Moi
qui n'ai jamais lu un Jules Verne (je sais, j'ai de ces lacunes...
J'ai commencé Michel Strogoff quand j'étais petit, mais je ne suis
pas allé bien loin), je suis très familier de ce titre à cause de
l'adaptation de Philippe de Broca, avec notre Bébel bational. Une
adpatation qui devait bien être rediffusée un noël sur deux dans
mon enfance et probablement même à d'autres époques... C'était
largement mon film favori et quand il passait à la télé, il
n'était pas question de regarder autree chose. L'épopée burlesque
d'Arthur Lempereur suivi avec résignation par un magnifique et digne
Jean Rochefort et le trépignant Paul Préboist (avant sa déchéance)
et son acolyte (dont j'ai oublié le nom, je me demande quand même
si ce n'était pas Aldo Maccione) en parfaits imbéciles, réjouissait
mes jeunes années et me faisaient hurler de rire...
Je
l'ai téléchargé et montré à mes filles et apparemment, cela
garde une certaine magie pour les moins de dix ans... D'ailleurs j'ai
encore bien aimé...:-D
Bref,
j'avais beau savoir que c'était tiré de Jules Verne, je ne m'étais
jamais posé la question : comment un roman de la fin du XIXe
siècle a-t-il pu produire un si parfait exemple de la comédie
farfelue à la française des années 70 (dont les tribulations
étaient l'alpha et les films des Charlots l'omega) ?
Disons-le tout net, l'histoire est curieusement assez
respectée. Le riche Kin-Fo s'ennuie misérablement et espère vivre
une grande aventure dans le mariage. Il apprend alors qu'il est ruiné
et, pour mettre sa chérie à l'abri du besoin, il contracte une
assurance en béton et confie à son ami philosophe, et ancien,
Taiping Wang le soin de le faire disparaître... Apprenant par la
suite qu'il n'est pas ruiné, il tente à tout prix de faire annuler
son « contrat de mort », mais Wang est introuvable...
Evidemment le roman de Verne, même s'il n'est pas dénué d'humour,
est à cent lieues de la pochade de De Broca... Les personnages sont
Chinois (ce qui permet de comprendre enfin le titre!), mais les
sentiments sont très naîfs « à la XIXe »... L'amour
est inconditionnel et se déclenche en quelques secondes, les
loyautés aussi... Les tribulations des personnages donnent au
romancier la possibilité de décrire en long et en large villes et
paysages, ce qui, à la longue, m'a un peu saoulé, il faut le
dire... J'ai donc connu de grandes glissades, comme en montagne, sur
certaines descriptions, zzzzip, décrochage, glissade et rendez-vous
à la page suivante...
Cependant,
j'ai quand même bien apprécié ce petit voyage historico-romanesque
et je lirai sûrement un ou deux autres volumes du vieux Maître...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire