettront plus de vingt minutes pour se faire rembourser 64 centimes sur un lot de café... Je ne suis pas encore assez vieux pour en faire autant...
Ahhh, mes tickets. Ah non, l'ordinateur ne fonctionne pas (ben tiens). Je vais faire mes courses avant de pouvoir les récupérer... A la sortie, l'ordinateur remarche. Je récupère mes places pour Ultravox et Marillion... Et j'en prends aussi pour aller voir Arno... Excellent...

Retour à la maison à vitesse grand V. J'ai essayé d'appeler l'école maternelle pour dire que je ne serai sûrement pas à l'heure, mais mon portable ne s'est même pas allumé tant sa batterie est à plat... Qu'importe : j'ai réussi à être à l'école à midi précisément, mais rien n'était prêt et le coffre était plein de courses... Heureusement que j'ai des enfants super : ils ont tout rangé pendant que je préparais le repas...

Et maintenant, ils sont de retour à l'école. J'ai bien mangé, mais trop vite. Je vais passer aux choses sérieuses : le dernier Marillion dans la platine, le liseur à la main, vautré sur la banquette pour lire John Brunner... Qu'on ne me dérange plus : j'ai fini ma journée ! (hé hé... Y a JJ qui se demandait comment je faisais pour lire tous ces bouquins... Ben voilà la réponse...)

dimanche 23 septembre 2012

A Contre-temps - Christine Renard


Etrangeté du cerveau humain...
Incompréhensibilité du cerveau Birdien...

Le placard est plein de livres de SF que je n'ai pas lus, la plupart sur les étagères depuis 20 ans. Si je ne les ai pas lus, j'en ai quand même toujours eu l'intention... un jour... J'ai déjà écrémé plusieurs fois ce placard, enlevant des livres que j'aurais peut-être lus quand ma passion pour la SF était entière et dévorante. Ces livres-là auraient été croqués dans la foulée, mais s'ils ne provoquent plus la moindre étincelle d'appétit maintenant, ils filent dans la "malle à braderie"...
Cependant, je garde quand même la majorité des "non-lus", des Dick, des Silverberg, des Sturgeon, Ligny, et j'en passe...
De plus, depuis que j'ai le liseur, j'ai 2500 bouquins sur la carte SD, avec 500 bouquins de SF dans le paquet... Là, je n'ai pas fait le tri, je l'avoue : ça ne prend pas de place... Il y en a que je ne lirai jamais, mais bon...

Alors qu'un birdopsychologue m'explique pourquoi j'ai eu une envie subite de lire un roman de Christine Renard... Pourquoi est-ce que j'ai lancé une recherche sur sa bibliographie, pourquoi est-ce que j'ai dégoté "A Contre-temps", son premier roman, sur PriceMinister, pourquoi est-ce que je l'ai lu à peine reçu (alors que la plupart des livres que je reçois filent sur une étagère et attendent quelques semaines que "l'envie monte") ? Pourquoi est-ce que je l'ai commencé samedi soir... Et fini dimanche matin ?
Bizarre...

Toujours est-il que c'est ainsi que les choses se sont passées et ainsi que j'ai terminé tout à l'heure ce roman publié quand j'avais un an au Rayon Fantastique (une collection mythique. C'est le premier de cette collection qui entre dans ma bibliothèque... Je n'aime pas les vieux livres. Je n'aime pas le papier jauni. Bizarre.)

Nous sommes au XXie siècle, époque des grands voyages interstellaires (ô optimisme des années 60) et de son corollaire, l'écoulement différencié du temps dans l'espace et sur Terre, de l'ordre de un sur 24... En clair, un an passé dans l'espace équivaut à 24 ans sur terre. Marie-Stella, l'héroïne, 28 ans, voit sa grand-mère revenir sur terre. Celle-ci est partie pendant deux années de voyages, quand Marie-Stella avait 4 ans... Et aujourd'hui, elle est donc physiquement plus jeune que sa petite fille, vingt ans à peine et très séduisante. Tellement qu'elle vole à Marie-Stella son fiancé... Désespérée, celle-ci prévoit de partir dans les étoiles pour quelques mois et de revenir reconquérir son amant quand il aura quelques années de plus. Bien entendu, rien ne se déroulera comme elle le voudrait...

Je n'ai jamais lu de Harlequin, mais je suppose que si l'un d'entre eux devait se dérouler dans le futur, il pourrait ressembler à ce roman. Bien écrit, avec des techniques un peu inhabituelles (Christine Renard joue beaucoup de la répétition pour souligner les sentiments des personnages), tout le côté SF de ce roman n'est qu'un background pour les histoires de cœur compliquées et romantiques de Stella s'étalant sur plusieurs centaines d'années avec chassé-croisés de personnages qui s'aiment, qui s'échangent, qui s'abandonnent. Certains vieillissent, d'autres non, mais le monde continue de tourner et chacun finit par se trouver...

C'est beau, c'est mélo, c'est simpliste, mais pas tant que ça, c'est vieillot, mais pas tant que ça... Je ne sais pas pourquoi j'ai eu envie de le lire, pourquoi je l'ai lu si vite, mais je sais que je ne le regrette pas.

(Dans la foulée, j'ai décidé d'acheter "Le Temps des Cerises" de Christine Renard... Et au moment de finaliser l'achat, je suis allé voir dans le placard... Je l'avais déjà. Ouf. Juste à temps ;-)     )

samedi 22 septembre 2012

Le Club des Cinq et le Trésor de l'Ile – Enid Blyton



Première aventure du célèbre quatuor (oui, ils étaient cinq, et alors, personne ne m'a repris sur le nombre de mousquetaire, alors chut!)... Les personnages sont vite et bien placés et cette histoire d'arnaqueurs achetant le château d'enfance de Claude pour s'approprier le trésor de l'épave est bien vue et frappe l'imaginaire des enfants à qui elle s'adresse.
Le terrible sexisme de l'époque m'a moins frappé que lors de ma précédente tentative (à moins que je m'y sois résigné) et la lecture du livre m'a été assez agréable...
Il va falloir cependant que je me procure un ou deux exemplaires des Famous Five dans le texte, parce que la traduction approximative et la francisation des personnages ne permet probablement pas d'apprécier l’œuvre à sa juste valeur...

   
Enid Blyton au naturel...


Et en portrait "officiel"
 Plein de rééditions égale plein de couvertures... Mais pas forcément des jolies :-(

Personnellement, je déteste les deux dernières... La première est formidable : on dirait une capture d'écran de Lode Runner sur Atari !

