mercredi 10 juillet 2013

Main Square Festival - Arras - 5 juillet 2013

Je sais bien que le Main Square dure trois jours, mais je n'avais pris que des tickets pour le premier jour (vu le lumbago colossal que je me paie, j'ai été avisé de m'en tenir là)... Le samedi, surprise, le premier groupe c'était Mike and the Mechanics et j'aurais été curieux de voir ça, mais ma curiosité se serait à peu près arrêtée là... En tête d'affiche, c'était Sting... En 2013, je ne suis pas sûr que c'est une bonne idée... Mais je peux me tromper, faut reconnaitre que le gaillard était plutôt bon quand je l'ai vu... Il y a 25 ans !

Le dimanche, tandis que j'étais couché et bourré de Codéine et de paracétamol, il y avait quelques bons groupes... et puis Indochine à la fin.... Comme ça au moins, pas de regrets de rentrer chez soi ! Je suis dans l'incapacité totale de comprendre pourquoi 30000 clampins se sont pressés pour voir ces (vieux) blaireaux jouer mal leurs mauvaises chansons, mais bon... Il paraît que tous les goûts sont dans la nature, même les plus mauvais... Revenons plutôt au vendredi...

Étrange méthode pour ouvrir les portes : une énorme queue se forme devant les barrières où les gros bras laissent passer les gens dix par dix pour pouvoir les fouiller (selon des critères plus ou oins définis) On m'a tâté les poches et les cuisses, mais Coco est passée sans problème. A la place du fouilleur j'aurais fait l'inverse, mais il préférait probablement les grands barbus... Heureusement que j'avais donné à Claude les couteaux et les nunchakus... Pour la réserve de drogue, l'alcool et les faux billets, je les avais laissés à Eléonore : on suspecte moins facilement les moins de douze ans...
Sérieusement, heureusement qu'on était à l'avance et qu'on n'avait pas pris de dessert au restaurant japonais...

On arrive donc sur les lieux à 15h et déjà Twin Forks est en train de jouer, mais le son est au minimum et on comprend vite qu'ils finissent leur balance... Ils sortent de scène et on attend...
C'est la partie la moins cool de ce festival, celle qui va me casser le dos : l'attente, assis par terre, sans dossier, sur le coussin formé par le sac contenant pull et K-way, au cas où... vu le temps qu'il va faire, ce sac le fera chier pendant tous les concerts... Sa seule utilité sera de fournir une vague épaisseur sous mes fesses entre deux sets... "Insuffisant !" me crient les muscles contracturés autour de L4-L5...

A 16h, retour de Twin Forks sur scène, pour un set de près d'une heure... C'est très cool de la part du festival d'offrir même aux petits groupes un vrai set permettant de faire ses preuves... 45 minutes, c'est un peu juste, mais là, une heure, c'est royal... (et c'est traître aussi : quand le groupe est mauvais, ça craint !) Ce premier groupe est, heureusement, très sympa : du folk américain, avec une belle pêche. Un chanteur bondissant avec une guitare acoustique, un bassiste, un batteur et une jolie chanteuse avec une mandoline électrique. Très agréable et très sympa. Malheureusement, et ce sera vrai de presque tous les groupes de ce festival DE MERDE (ce qu'aucun média ayant couvert l'événement n'a signalé), le son est POURRI ! Le connard qui fait office d'ingé-son pousse les basses comme dans une discothèque confondant le rock et la techno. Résultat, on n'entend la guitare acoustique que quand elle joue seule. Tout le reste est noyé dans le fracas de la basse/batterie, ne parlons même pas de la mandoline. Les vidéos que j'avais vues sur le net et le disque écouté après coup me confirment que c'est un bon groupe (ils nous ont même fait la surprise et le plaisir de reprendre un titre de Fleetwood Mac), mais au Main Square, leur prestation est gâchée, on n'entend même pas la mandoline et on est obligé de se boucher les oreilles avec des BAB... Triste.
Si vous êtes curieux, vous pouvez envoyer un mail à twinforksmusic@gmail.com et vous recevrez immédiatement un lien pour télécharger gratuitement 4 chansons du groupe?. Sympa.
Un petit exemple de Twin Forks :


On a juste trouvé que la chanson "Praise the Lord cause I saw the light" était de trop... Va savoir pourquoi...

