Le blog paresseux du Bird... Des criticules rapides de mes lectures, mais pas seulement... Et même, peut-être, ça finira par ressembler à un vrai blog...
;-)
Le dernier post de 2012 : demain de grandes résolutions
(Faut bien rigoler un peu...)
Sans
rien savoir de ce roman, hormis qu’il s’agissait, enfin, de la
nouvelle œuvre de la maman d’Harry Potter, enfin détachée de son
personnage fétiche un peu envahissant, je me suis empressé de le
glisser dans le liseur le jour de sa sortie... J’ai profité des
vacances de Noël pour pouvoir m’y plonger sans compter... J’ai
bien fait.
On
est loin des romans qui ont rendu la dame célèbre, mais, pour qui
en douterait encore, on est en présence d’un sacré auteur !
Dans
une petite ville anglaise, la mort d’un conseiller paroissial
apprécié de tous va servir de catalyseur à toutes les envies et
les haines dissimulées ou non entre les habitants... Partant de
l’événement, Rowling décrit par le menu la semaine qui suit le
décès, s’attachant à tous les personnages qui gravitaient autour
du disparu, amis comme ennemis, leurs enfants, leurs amants. Elle
touille sa tambouille, égratigne, révèle, avec beaucoup de
cruauté, d’humour et d’humanité, les sentiments qui agitent la
mare aux têtards quand un roc y a été jeté.
Il
n’y a pas vraiment d’histoire, plutôt des histoires, celles de
la ville de Pagford et des interactions entre ses « conservateurs »
et ses « progressistes », ses adultes et ses ados, ses
méchants et ses moins méchants. Il n’y a pas de gentil dans ce
village, tout le monde a des points d’ombres, des choses à se
reprocher, comme dans la vie. C’est sombre, n’allez pas y plonger
si vous avez envie d’un peu de légèreté, mais c’est excellent,
ça coule de source, j’ai adoré...
Bien que cela fasse des années que
Scorcese n’ait pas réalisé un bon film, l’âge n’ayant pas
amélioré sa facture, on a essayé de regarder son « film de
noël », Hugo Cabret...
Essayé est le mot... Après dix
minutes particulièrement ineptes à base de courses poursuites et
plans séquences qui puent la 3D à mille kilomètres, parents et
enfants se sont regardés, ont dit « c’est nul » et
j’ai coupé.
Certains s’élèvent contre le
piratage des films... Mais honnêtement, si j’avais payé 50€
pour que toute la famille aille se retenir de vomir devant cet
esthétique vide abyssal, c’est moi qui aurais été volé et
personne n’aurait pris ma défense... Que les studio fassent des
films au lieu d’habiller du vide avec des effets spéciaux et on
envisagera peut-être de les rétribuer...
J’ai découvert avec plaisir qu’il
existait une suite au sympathique petit roman historico-policier que
ma fille avait dû lire pour le collège.
On retrouve ici Caïus (rôle-titre,
mais pas personnage principal) et ses amis écoliers romains pour une
nouvelle enquête à propos d’un jeune esclave vivement recherché,
porteur d’un message dénonçant un complot contre un personnage
important de Rome...
De nouveau, les écoliers enquêtent à
leur péril. J’ai trouvé cette suite plutôt mieux réussie que le
premier tome, mieux enlevée, un peu moins caricaturale dans le
traitement des personnages. En revanche, j’ai eu envie d’étrangler
l’éditeur criblant le texte de notes de bas de page pour
expliquer au « jeune lecteur » des points historiques
(admettons), mais aussi des tournures de phrase et du vocabulaire...
Genre « tiens, meu-meuh, instruis-toi, jeune crétin ».
J’aurais lu ça enfant, je fermais le
livre aussi sec. Faut pas prendre le lecteur pour un débile...
Heureusement, je n’ai eu entre les
mains qu’une version de vilain pirate numérique et j’ai modifié
l’epub et viré la moitié des notes pour pouvoir le passer à
Eléonore...
Quelle bonne semaine... Après de
longues hésitations, j’ai renoncé ce vendredi à aller voir (pour
la 12e ou 13e fois) IQ (alors qu’ils
annonçaient un « concert de noël », ce qui en général
se traduit par surprises et reprises inattendues, je vais peut-être
le regretter quand j’en verrai des extraits).
A la place, j’ai choisi d’aller
voir Adam Ant !