C'est bien, parce qu'on peut faire un très long post sans fatigue : il suffit de chercher les covers des livres dans toutes les nationalités... Je vous ferai ça la prochaine fois... Pour aujourd'hui, je finirai juste par une cover anglaise, très sage, mais jolie...
 

vendredi 21 septembre 2012

Cérémonies Barbares – Elizabeth George


En entamant ce deuxième volume des enquêtes de Thomas Linley et Barbara Havers, j'ai un peu fait la grimace : les déboires amoureux des personnages récurrents ont des relents de soap opera et j'ai un peu de mal à me fondre dans l'univers un peu précieux des grandes amours contrariées de ces pauvres gens de la Haute... Heureusement, l'intrigue est vite mise en place, comme toujours avec E. George, et elle est prenante et bien ficelée.
Les objections passent vite au second plan et le bouquin se dévore à une vitesse phénoménale tant on a plaisir à voir s'ajouter et s'opposer les hypothèses, tandis que les suspects sont mis en lumière chacun à leur tour, personne n'étant très net. Classique, mais efficace.
Au final, le côté « Peyton Place » peut être vu comme parodique sans gêner l'intérêt du roman... Je rempilerai donc avec grand plaisir pour la quatrième aventure du duo, et probablement assez vite...

jeudi 20 septembre 2012

Rêves de Gloaaaaaaargh !

Ahhh. il est fou...

Cette nuit (on ne peut plus dire hier soir à cette heure), après avoir fait une petite correction de ma chronique, j'ai lu pas mal de choses écrites ici ou là sur le net à propos de Rêves de Gloire... Ce qui m'a amusé, c'est d'y retrouver les mots que j'avais employés sans les connaître (les "voix", le kaléidoscope, et plein d'autres que je n'ai pas le courage de me remémorer (et plus encore, évidemment, car on trouve bien des critiques mieux écrites et construites que ma réaction, ma "criticule"...), c'est bien la preuve que le but de Roland a été atteint et que son livre est perçu de façon quasiment identique (bon, allez, disons réjouissamment proche, si vous me prêtez l'immonde adverbe pas français)...

Ensuite, j'ai continué à surfer à peu à la périphérie de la Gloire et... c'est là que j'ai trouvé la bande son... Forcément, il devait y en avoir une et forcément, Roland l'avait mis en ligne... Morceaux de Brain Damage affublés de gratouillis de vinyles et morceaux inédits, 6 titres à écouter d'urgence :



Ha haha haha ! Dire que je me suis fendu d'un clip "maison" dans le post précédent, pour donner aux Glorieux Fellaghas un titre de Brain Damage... J'arrive juste avec un an et demi de retard sur Roland...
Même si je ne suis pas mécontent du résultat, hommage aux nombreux visages de l'ami (pas marocain).

Continuant mes pérégrinations, je suis tombé sur l'Eldorado : un fil Rss avec 67 morceaux de Brain Damage, évidemment mis en ligne par Roland, en MP3 de super qualité, avec quelques mix alternatifs et des morceaux inédits (ou du moins que je n'avais jamais entendus)... Bonheur suprême...
A télécharger d'urgence, au cas où les adresses viendraient à disparaître !!!

http://www.dogmazic.net/radio/labelPod.php?f=mp3&usr=&label=Shayol+Records

Voilà, c'est fini, le lien est out... Il reste celui du site de Roland pour récupérer du Brain Damage :

http://rcw.nerim.net/brain/Down.html


mercredi 19 septembre 2012

Rêves de Gloire - Roland C. Wagner


Je n'ai découvert que Roland avait publié un énorme roman de SF (SON énorme roman de SF) qu'au début juillet 2012, comme je l'ai expliqué plus haut en faisant une "rafale de Google" sur les gens que j'aime bien... Ça m'a un peu fait chier de n'apprendre l'existence de ce roman que plus d'un an après sa parution, mais bon, j'ai décroché de la SF depuis belle lurette et je ne fais que des passages éphémères sur divers blogs et forums où j'ai dû passer hors-buzz... Etonnant aussi que Cirroco Jones ne m'en ait pas parlé, elle qui est (était) mon dernier contact avec le fandom et qu'elle sait que je ne lis plus guère que les romans de Roland dans le domaine... [L'imparfait, non pas pour suggérer une rupture quelconque avec Miss Jones, mais pour indiquer que je me sens de nouveau "en contact" avec le fandom, depuis la Red Deff Con I ;-)  ]

Mais voilà, c'est comme ça, j'ai constaté qu'il avait non seulement publié "Rêves de Gloire", mais aussi "Le Train de la Réalité", j'ai vu qu'il s'agissait d'une uchronie sur la Guerre d'Algérie et de sa "séquelle", sans rien lire d'autre sur le sujet, à mon habitude, car je déteste savoir ce qui m'attend. Je ne lis même pas les 4e de couverture, c'est dire... Le même jour, j'ai aussi vu qu'un recueil de nouvelles de Michel Pagel était paru.
J'ai hésité un peu. Puis j'ai acheté le Pagel, repoussant l'achat des livres de Roland à la rentrée. Le poids et le prix du livre, le sujet pas vraiment attractif pour moi, le souvenir pas très bon de Pax Americana et de son humour un peu lourd, le fait que ce roman m'avait attendu plus d'un an et qu'il pouvait bien attendre un peu plus, le fait qu'on ne pouvait pas l'acheter en version numérique alors qu'un tel pavé est un plaisir à e-lire...

Je suis rentré de vacances le 5 août 2012. Le lendemain, Jones me téléphonait pour m'annoncer la nouvelle qui me hante depuis, comme elle hante tous ceux qui l'ont fréquenté un jour. Quelle place tenait ce démon de Roland pour qu'elle affecte autant même ceux qui ne l'avaient plus côtoyé depuis tant de temps ? Faut croire que le temps est une denrée toute relative pour les fans de SF... La preuve,  pour la Bradocon, j'ai revu des gens pour la première fois depuis 10 ans (oui Fred, je sais, 16 ans pour certains) avec le même plaisir et l'impression de continuer une conversation tenue l'avant-veille... Sauf qu'on ne s'attend pas à ce que la conversation puisse s'arrêter un jour. On croit toujours que, bientôt, on se reverra... Merde, j'ai un vinyle de Quicksilver Messenger Service acheté dans une braderie spécialement pour Roland et qui attend toujours, sur son étagère, "la prochaine fois qu'on se verra"...
:-(

Ah merde, je voulais juste faire une chronique de Rêves de Gloire et voilà ce que ça donne...

Pour revenir au sujet, je me suis décidé à commander le livre, je l'ai admiré et laissé un peu en vue, le temps que monte l'envie et, enfin, je m'y suis plongé, un peu à contrecœur toutefois, d'abord pour des raisons strictement matérielles : la manipulation d'un tel monument implique des moments de lecture assez longs et dans des positions peu périlleuse et j'avais peur de casser la reliure. Il faut reconnaître que les gens de l'Atalante font de beaux ouvrages : le dos est toujours intact et il a juste souffert d'une infime corne et j'ai eu du plaisir à manipuler le papier... (Mais pour une relecture, j'attendrai un epub ;-)  )
A contrecœur aussi, à cause du pitch repris partout "De Gaulle mort, pas de putsch des généraux, pas d’OAS, pas d’accords d’Évian, pas de réfé­rendum, et Alger reste française", du titre "Rêves de Gloire", un peu militariste, du fait que tout le monde s'accordait à dire que c'était son grand œuvre, avec reconnaissance dans des médias non spécialisés ! De quoi me faire peur. Je m'imaginais déjà que Roland, sur le tard, avait pondu un roman bien intello sur un sujet rébarbatif, nonobstant la suite du pitch "De nos jours, à Alger, l’obsession d’un collec­tionneur de disques pour une pièce rare des années soixante", qui aurait dû me réaiguiller sur la bonne voie (celle du Train de la Réalité)


Installé dans un fauteuil, j'ai enfin ouvert le pavé et entamé sa lecture... Il n'a pas fallu longtemps pour me retrouver en train de ricaner bêtement devant un texte parfaitement Wagnérien, limpide, péremptoire, ironique, jubilatoire et bouillonnant. Les pérégrinations des collectionneurs de vinyles me renvoyaient directement aux errances londoniennes de collectionneur de comics de ma jeunesse et aux fouilles en règle des bacs à vinyles des diverses braderies de la région par des collectionneurs tous plus âgés que moi, musette sur l'épaule et cahier rempli au crayon à papier de listes de titres à compléter à la main... Comment et pourquoi étais-je allé m'imaginer que j'allais lire un livre de sf sérieux sur une Guerre d'Algérie alternative ? Nom d'une crédille !

 Dès le début, en découvrant que la Gloire était le nom du LSD dans cette réalité alternative, j'ai eu un sourire irrépressible... Exit le côté militariste du titre ! Désolé, j'avais été trop bien conditionné par mes profs de français du lycée qui m'ont appris qu'on met une majuscule à chaque nom dans un titre de livre. Du coup, chaque fois que je lisais "Rêves de Gloire", je comprenais "Rêves de gloire", au lieu de "Rêves de Gloire" ! Après les 20 premières pages, plus de doutes, j'étais bien dans un roman de Wagner : la drogue, la non-violence, le rock, le Petit Clamart, l'humour...


J'ai ensuite été estomaqué par l'incroyable choix de narration de Roland, faisant parler successivement à la première personne un nombre phénoménal de personnages, de différentes époques, sans les nommer (normal, à la première personne)... Ce qui aurait pu être cacophonique et incompréhensible s'est révélé hypnotique et assez limpide : on écoute ces voix venus d'un ailleurs proche, passé ou présent alternatif, on prend les informations, parfois essentielles, parfois déversées à la tonne, on attend le retour de certaines, on en voit d'autres faire une seule intervention... Très vite, on ne se pose plus la question : la plupart des voix révèlent rapidement qui elles sont, par leur ton et ce qu'elles décrivent. Rarement, pour les paragraphes les plus courts, le narrateur reste inconnu, mais cela importe peu, le message passe...
Quelques lignes narratives régulières et continues forment une ossature romanesque solide :  personnages destinés à se rencontrer, eux ou leurs descendants, événements fondateurs du monde décrit, histoire du rock psychodélique et du gymnase algérois (je me marre rien qu'en l'écrivant). D'autres personnages ne font qu'un passage. tous participent à une incroyable mosaïque d'une densité phénoménale qui contribue à la solidité de l'univers alternatif que Roland décrit.

On entre lentement, voire même très lentement dans Rêves de Gloire. On absorbe toutes les informations réelles ou imaginaires dont Roland nous abreuve, sans être parfois capable de discerner ce qui est vrai ou faux. Je n'ai jamais été un grand spécialiste de l'Histoire, mais sur cette période-là, je suis carrément un ignare et Roland a peut-être même décrit des choses qui n'ont jamais existé, allez savoir... Ce n'est pas moi qui le contredirai... ;-)
Toutefois, j'ai la preuve absolue que c'est une œuvre de fiction, car on n'écrit pas rock "psychodélique" de notre côté de la réalité...

Un morceau de gymnase algérois avant de continuer la chronique : "Méfie-toi du savant fou" par les Fers à repasser surréels :

Comme je le disais, j'y suis entré vraiment lentement et je disais à AFR dans un mail, alors que je venais de passer les 200 pages : "J'aime bien Rêves de Gloire, j'y avance un peu comme dans un Palais des Glaces, avec prudence et plaisir... J'y vois plein de personnages qui se reflètent, dans une réalité pas très clairement définie et à laquelle je suis étranger. Je me perds aussi un peu dans le choix de narration fait par Roland, plein de personnages différents qui s'expriment tous à la première personne. il me faut quelques lignes à chaque fois pour savoir de qui je viens de reprendre le fil de l'histoire. Ça me fait un effet un peu kaléidoscopique, ça va bien avec les tye dye de Roland, petit à petit la mosaïque prend forme et je suppose que l'image va être de plus en plus nette... Je l'espère en tout cas, sinon je serai quand même un peu déçu...
Et puis, l'histoire du rock parallèle me parle davantage que l'histoire de la guerre d'Algérie... Je devrais peut-être en avoir honte, mais en fait, ça me fait bien rire et ça ferait rire Roland aussi, je suis sûr..."