30 minutes de pause (vive la liseuse, j'ai avancé dans World War Z... Va falloir que je mette à jour ce blog avec tout ce que j'ai lu :) ) Il faut reconnaître à l'organisation du Main Square d'être très performante : les concerts démarrent très précisément à l'heure programmée. La grande classe... Il ne manquait qu'un ingénieur du son compétent...

A 17h, arrivée du groupe Rival Sons. Groupe de Californie. Sur les vidéos que j'avais vues, ça sonnait pas mal : à mi-chemin entre les Doors et Led Zeppelin... Les nouveaux "The Front"... sur scène, c'est une autre paire de manches... D'entrée de jeu, le chanteur m'exaspère avec ses poses de poète maudit vivant à fond ses chansons anecdotiques. C'est plat, c'est long, c'est banal, c'est ennuyeux ( et c'est quasiment inaudible, saloperies de basses à fond la caisse)...

De plus le batteur est misérable et ne se contente pas d'être à chier : en plus, il cherche les caméras du regard et prend les poses les plus diverses pour bien monter sa crête et ses tatouages.
Ringard et insupportable... J'ai sorti ma fidèle liseuse et j'ai lu pendant la moitié du set !!


Après les 30 minutes d'attente règlementaires, ce fut le tour des écossais de Biffy Cliro...
Bon; je n'avais vu qu'une paire de clips sur You tube, deux morceaux très cools et vaguement variété, et je m'attendais à un set vaguement chiant. Mais non, une heure avec des bariolés torses nus qui s'éclatent en tortillant mignonnement du croupion... Franchement pas mal. juste dommage que le son soit ruiné une fois de plus par le déferlement de basse, rendant le set assourdissant, obligeant à recourir aux bouchons d'oreille (au silicone, bien occultant). Dommage, très dommage, car ils avaient une vraie présence sur scène et leurs chansons paraissent pas mal du tout. Je vais écouter un album...

Arrivé à ce moment du festival, je dois avouer que j'étais assez désespéré : perdre autant de temps, avec autant d'inconfort pour écouter un son de merde, avec des bouchons, ce que je déteste. Mais voilà que tout ce que le public compte des minettes à peine pubères se précipitent dans les premiers rangs. Nous maintenons notre position avec difficulté (déjà qu'il avait fallu résister aux assauts des connards qui pogotaient sur Biffy Cliro (putain, ils devraient essayer d'écouter DU VRAI rock). Mais on y parvient... Entrent sur scène deux clampins en costume avec des masques à gaz. Ils restent stoïques pendant de longues minutes : ils font partie du décor de 30 seconds to Mars, le groupe suivant...
Un set de 90 minutes étonnant... Le groupe est  très attendu, il a un succès phénoménal et, c'est paradoxal, il offre un show réjouissant et que je ne regrette pas une seconde, tout en n'offrant rien de bon... 30 STM est à au rock ce que McDo est à la gastronomie. Ça présente bien, ça nourrit, c'est consensuel (ou presque), c'est 100% programmé et dosé par le marketing... La musique n'est pas mauvaise (en gros, on dirait du U2), les musiciens pas mauvais (ça manque de soliste), le show épatant (à coups de ballons gonflables, acrobaties, lumières, pyrotechnie), la présence et l'implication sur scène de Jared Leto est à l'avenant : il n'arrête jamais, il se défonce, il communique avec le public et pas une seconde ça n'a l'air sincère. Il demande au public de sauter sans arrêt (mais la musique est un peu molle), il veut des mains en l'air, il veut même qu'on lève le poing sur une chanson intitulée "This is War", à l'imagerie guerrière (euh, là, désolé, je n'ai qu'un doigt à t'offrir, Jared... Il a fallu que j'aille vérifier après, sur le clip, que la chanson était contre la guerre : ce n'est pas du tout évident à l'écoute).
En revanche, j'ai enfin pu ôter les maudits bouchons de mes oreilles : le son est fort et bon. Putain, si seulement on avait pu bénéficier d'un réglage correct pour les groupes précédents !
Bref, 90 minutes excellentes, de quoi chauffer la "salle" avant Green Day...