Là, normalement, 97 % du lectorat
(extrêmement nombreux, on s’en doute) dit « Qui ? »
Mais alors, encore plus fort que pour Ultravox... Mais enfin, Adam
Ant, allons, le chanteur d’Adam and the Ants, qui est responsable
d’au moins trois albums absolument formidables dans les années 80
et d’une floppée d’autres plus oubliables. Le dandy masochiste
créateur de la « Ant Music » (for sex people), le beau
minet qui faisait tomber les demoiselles à la renverse, l’homme
dont le groupe avait deux batteurs ce qui lui donnait un son
extraordinaire, le type dont je ne peux pas entendre un morceau sans
chanter et danser... C’est bon, c’est rock et c’est
incroyablement joyeux et FUN !
J'ai découvert Adam Ant bien après sa période de célébrité, en 1996, en achetant par hasard une compilation à la Clé des Chants, le défunt disquaire d'occase de Lille. Enthousiasmé, j'ai fait ce que je fais d'habitude : j'ai tout acheté en CD et en vinyles... Et depuis je complète, même avec ce qui est mauvais (qu'importe : on y trouve parfois une perle).
Surprise cette année, quand au concert d'Ultravox (qui ?) je vois une affiche pour un concert d'Adam Ant and the Good the Mad & the lovely Posse le 7 décembre à Anvers. Comment ?? Le diable tourne encore ? Non, pas le même soir qu'IQ. Dommage pour lui, il peut courir...
Mais petit à petit l'idée fait son chemin, merde, Adam Ant... Lui, je ne l'ai jamais vu... Par curiosité, un petit coup de You Tube pour voir ce qu'il donne maintenant. Wow. Le minet est un mastard de 57 ans, revisitant son répertoire de façon très rock, avec un groupe live puissant et à moitié composé de sculpturales gonzesses... Ah la la, il sait parler à mes sentiments, le bougre...
Bon... L'hésitation a monté... Jusqu'à mardi où j'ai acheté la place, ce qui a réglé le problème : c'est Adam Ant. Je suis trop curieux de savoir, c'est moins loin et puis c'est comme ça.
Super voyage, seul, c'est moins rigolo, mais j'aime bien rouler, alors ça va... Parti à 17h, je suis arrivé à 18h45 à la salle, sans chercher vraiment. J'ai pris la mauvaise sortie, mais je suis retombé rapidement sur la bonne rue, dans le bon sens et tout d'un coup c'était fléché. Un rêve...
Bon. Ouverture des portes 19h. Soit. Mais c'est quoi cette salle ? Un centre social ? Un gymnase ? Ah, c'est une salle de concert... Je discute assez vite avec un deuxième français égaré, un Nancéen encore plus fan que moi. Comment le concert commence à 8h30 ? Ben zut, si j'avais su, je me serais arrêté à Pizza Hut au lieu de manger la moitié d'un paquet de biscuits apéro...
Ouverture des portes, rapide soundcheck et première partie : Georgie Girl and her poussez posse... Ah j'adore ces noms à rallonge délicieusement pythonesque... Quatre minettes archi-maquillées aux robes provocantes entrent en scène et démarrent avec du bon gros rock gras et glam. C'est mignon, j'adore... La chanteuse passe son temps à se lisser la robe sur les fesses et je lui donnerais volontiers un coup de main, la bassiste a deux cordes en trop à sa basse, puisqu'elle ne se sert que des deux premières et la batteuse est très rigolotte avec ses deux coeurs blancs sur les seins... Ca me fait plaisir de la voir, car j'ai l'impression que je pourrais moi aussi être batteur. La guitariste est un peu meilleure, mais quand elle casse une corde dans le dernier morceau, elle est tellement désemparée qu'elle s'excuse et qu'elles quittent la scène... Fini ? Non, non, on réclame, on crie et elles sont toutes émues de venir faire un rappel... La guitariste a eu la guitare d'Adam Ant en prêt pour ce rappel et on voit qu'elle est émue... Elle s'amuse avec les larsen, funny.
Elles ont donc joué une petite demie heure et c'était très agréable.
Ensuite, après un bon moment de mise en place, notre camarade Adam entre sur scène à 21h35, sur "Press Darlings" accompagné de Georgie Girl comme choriste, d'un blondinet guitariste qui touche sa bille, d'un bassiste et de deux batteurs, comme prévus. L'un, Andy, joue de façon classique, dirais-je, sa co-équipière surmontée d'une impressionnante coiffure très sixties, martèle ses toms avec une concentration impressionnante, le son est bon, notre papy assure le show...
La foule n'est pas très dense, il y a peut-être 300 spectateurs, les années ont passé et puis il n'est quand même pas très connu sur le continent (et même inconnu chez nous, pauvres cons de Français, c'est mieux chez nos voisins belges, comme d'habitude !), mais ils s'éclatent à donner leur show. Les morceaux tombent les uns derrière les autres, sans relâche, à peine un bonjour après le 5e morceau...
"Dog Eat Dog", "Beat my guest", "Cartrouble", "Stand and Deliver", j'ai compté 24 morceau sur le set (j'étais au pied de la scène) qui a duré une heure vingt... Un mur de musique. J'adore.
Après le cinquième morceau, j'en avais marre de le voir en contre-plongée et de l'entendre à peine, je me suis donc reculé de 5 ou 6 mètres pour me prendre toute la puissance du son et entendre sa voix amplifiée... A la fin, rappel classique avec quatre morceaux. Excellent.
A 23h25, je quittai la salle et montai en voiture...
Après un tour dans Anvers, je me retrouvai devant la salle, boucle temporelle...
A 23h35, je quittai la salle, again... Et rentrai tranquillement. Mission accomplie. J'ai vu Adam Ant. Je peux mourir...
(mais pas tout de suite, j'ai un ou deux trucs à faire...)
Avec
ce quatrième roman, Elizabeth George décide de remonter le temps et
de nous raconter le passé de ses personnages principaux. Hélas.
Hélas,
car c’était déjà un défaut difficilement supportable sur « Un
Lieu du Crime » (et un léger défaut sur « Cérémonies
Barbares » où ces personnages étaient mis de côté au profit
d’une intrigue foisonnante). Nous voilà donc parti pour un gros
roman à l’eau de rose avec les atermoiements des héros sensés être hauts en couleurs et qui sont juste affreusement
ridicules et ennuyeux. Monsieur le Comte policier, sa mère adultère,
son frère drogué (par sa faute) et son amie droguée, son ami infirme (par sa faute) et qui en souffre
dans son ego (comme si une jambe qui ne fonctionne plus diminuait la
valeur morale de son propriétaire, quel cliché malsain), sa fiancée
qui aime son ami infirme (par sa faute) (mais qui ne le sait pas,
mais nous on le sait, comment cela va-t-il se révéler, suspense
incroyable, oh la la, ma chère, resservez-moi une tasse de thé),
son futur grand amour qui travaille pour son ami infirme (par sa
faute), la sœur de son ami infirme (par sa faute) modèle de mode
délurée et amoureuse d’un vilain drogué, ami du frère drogué... Et j’en passe.
On
nage dans le mauvais feuilleton de TF1 en début d’après-midi,
avec révélations sur les mœurs dissolues d’une bande de rupins,
dissimulation de sentiments, etc. On va jusqu’à la tentative de
viol en public (mais personne ne dit rien et la victime surtout pas,
vous comprenez elle l’aime son drogué violent imbécile) et les
dissimulations de preuves par les héros pour protéger leurs frères
et sœurs. C’est con.
Et il
ne faut pas compter sur l’intrigue pour relever le niveau : on
se perd dans les tentatives de rationaliser le comportement de ces
personnages fantoches, la crédibilité est proche du néant.
Franchement, le vilain méchant de Cornouailles, voisin de Linley
là-bas se trouve être un travesti en secret à Londres (oh zut,
vous vouliez le lire ? N’ayez crainte : on le devine dès
la page 12) et elle habite où ? Sur le palier de la fiancée de
Linley... Comme le monde est petit ! Tellement petit qu’elle
travaille avec le frère de Linley et qu’ils se font surprendre par
la sœur de Saint-James et son petit copain. Et que le petit copain
est aussi dans le mauvais coup avec eux. Et plus si affinités. Et si
ça ne suffisait pas, rassurez-vous, il y a d’autres personnages,
eux aussi avec plein de liens avec tous les autres et tous aussi
coupables... C’est aussi mauvais qu’un Harlan Coben...
J’ai
subi le roman jusqu’au bout, parce que j’ai aimé les quatre
autres que j’ai lus... Mais j’envisagerai le prochain avec
beaucoup de réticence et s’il part vers ce genre d’horizon, ce
sera club de la page 30 direct... Méfiance...
Hier soir, soir de fête à l'aéronef !Après un délicieux kebab, sommet de la gastronomie Lilloise, enfin de la gastronomie en dix minutes avant le concert, nous allions, Coco, François et moi, à l'Aéronef où se produisait :
Arno
Aaaaaaah. Si je compte sur mes doigts et sur mes souvenirs défaillants (et je suis bien obligé de la faire, car il y a belle lurette que j'ai cessé de tenir à jour mon album de tickets de concert, la faute à l'industrie du monde musical qui a remplacé les petits bijoux de tickets par des vulgaires bandes de sale carton tous identiques, avec juste le nom de l'artiste qui change), c'est au moins la septième fois que je vois Arno sur scène. Non seulement le personnage est attachant, j'aime beaucoup sa musique, mais en plus, c'est une vraie bête de scène qui donne ses tripes quand il joue et chante...
Sachant que j'ai un peu moins apprécié que d'habitude la dernière tournée (vue il y a deux ans à Denain, si je me souviens bien (enfin, je me souviens bien, c'est la date qui m'échappe)), que j'avais trouvée un peu moins tip top que d'habitude au niveau des arrangements, malgré une choriste agréable, mais à cause, surtout, d'un batteur bien en dessous de ce à quoi le bougre nous avait habitué, qui tapait comme un sourd et sans nuance, sachant aussi que le dernier album est plutôt de bonne facture, à cent coudées au dessus de "Jus de Box" et plus rock que "Brussld", j'espérais bien un concert un peu pêchu...
Yo, Man, j'ai pas été déçu sur la marchandise... Après une intro qui est le final de l'album (Ostend Dub), le premier morceau (immédiatement parfait, pas d'ingénieur du son ajustant fébrilement la balance pour éviter que ce soit merdique, comme chez certains et pas des moindres (merde, j'ai complètement oublié de faire un post sur le concert de Marillion)) claque... Arno s'approche du micro, le fait balancer deux ou trois fois de la main droite à la gauche, à son habitude, et c'est parti pour un "Show of Live" de deux heures sans temps morts... Il a la pêche des grands jours, ça arrache, c'est bon, c'est puissant... Les musiciens sont parfaits : outre le complice de toujours (Serge Feys au clavier, "je travaille avec lui depuis 35 ans, mais j'ai jamais vu son zizi et je suis très content") et le bassiste qui le suit depuis plusieurs tournées (Mirko Banovic, "d'origine Yougoslave, mais pas dangereux et très propre sur lui, il a une bonne odeur"), le guitariste est très bon ("mon guitariste Filip Wauters, il joue la guitare") et le batteur carrément excellent ("Mattijs Vanderleen, il est encore vierge, alors tout est possible")... Je dois dire qu'il se passe rarement un concert sans que je dévore le batteur des yeux régulièrement et qu'à ce niveau j'ai été un peu frustré lors de mes deux derniers concerts. Dans le cas d'Ultravox, il faut bien avouer que Warren Cann n'est pas un virtuose : il est un superbe programmeur de boites à rythmes et le fait qu'il joue de la vraie batterie par-dessus a toujours été un "plus" d'Ultravox, mais ça reste un jeu très basique... En ce qui concerne Marillion, aussi magnifique que soit le jeu de Ian Mosley, il reste parfaitement caché derrière une tonne et demie de matériel et on ne le distingue qu'à la fin du concert, quand il se lève pour faire un signe de la main... Ici, je me suis régalé à voir Mattijs se trémousser au rythme de son jeu, s'éclater dans les parties les plus vives comme dans les moments de calmes beaucoup plus subtils... Un régal...
Quelques chansons plus calmes au milieu d'un torrent de rock : "Dis pas ça à ma Femme", "Les Yeux de ma mère", "Lola, etc"... Chansons qui ont en général le droit à une petite introduction toujours marqué de l'humour de l'artiste, dans son français inimitable... Pour Lola, par exemple, ça donne : "Je vas chanter une chanson que j'ai écrit pour ma grand-mère. Ma grand-mère était une salope, mais une grande madame. Je l'aimais beaucoup. Elle était danseuse et musicienne. Elle jouait Beethoven à l'aveugle. Attends, ma grand-mère, elle était pas aveugle, mais elle avait les roberts comme des bulldozers et elle voyait pas ses mains sur le piano..."