André m'a alors répondu "je ne suis pas certain d'avoir pigé la fin, pas certain en fait qu'elle fonctionne au top. mais c'est pas grave, j'étais malgré tout pleinement satisfait du voyage..."(1)  et les mots qu'il a employés ont éveillé des échos en moi... La dernière fois que j'ai lu que "peu importe le but, c'est le voyage qui compte", c'était Stephen King qui le disait (lol, AFR paraphrasant King sans le savoir... Va être mort de rire en me lisant, mon André...) en parlant de son cycle de la Tour Sombre, dont, évidemment, il prévoyait que personne ne serait satisfait de la fin (lui même ne l'étant pas vraiment). J'ai été assez furax à la fin du tome 7 de la Tour Sombre, à cause de son mauvais goût de "tout ça pour ça"... Et pourtant en y réfléchissant par la suite, je ne vois effectivement pas bien comment King aurait pu mieux faire et cette fin , toute classique et imparfaite qu'elle soit s'intègre bien dans la logique du cycle. Et comme le King le faisait remarquer : le voyage était digne d'être vécu, à travers les vingt ans qu'a duré le cycle...
Pour en revenir à la Gloire et à ses rêves, suite à la remarque d'André, je n'ai pas attendu de fin éclatante, j'ai suivi et savouré la plongée dans l'univers de Roland, je me suis attaché aux personnages et à leur(s) histoire(s), je me suis laissé glisser sur les passages un peu trop "pointus" historiquement où je ne pouvais de toutes façons pas déterminer la part de l'imaginaire et celle du réel, je me suis vraiment bien amusé avec l'histoire du rock revisité, savourant les créations de Roland, toujours empreintes d'humour, et, en même temps si invraisemblables (franchement, vous imaginez un groupe appelé les "Cravates à Pois" ? Complètement crétin... Pourquoi pas les Chaussettes Noires, tant qu'on y est...)

Une critique négative, s'il en faut une, c'est que l'intrigue "principale", celle du disque maudit, est un peu faiblarde sur la fin et aurait mérité une "malédiction" plus crédible, mais ce n'est qu'une voix parmi toutes celles qui peuplent ce roman d'une densité extraordinaire. On en sort en se disant "il faut que je le relise"... Pour moi, ce sera dès que la version numérique sera disponible : je ne prendrai pas le risque de voir s'abimer mon exemplaire : c'est comme les vinyles de collection, on les écoute une fois, puis on ne les sort plus jamais de la pochette !!!

Pour finir, je vous offre un document inédit : le clip des Glorieux Fellaghas, pas celui de Rêves de Gloire, évidemment, beaucoup trop rare et létal de surcroît, mais celui de la face B, "Regarde vers Lorient"... Un must, évidemment...



(1) Ceci n'est que l'extrait d'un long mail qui explique que j'ai vécu autrement la lecture du livre après cet échange... Il peut laisser penser qu'AFR n'a pas aimé le bouquin, alors que le reste de son message disait le contraire (cf les commentaires ci-dessous et son blog). Désolé pour le malentendu virtuel que tu as bien fait de dissiper, André...

dimanche 16 septembre 2012

Rêve de gloire

Et non, je n'en ai pas encore fini avec le gros roman de Roland... Mais cette nuit j'ai rêvé de braderie, de farfouille dans des cartons de 45t à la recherche de la perle rare... Prévision de la brocante que je devais faire ce dimanche ou plongée simple dans les chatouillis de l'imaginaire du collectionneur induits par la lecture du roman ?



D'un autre côté, j'ai aussi rêvé que j'aidais la maîtresse de la classe de mon fils à rédiger son cahier de coopérative, alors faut pas trop chercher d'explications...

;-)

samedi 15 septembre 2012

La Vie a ses Rêves – Michel Pagel



Début Juillet, j'ai eu envie de me faire une petite descente sur le net à la recherche de « ce que j'aime ». C'est un petit cérémonial que je suis de temps en temps pour voir si je n'ai pas quelques collections incomplètes... Je fais un tour sur le site de Cheap Trick, pour voir s'il n'ont pas sorti un nouvel album. Je tape « Michel Pagel » ou « Roland C. Wagner » dans un moteur de recherche... C'est comme ça que j'ai appris l'existence de « Rêves de Gloire » et du « Train de la réalité » début juillet, que j'ai hésité à les acheter pour les lire en vacances, remettant ça à plus tard, parce que j'avais plus envie de versions numériques avant de partir. Pour le coup, c'est la triste réalité qui m'a rattrapée en rentrant et c'est maintenant que je lis « Rêves de Gloire » avec un goût amer dans la bouche : ce n'est pas la fête que ça aurait dû être...:-(

En juillet, donc, j'ai découvert ce recueil de nouvelles de Michel et je me suis empressé de le commander sur Actu-SF (j'ai découvert depuis qu'il existe une version papier à un prix ahurissant chez « Rivière Blanche ». j'ai bien compris que ce sont des livres « à la pro » au tarif fanzine, mais je ne mettrai pas 20€ dans un livre de poche, désolé)...

Quel plaisir, à la fois de lire ces nouvelles limpides, variées et humaines, à la Michel et les introductions souriantes, toujours trop courtes...
On trouve dans ce recueil tout ce qui fait le plaisir de lire du Pagel :
La Science-Fiction : « Pour être un homme », qui, sous des dehors un peu « fantasystes », va visiter la plus pure SF, dans le style des films des fifties et qui se lit le sourire aux lèvres, comme elle a dû être écrite ou « Les Hérauts d'Hier » avec sa réalité alternative et vite aliénante.
Le fantastique Pagélien dans la continuité de la Comédie Inhumaine auxquelles deux nouvelles se rattachent : « Les Mains de Farah Yole », horrifique, « Le Syndrome de Bahrengenstein », insoutenable. « Bonsoir, Maman » est bien glauque également...
La passion pour l'Histoire, réelle ou imaginaire, qui pointe son nez avec la médiévale « Le petit Coup d'Epée de Maurevert », la holmesienne « L'Index Brisé » ou , la vernienne « Le véritable Secret de Wilhelm Storitz »
L'humour sans complexe, parfois débridé, parfois craignos, mais on s'en fout : « Adieu, Prince Charmant », « La Route de Memphis » (avec, forcément, qui-vous-savez) ou « Le Monde des A ou la Destruction organisée d'une Utopie par le Pr A.E. Vandevogtte », qui n'aurait pas dépareillé dans Lendinstorize !!!

L'effet secondaire de ce foutu recueil, c'est de se rendre compte à quel point ce schtroumpf de Pagel publie RAREMENT (bon, je suis quasiment sûr qu'il préférerait, lui aussi, publier davantage). Du coup, je crois que je vais finir par relire l'intégralité de la Comédie Inhumaine... Comme ça commence par Nuées Ardentes, qui est bien le seul que je n'ai pas aimé du tout, ça donnera à ce roman une deuxième chance de me séduire;-) Au pire, si je ne l'aime toujours pas, je saurai que tout ce qui suivra sera excellent...