En tout cas, c'est très rigolo : j'ai souffert le martyre pendant l'immonde bouillasse sonore de Biffy Cliro et j'ai envie d'écouter leurs disques, alors que je me suis bien amusé pendant les 90 minutes de 30 stm et que jamais je n'en mettrai un titre sur mes disques durs (et encore moins ma cédéthèque...)

Nouvelle attente, nouvel afflux de public et c'est le tour des rois de la soirée...
D'abord, envoi de Bohemian Rhapsody... vlan, comme ça, ça chauffe le public qui se met immédiatement à chanter... puis un petit coup d'Ennio Morricone... Je ne me souviens jamais si c'est "Le Bon, la Brute et le truand" ou un autre : j'ai vu aucun western spaghetti (non, sans rire, aucun) Et enfin,  le lapin Duracell (sans queue) entre sur scène pour nous faire un sketch... Puis... Green Day !

Et alors là, le pied. Rien à dire : un show énorme, un son parfait, une présence sur scène incroyable. Juste un peu trop de "give me your hands", mais bon, on avait été vacciné avec Jared Leto... et puis ça manque de solo, mais c'est Green Day, on sait ce qu'on est venu voir et entendre : du rythme, de la pêche punk-rock et c'est ce qu'on a, ça arrache... Des moments magiques : une reprise d'AC/DC qui a l'air d'être complètement improvisée, un moment où Billie Joe Armstrong fait monter sur scène un gars pour lui faire jouer la guitare... Pendant 5 minutes on a un jeune au paradis devant nous, et à la fin, il se voit offrir la guitare sur laquelle il a joué... J'ai bien cru qu'il allait défaillir...

Non seulement, ils ont la pêche, non seulement ils sont bons, non seulement ils déchirent... Mais en plus ils jouent pendant 2h20 ces cinglés !!!! Et il faux voir le délire à la Marx Brothers sur King of the Day... Ah pardon, à la Benny Hill, plutôt, c'est moins prestigieux, mais bon...

Un grand moment de bonheur...


Après Green Day, il y avait The Prodigy. J'étais juste un peu curieux... Mais on s'est barré !! ;)

lundi 8 juillet 2013

On m'avait vivement conseillé les romans d'aventure de Clive Cussler, un must, de l'action, du suspense, l'aventure avec un grand A, écrit avec un grand E...

Euuuh...



Je commence Mayday, je tombe sur un Indiana Jones militaire (je préfère les archéologues) qui sauve une base militaire attaquée avec un vieux coucou et une carabine. Admettons, c'est de l'aventure, on n'a pas besoin que ce soit réaliste. Juste crédible...
Au deuxième chapitre, il sort se balader en caleçon sur la plage et, justement, une jolie femme vient le rejoindre. La pauvre est veuve et éplorée. Et jolie. Qu'à cela ne tienne, le Héros au grand H emmanché d'un long vît lui colle une bonne baffe et l'engueule comme du poisson pourri. Une femme belle comme elle doit immédiatement cesser de porter le deuil et de pleurer un salaud qui l'a abandonnée en mourant. Elle pleure un bon coup, puis ils font l'amour passionnément. Comment résister à tant de mâle bon sens quand on n'est qu'une conne de femelle.

Bon. Déjà je sens frémir l'abandon. Mais, trop curieux, je continue. Notre viril héros va manger chez sa nouvelle chérie. Il pète la gueule du chauffeur sur la route (faut bien se tenir en forme), puis il se fait prendre au piège par le tonton de la fille qui est le grand Méchant (c'est un allemand, faut dire, donc un nazi, ça va de soi)... Rassurez-vous, il va s'en sortir, nu et victorieux après avoir massacré un chien tueur au passage...

Ensuite, je vous laisse lire, moi j'ai effacé le dossier "Cussler" de ma liseuse...