Beaucoup de chansons du nouvel album "Quand les Bonbons parlent", "I Don't Believe" ("Comme vous êtes dans la merde jusque là (en montrant son menton) et nous les Belges, jusque là (les mains par dessus la tête) avec les partis d'extrême-droite, j'ai écrit une chanson), "Ça plane pour nous" ("L'autre jour, j'étais au GB pour acheter des yaourts. Il y a 25000 sortes de yaourts, des lights, des extra-lights, des avec des fraises et sans les fraises. Après j'ai acheté mes yaourts, il faut 20 minutes, je passe dans la rue et je vois en Soldes un vibro en plastique avec les piles écologiques, à 50%. A 50% ! Alors je rentre pour acheter et je veux l'offrir à ma tante, mais je rentre à la maison, avec le bazar, gros comme ça et qui bouge. Alors, j'ai une idée, et j'ai fait une mousse au chocolat avec. Très bien, alors je l'ai pas donné à ma tante, je l'ai mis à la cuisine et j'ai écrit cette chanson"), "Oh la la (version 2012), "We want More"...
Et puis bien sûr, les morceaux plus connus "Je veux Nager", "Bathroom Singer", "With You" (que j'ai trouvé un peu moins réussi, intense, que d'habitude) et une incroyable version tout en crescendo de Ratata...
Et puis, bien sûr, on a eu aussi "Putain, putain" et, c'est vachement bien ;-)
Bon, vivement que quelqu'un mette en ligne la version d'hier soir, c'était bien plus frénétique...
En tout cas, je n'hésiterai pas une seconde à retourner le voir en fin de tournée, quand il va commencer à passer dans les plus petites villes alentour !!!
Voilà
un roman pour la jeunesse qui m’avait complètement échappé. Je
n’ai jamais lu de Fantômette quand j’étais enfant, ça devait
être trop ouvertement estampillé « livres pour filles »
et les égos des petits garçons des années 60 étaient un peu trop
formatés pour s’en satisfaire...
Par
la suite, quand j’ai commencé à me passionner pour la littérature
jeunesse, j’avoue avoir négligé tout ce qui était paru en bibliothèque rose et verte, car les livres qui étaient publiés
étaient trop souvent trop sages, bien pensants et un peu ennuyeux.
D’autant que c’était le grand essor des Folio Junior, puis de
l’Ecole des Loisirs, la découverte de Roald Dahl, de Yak Rivais,
de Robert Cormier, de Moka, Lapointe, Pef et tant d’autres auteurs
passionnants. Et puis, il faut bien l’avouer, quand on trouvait de
ces livres à la braderie de ces livres, ils étaient vieillots,
jaunis, puants. Et je n’ai jamais aimé ça. Encore maintenant,
d’ailleurs, même si j’arrive à me laisser persuader (rarement)
par mon envie (cf « A Contretemps »)
Seulement
voilà, avec sa liseuse, la belle Eléonore a eu un beau paquet de
livres numériques et ceux sur lesquels elle a de prime abord jeté
son dévolu, ce sont les Fantômette. Comme en plus nous avons renoué
des liens qui n’avaient jamais disparu, mais s’étaient un peu
distendus, avec le Captain Ruaud, le sujet de Fantômette, dont il
est un aficionado (et qui constitue l’essentiel du sommaire de
plusieurs années d’Archipel et de Yellow Submarine :-D ), devait
fatalement revenir sur le tapis, surtout avec la disparition récente
de Georges Chaulet...
Je
me suis donc offert pendant un moment d’attente chez le médecin le
premier volet des aventures de l’héroïne masquée (mais pas
trop). Effectivement, c’est bien écrit, enlevé, rapide et amusant
pour les enfants. Et ça ne casse pas trois pattes à un canard non
plus, il faut bien l’avouer, les péripéties sont légèrement
téléphonées (ce qui paraît une innovation technique pour
l’époque). Au moins, c’est sans concessions pour les adultes qui
sont tous plus bêtes les uns que les autres et ça, à neuf ans, ça
doit compter... ;-)
Allez,
c’est comme le Club des Cinq (et la Compagnie des Glaces), j’en
lirai un de temps en temps, quand j’aurai besoin d’une pause...