Paroles – Jacques Prévert


Encore un des avantages du liseur sur les bouquins papier, c'est qu'il me remet en mains et en mémoire des classiques et/ou des livres que je n'aurais pas pensé à reprendre... C'est ainsi que j'ai lu les Exercices de Style de Raymond Queneau ou que j'ai repris Paroles de Prévert, que je n'avais pas feuilleté depuis des années.



Grave erreur, car j'ai toujours aimé et aime toujours la poésie évidente et lumineuse du grand Jacques, son sens du dialogue et de la formule, sa tendre humanité et son défaitisme optimiste.
La plupart des textes coulent comme des chansons (forcément), dont la musique prend ses racines dans notre enfance ou notre révolte adolescente. Ils sont tristes, gais, révoltés, lucides, amers, pleins d'espoir...
Et toujours, on imagine l'étincelle d’espièglerie dans l’œil du poète et son sourire amusé sur la lippe où est accroché son mégot...
J'y reviendrai un jour...
J'y reviens toujours...

vendredi 14 septembre 2012

Détectives de Contes de Fées – Michael Buckley



De la littérature pour enfants « à l'américaine », vivante et enlevée, mais pas vraiment creusée. Dommage car l'idée de départ est excellente, hélas, on ne s'attarde guère sur les contes de fées, mais beaucoup sur la voiture qui va vite et les relations conflictuelles, mais superficielles, des personnages principaux.
Ça fait penser aux Orphelins Baudelaire... Ni mauvais, ni désagréable, mais impossible à lire à un double niveau. Une fois passé l'âge, c'est fichu, on n'y revient plus...
A voir ce qu'Eléonore en pensera,,,

jeudi 13 septembre 2012

Le Prédicateur – Camilla Läckberg


Quelques années ont passé et nous retrouvons les personnages principaux (c'est le plaisir des séries) mariés et heureux... Ericka Falck étant enceinte, elle va céder la vedette à Patrick Hellstrom, ce qui va réduire considérablement l'originalité de ce tome par rapport au premier,,,
Cela dit, s'il avait été un copié/collé de celui-ci, cela n'aurait pas été plus original, donc, pourquoi pas ?
Le personnage du commissaire ridicule, s'il est toujours aussi ridicule, n'est pas mis en avant cette fois-ci, ce qui est très agréable.
Nous avons donc un roman policier nordique, bien construit, avec une intrigue originale, ancré dans le quotidien du petit village côtier de Fjällbacka , avec son lot de riches tordus, de familles tuyau-d-poele et de tueurs barrés (je reste vague, je ne voudrais pas gâcher votre plaisir). Heureusement qu'il y a quelques personnes « normales » et qu'on apprécierait de fréquenter qui traversent le roman, sinon on pourrait se poser quelques questions sur la vie quotidienne en Suède !!!

Excellent roman, en tout cas, je suis bien content d'avoir les autres volumes...

Les éditeurs sont tous des voleurs...

... sauf les rares qui sont honnêtes...
(Hé hé, c'est qu'il faut ménager toutes les sensibilités, il y a au moins un éditeur qui me lit :-P   )

La phrase-titre n'est pas vraiment une révélation, à peine une évidence... Mais elle a été remise au goût du jour à l'avènement du numérique... Comment peuvent-ils oser vendre à prix égal des fichiers dématérialisés au même prix que leur version papier ?
Ils prennent le fichier sur l'ordinateur, y passent un vague coup de correcteur automatique et le mettent en ligne. Pas de frais de papier, d'encre, d'impression, de façonnage, de diffusion... Et ils s'étonnent qu'on les pirate ! Mieux, ils s'offusquent...

On nous dit souvent que seul un tiers du prix d'un livre revient à l'éditeur et beaucoup moins à l'auteur... J'en déduis que les livres numériques devraient coûter le tiers du livre papier. C'est un maximum...

Heureusement quelques courageux éditeurs ont pris le parti du numérique et proposent un catalogue où livres papier et numériques affichent leur vrais prix. C'est le cas d'Actu-SF, par exemple, qui propose "Le Serpent d'Angoisse" de Roland C. Wagner en version papier à 8.10€ et en version numérique à 2.99€... Autre exemple, le dernier Michel Pagel dispo pour 3.99€... Voilà qui est honnête et, comme par hasard, ce sont les seuls livres numériques que j'ai payés, c'est la moindre des choses (même si je commande aussi les versions papier pour le plaisir des yeux... Dommage, elle n'existe pas pour le recueil de Michel)

Signalons aussi (c'était le but premier de ce post), Bragelonne qui vend des bouquins numériques à des prix variés, parfois encore un peu cher (genre 13€ la nouveauté, ce qui est tout de même la moitié du volume papier... Pas mal, mais peu mieux faire ;-) Quoique, pressuré les fans n'est pas forcément mauvais : ça peut leur apprendre la patience. Nyark.)
Ils proposent un événement exceptionnel ce week-end, les 15 et 16 septembre :

Ça touche un peu tous les genres et il serait étonnant que tout le monde ne trouve pas quelques titres à son goût... Ne ratez pas l'occasion...

(Au passage, faudrait pas qu'ils se gênent pour vendre tous leurs livres à ce prix, hein ?... Comment ? Ah, c'est pas comme ça qu'on fait du commerce ? Bon, désolé, j'ai rien dit...) 

mercredi 12 septembre 2012

Vous me mettrez un kilo de navets...


La conjuration des imbéciles – John Kennedy Toole
Il paraît que c'est bien et jouissif. J'ai commencé le premier chapitre et j'y ai trouvé un personnage picaresque, énorme et déjanté, aux réactions hors-normes... A dire vrai, j'ai l'impression d'avoir lu ça mille fois. 
 
Comme c'est un e-book non officiel, pas très réussi, avec une coquille par page, ça m'a gonflé deux fois plus et j'ai laissé tomber dès la fin du premier chapitre... Pas grave. Des « livres géniaux et complètement déjantés », il y en a à la pelle... Tellement en fait que ça devient très balisé...

Histoire d'O – Pauline Réage
Curieux de lire ce roman qui représentait, vers la fin de mon enfance, ce qu'il y avait de plus scandaleux et sulfureux. Du moins est-ce ainsi que je l'avais perçu en captant les conversations d'adultes et entrevoyant quelques mots à son sujet à la télévision (certainement pas d'images à cette époque).
En  cherchant une cover du livre sur Google, 
j'ai pu constater qu'elles sont toutes hideuses...
 Sauf celle-ci, mais il est connu que
 je trouve belle la moindre paire de fesses !

