mercredi 24 octobre 2012

Les Tribulations d'un Chinois en Chine – Jules Verne



Moi qui n'ai jamais lu un Jules Verne (je sais, j'ai de ces lacunes... J'ai commencé Michel Strogoff quand j'étais petit, mais je ne suis pas allé bien loin), je suis très familier de ce titre à cause de l'adaptation de Philippe de Broca, avec notre Bébel bational. Une adpatation qui devait bien être rediffusée un noël sur deux dans mon enfance et probablement même à d'autres époques... C'était largement mon film favori et quand il passait à la télé, il n'était pas question de regarder autree chose. L'épopée burlesque d'Arthur Lempereur suivi avec résignation par un magnifique et digne Jean Rochefort et le trépignant Paul Préboist (avant sa déchéance) et son acolyte (dont j'ai oublié le nom, je me demande quand même si ce n'était pas Aldo Maccione) en parfaits imbéciles, réjouissait mes jeunes années et me faisaient hurler de rire...
Je l'ai téléchargé et montré à mes filles et apparemment, cela garde une certaine magie pour les moins de dix ans... D'ailleurs j'ai encore bien aimé...:-D

Bref, j'avais beau savoir que c'était tiré de Jules Verne, je ne m'étais jamais posé la question : comment un roman de la fin du XIXe siècle a-t-il pu produire un si parfait exemple de la comédie farfelue à la française des années 70 (dont les tribulations étaient l'alpha et les films des Charlots l'omega) ?

Disons-le tout net, l'histoire est curieusement assez respectée. Le riche Kin-Fo s'ennuie misérablement et espère vivre une grande aventure dans le mariage. Il apprend alors qu'il est ruiné et, pour mettre sa chérie à l'abri du besoin, il contracte une assurance en béton et confie à son ami philosophe, et ancien, Taiping Wang le soin de le faire disparaître... Apprenant par la suite qu'il n'est pas ruiné, il tente à tout prix de faire annuler son « contrat de mort », mais Wang est introuvable... Evidemment le roman de Verne, même s'il n'est pas dénué d'humour, est à cent lieues de la pochade de De Broca... Les personnages sont Chinois (ce qui permet de comprendre enfin le titre!), mais les sentiments sont très naîfs « à la XIXe »... L'amour est inconditionnel et se déclenche en quelques secondes, les loyautés aussi... Les tribulations des personnages donnent au romancier la possibilité de décrire en long et en large villes et paysages, ce qui, à la longue, m'a un peu saoulé, il faut le dire... J'ai donc connu de grandes glissades, comme en montagne, sur certaines descriptions, zzzzip, décrochage, glissade et rendez-vous à la page suivante...

Cependant, j'ai quand même bien apprécié ce petit voyage historico-romanesque et je lirai sûrement un ou deux autres volumes du vieux Maître...

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