Bon. Bien. Euh. Comment dire ?
Je ne l'ai pas fini. C'est ennuyeux comme la pluie. Et encore, la pluie, c'est beau.
O est volontairement soumise à son amant et à ceux à qui il la destine. C'est bien. C'est son problème. C'est leur vie. Si ça leur plait, c'est cool... Mais nous, lecteurs égarés, que vient-on faire là ? On ne peut même pas être taxé de voyeurisme, y a rien à voir...
Oublions...

Les Mers du Sud – Manuel Vazquez Montalban

J'étais désireux de me laisser séduire par une nouvelle série de polars, ayant lu avec envie la critique des romans de Montalban, mettant en scène le détective gastronome Espagnol Pepe Carvalho,,, 

Malheureusement, je n'ai guère été convaincu par ce premier essai... Si le début était prometteur, l'enquête qui se dessine ensuite tourne à l'ennui profond, le héros devant retracer la dernière année d'un riche entrepreneur retrouvé mort dans le premier chapitre après avoir disparu durant un an... Il se balade mollement de maison de riche en maison de riche, les interrogeant sans conviction, tandis que l'auteur nous trimballe dans d'interminables digressions sur le roman noir (sous forme de débat inintéressant), sur les errances de tel ou tel personnage et sur les repas pris par le détective, entre deux filles dont il ne veut pas, mais qu'il prend quand même...
Bref, goberge et masturbation intellectuelle... J'ai tenu 80 pages...

mardi 11 septembre 2012

La Futura !!!


Il est dans les bacs depuis... hier !

Le premier album de ZZ Top depuis Mescalero... Inutile de vous dire que celui-là, je ne l'ai pas piraté : même si je nourris en même temps tous les requins du système de production musicale, je tiens à donner ma dime aux trois fabuleux musiciens dont j'apprécie de plus en plus, le temps passant, les mérites... Surtout, bien sûr depuis que je suis resté baba devant leur maîtrise de la scène (cf post plus bas), mais pas seulement : depuis Antenna et le retour des Héros au blues rock le plus lourd, grave et rocailleux, il ne se passe pas une semaine sans que je m'en écoute quelques titres...
Rythmeen, xXx et Mescalero sont excellents...
Et la Futura ne leur cède en rien... Dix titres immédiatement identifiables, labellisés "ZZ Top" (mais quand on goûte un pot au feu, si l'on se délecte des ingrédients qui le composent et des subtils originalités qui le rendent différents de ceux qu'on a déjà goûtés, on apprécie en général qu'il n'ait pas la saveur d'une tajine de mouton, et ce, même si on adore la tajine... (Ça, c'est pour faire taire ceux qui diraient "c'est toujours pareil")

C'est musicalement parfait, grosses guitares saturées, voix rocailleuse de Billy Gibbons, passage du blues au rock, en passant par le slow de service pour faire danser Mamie au prochain réveillon (Over You)
J'adore spécialement le superbe blues "Heartache in Blue" et son superbe solo d'harmonica :

Mais bon, je ne vais pas vous passer tout l'album : allez l'acheter... un tous les neuf ans, c'est quand même pas la mort... Surtout pour écouter les soli divins du père Gibbons...

Vivons perchés !



« « On s'est bien amusé », tu peux écrire », me dit Isidore qui me voit prêt à raconter notre après-midi d'acro-branches...

Effectivement, je peux l'écrire sans mentir... Cela faisait longtemps que l'on parlait d'aller passer un après-midi à crapahuter dans les arbres et cette fois-ci, toutes les conditions semblaient réunies. La proximité, l'envie de tout le monde, l'âge d'Isou Bisou permettant qu'il participe, l'anniversaire de Nonore qui approche. La seule ombre au tableau, c'était mon entorse au genou... Encore qu'elle finît par devenir un avantage, puisqu'au moins il n'y avait plus à chercher un volontaire pour accompagner Isidore sur le parcours découverte, plus sage que les autres...

 Alors on y est allé résolument et, après un petit pique-nique, on s'est trouvé à pied d’œuvre avant que le flot des vacanciers arrive... Les trois filles sont allés s'éclater à dix-sept mètres de haut sur des parcours tout plus déments les uns que les autres et je suis allé avec le bonhomme nous amuser sur des passerelles, balançoires, ponts de singes, filets et tyroliennes à 6 mètres de hauteur, ce qui était bien suffisant pour éprouver mon genou fatigué et offrir des sensations fortes à mon fiston accroché dans son baudrier à six fois sa hauteur.
C'était à la fois un grand moment de plaisir et un bel échange de confiance pour réussir à calmer la trouille du vertige du petit devant des obstacles parfois un peu trop difficiles pour lui. Rien n'a été cependant insurmontable et j'ai été émerveillé par le degré d'écoute et de confiance qu'il est capable de montrer afin de dompter sa peur...

C'était vraiment un excellent moment... Et je n'ai eu mal au genou que le lendemain, mais bon, il fallait s'en douter : tant que ça ne sera pas complètement guéri, il faudra que j'y aille mollo...

En tout cas, la prochaine fois, je fais le grand parcours avec les filles !!!!!

lundi 10 septembre 2012

La Lionne Blanche – Henning Mankell


Troisième aventure de Kurt Wallander, ce roman mêle une enquête sur un meurtre en Suède englobée/provoquée par la préparation d'un attentat contre Nelson Mandela en Afrique du Sud, juste avant la prise de pouvoir de celui-ci.
Si le roman démarre de façon tout à fait prometteuse, l'auteur, emporté par son sujet et son amour irraisonné de l'Afrique, se met vers les deux tiers du bouquin à vouloir multiplier les rebondissements afin d'essayer d'y donner un rôle un peu plus important à Wallander qui semble assez dépassé par les évènements, maillon faible d'un livre dont il est censé être le personnage principal. On part donc dans un délire pas très crédible et inutilement compliqué où Wallander se met à vouloir aider un tueur noir, où sa fille se fait enlever (puis libérer en quelques pages, ressort dramatique testé et abandonné sans aucun intérêt pour l'histoire), il devient ensuite (je parle toujours de Wallander) fou de rage et dépressif, refrain connu, puis il est mis de côté sans préavis pour que le roman puisse s'achever sur l'attentat contre Mandela, à faire échouer coûte que coûte.
Bref, ça a beau se lire facilement, Mankell ayant du métier, on est loin de la qualité des autres opus ... Je suis très mitigé sur ce bouquin et je le classe parmi les moins bons de la série...

Mes braderieS de rentrée




Non seulement, la Braderie de Lille est une tradition locale depuis le XXIIe siècle, mais elle est également, depuis le XXe, un moment de rencontre entre fans de SF, associant le double intérêt de chiner sur les brocantes les incunables SF et F, de manger des moules-frites et de revoir les copains (TRIPLE intérêt... "Nobody expects the Spanish Inquisition !")

En mémoire de Roland, la Bradocon de cette année (la XXe, peut-être, en tout cas, on a décidé de la numéroter ainsi parce que personne ne sait combien il y en a eu) a été rebaptisée la Red Deff con, afin de célébrer comme il se doit notre ami, grand déconneur et instaurateur de la tradition des microcons... Foin de blabla, on avait envie de se voir, parce qu'à force de remettre au lendemain, il n'y a des fois plus de lendemain, on vient d'en faire la triste expérience.

Alors on s'est tous retrouvé, avec plaisir et émotion, on a bien bavardé, bien ri, bien mangé. On a étudié des fanzinosaures, feuilleté des tas de bouquins plus ou moins poussiéreux. J'ai été heureux de retrouver les piliers du fandom (JLB, Oncle Joe, Tag, les Telly), plus encore de revoir des amis chers (Fred et André)... Tout ça dans le décor campagnard des Jones et Cie, avec du soleil et des anti-histaminiques, c'était parfait !
Vivement l'an prochain ;-)
 








Déballage de trouvailles !



Une semaine plus tard, braderie familiale et amicale chez nous, comme tous les ans... Le scénario est bien rôdé : vente sur stand, quelques petits tours parmi les vieilleries du village, puis moules-frites en grande quantité, avec un tour à la ducasse pour tous les enfants, pendant que "les hommes" grattent les moules (même quand elles sont propres comme cette année ;-)  )
Cette année, le soleil était au rendez-vous. La braderie a démarré de façon intime, puisque presque personne n'avait envie de vendre... Les filles ont tenu leur propre stand, j'avais aménagé le mien de façon optimale : allongé dans la chaise longue, un livre et la liseuse sur les genoux... J'ai commencé deux livres et les ai finis tous les deux le lendemain...
Entre temps, j'ai vendu... Des poches, des vieux 45t tout pourris (mais vraiment tout pourris), quelques dvd, des conneries, des rideaux, tandis que Co allait seule à la réunion parent-profs du collège (même pas une semaine et ils se réunionnent, ils sont fous dans les collèges. Ça me donne envie d'écouter les Fatals Picards :)

 Je ne sais pas si c'était le temps, mais même l'après-midi, quand tout le monde a débarqué, Ben & Co, Jones, Snies, François et Cie, j'ai trouvé ça plus cool que d'habitude. La braderie était longue, on avait le temps de bavarder, j'avais l'impression d'un jour de vacances de mon enfance, quand on ne voit pas les heures défiler, mais que les journées sont super longues... C'est vrai qu'on n'était moins nombreux que les autres années : on a tenu (presque) sur une seule table à la moules-frites, une douzaine plus les enfants et on n'a pas fini spécialement tard... Et pourtant, j'ai passé une longue, belle et formidable journée... Merci à tous... (Même pas de photos, je suis apparemment fâché avec mes appareils en ce moment... :-(    )

Vivement l'an prochain ;-)   (bis)
 

dimanche 9 septembre 2012

La Taupe - John Le Carré



J'ai voulu lire un grand classique de l'espionnage par un maître du genre. J'ai eu l'impression de tomber sur un journal intime. Je ne comprenais pas tout. Je ne comprenais les réactions des personnages les uns par rapport aux autres. Au bout de 80 pages, quatre personnages dans un salon discutaient toujours pour raconter une resucée de Bons Baisers de Russie avec espions qui tombent amoureux au premier regard, passage à l'ouest, sauf qu'en fait, ils racontaient en prenant le thé. On comprenait que le personnage principal, espion à la retraite, allait reprendre du service, mais en fait on s'en foutait carrément : on était déjà endormi...
Chaque fois que je reprenais le livre, je me demandais si je n'allais pas en changer...
La quatrième fois, je l'ai fait.

(Quelques jours plus tard... Par désoeuvrement estival et curiosité, je suis retourné dans ce bouquin... J'ai lu trois chapitres de plus, mollement, en espérant une avancée dans le scénario. Mais rien à faire, c'est ennuyeux et par moment, on dérape complètement pour suivre des personnages un peu bizarroïdes, pas vraiment crédibles. Et il ne se passe rien. Voyage parmi les souvenirs des intervenants... Ronnnn Pchhhhh... Rooonnn Pchhhhh)

vendredi 7 septembre 2012

Laissez tomber la fille – San-Antonio



Entre deux romans un peu plus costauds, je me suis offert ma deuxième récréation San-Antonienne. Premier San-A officiel de la collection, cet opus se déroule pendant l'occupation Allemande. Le commissaire San-Antonio s'est mis en congé du gouvernement collabo, sans entrer pour autant en résistance, son égocentrisme naturel ne le poussant guère vers les grandes causes.
Suite à une malencontreuse ressemblance avec un malfrat, il tombe en plein dans un sombre complot avec passage d'échantillon de gaz ultra-secret d'Allemagne en Angleterre, bandits folkloriques menés par un chef mystérieux... Aprsè s'être fait plomber le bide, il foncera dans le tas et, au final, fera lui même passer l'échantillon Outre-manche...
Toujours aussi haut en couleurs, le roman déboule comme un bolide et se lit avec joie en quelques heures...
Prêt à continuer la série... ;-)

jeudi 6 septembre 2012

La Maison au Bord du Lac, James Patterson



J'avais très moyennement apprécié Le Masque de l'Araignée, premier roman de Patterson qui m'était tombé sous la main, mais j'avais envie de réessayer cet auteur qui jouit d'une assez bonne réputation... ayant ouvert au hasard « La Maison au Bord du Lac », je m'y suis lancé sans une idée de ce que c'était : pourquoi pas celui-là plutôt qu'un autre...
Première grimace, ce n'est pas un polar, contrairement à mon attente et il met en scène maladroitement des personnages de « mutants », enfants-oiseaux créés génétiquement par des méchants docteurs et sauvés par un gentil FBI man et une vétérinaire... Ça commence comme une suite et c'est peut-être bien un « tome 2 »
En tout cas, c'est simpliste et ça manque de profondeur... J'ai failli abandonner, mais comme ça se lit très vite, à coup de chapitres rikikis de deux ou trois pages maxi, je me suis retrouvé à la moitié du roman sans même m'en apercevoir... En fait, bien que ce soit paru dans une collection « thriller » du livre de poche, c'est un roman de SF/fantastique/polar pour pré-ados, du style d'Uglies de Scott Westerfield (en nettement moins bien)... Du moins, j'espère pour son auteur que c'est bien sa cible, sinon c'est vraiment très naze.
Vérification faite, c'est bien le deuxième tome d'une série (de trois pour l'instant). L'action est simpliste, le style réduit au strict minimum, les chapitres font deux pages et une ligne (ce qui fait plein de pages blanches dans le bouquin, c'est encore plus vite lu)... Décidément, après avoir lu l'aventure abracadabrante d'Alex Cross avec son super méchant sérial killer absolument retors et impossible à arrêter vu son machiavélisme, qui, à mi-bouquin, procède à une prise d'otages terroriste, à visage découvert, dans un McDonald en attendant qu'on l'arrête, je pense que je vais mettre James Patterson dans ma liste de « gros auteur nullos de best-sellers sans intérêt » (d'autant que j'ai vu son dernier opus en librairie : il y a son nom en gros et en plus petit celui du nègre qui l'a réellement écrit ! Au moins, c'est plus honnête d'écrire le nom du vrai auteur sur la couverture, dans le temps ce nom n'aurait même pas eu droit de cité. Pour autant, ça me débecte ce procédé commercial appliqué par les Clive Cussler, Tom Clancy, Patterson et plein d'autres.)

PS : Persévérant, j'ai tenté le deuxième roman de la série "Alex Cross" ("Et tombent les filles"). Quand j'ai vu qu'on était de nouveau parti pour le festival de la platitude et de l’invraisemblance, j'ai abandonné... Et effacé toute l’œuvre de l'individu de mon liseur...
 

mercredi 5 septembre 2012

Les Trois Mousquetaires – Alexandre Dumas

Ça fait des années que j'ai envie de relire les trois Mousquetaires, me réservant pour le jour où j'achèterais une superbe édition reliée... Ce roman, comme ses suites, je l'ai lu avec passion, alors que j'avais onze ans, emporté par la verve exceptionnelle de Dumas. J'ai depuis vu toutes sortes d'adaptations, plus ou moins réussies, sans que jamais mon enthousiasme ne faiblisse...
Et puis, la magie de la liseuse m'a remis le texte entre les mains, au milieu de 2000 autres, il est vrai, mais tant pis, le mal était fait : à chaque nouveau choix d'un livre, je laissais traîner mon doigt sur la collection « Historiques », en hésitant à l'ouvrir...
La couverture hideuse du livre de poche qui a été scannée pour l'occasion m'aidait à résister, mais j'ai fini par succomber : j'ai ouvert le bouquin, il ne me restait plus qu'à le lire...

Ce que j'ai fait, avec la même délectation, retombant en enfance. Peut-être ai-je été moins emporté par les relations amoureuses passablement ridicules qui émaillent le livre (si elles reflètent vraiment les mœurs de l'époque, ça devait être bien triste à vivre), encore que je n'en avais gardé absolument aucun souvenir, ça devait me passer bien au-dessus de la tête à l'époque, mais les aventures de D'Artagnan et de ses amis sont toujours aussi palpitantes, drôles, vives.
J'y ai même trouvé l'intérêt supplémentaire d'une recherche géographique, la poursuite finale pour attraper l'infâme Milady se déroulant dans mon secteur. Les mousquetaires retrouvent sa piste dans le village voisin, ils passent dans mon village, puis dans un autre où j'ai enseigné (et même où j'ai fini d'enseigner, il faudra que je raconte un jour comment la méchanceté imbécile peut anéantir une vocation), ils finissent à Armentières après être passé par un village inconnu... Je me suis demandé s'il s'agissait d'une erreur de Dumas ou d'un nom de lieu qui avait changé et j'ai fait mes recherches sur le net.
Apparemment, je n'étais pas le premier ;-)
Il apparaît donc que Dumas a utilisé pour son roman une carte des Flandres de 1758, dite de Cassini, et donc anachronique qui, effectivement faisait apparaître un hameau de Goskal juste en dessous d'Armentières :


J'ai, par curiosité, essayé d'éplucher une carte des Flandres de 1630, plus conforme à l'époque des Mousquetaires, mais je n'y ai pas trouvé trace de Goskal. Si Dumas avait su que 170 ans après l'écriture de son roman, des gloglos dans mon genre perdraient leur temps à chercher des erreurs dans son texte au lieu de simplement s'en réjouir, je suis sûr qu'il en aurait fait davantage, juste pour les emmerder... En tout cas, c'est sûrement ce que j'aurais fait à sa place ;-)

Mile 81 – Stephen King



A l'avènement des e-books, Stephen King (ou son éditeur) s'est senti obligé d'investir le médium avec quelques textes inédits, histoire de booster les ventes. Ça a donné Mile 81 et The Plant, par exemple, où le « syndrome Dickens » a frappé de nouveau l'auteur le plus populaire du XXe siècle (et au moins du début du XXIe). Trop versatile, il a encore moins bien réussi son coup qu'avec La Ligne Verte et il a laissé le titre inachevé (à moins qu'il ait bâclé la fin ? Je ne sais pas vraiment, je ne l'ai pas encore lu).
En tout cas, étant maintenant à la tête d'une bibliothèque numérique, je me suis procuré ces inédits... J'ai lu ce Mile 81 et je n'en ai pas été déçu... 
Une petite nouvelle, sans prétention, avec tous les ingrédients chers au King : des enfants-héros, des enfants désarmés, des adultes qui vont à l'abattoir et un élément fantastique (qui se révèle ici science-fictif, mais c'est un faux-fuyant (qui fuit pour de vrai) tellement Kinguien ( à moins qu'on dise « Kinguesque ») qu'il s'auto-référence, et c'est le cas de le dire, puisqu'il s'agit d'une voiture tueuse (affamée même).
La nouvelle est parfaite : efficace, rapide à lire, amusante (si on s'amuse à voir des gens dévorés, bien sûr :-P  ). Elle ne révolutionnera pas la littérature fantastique, ni n'entachera la réputation de l'auteur.

Bref, j'ai bien aimé :-)