mardi 2 octobre 2012

Les Péchés de nos Pères – Lawrence Block

Longtemps j'ai ignoré les romans policiers... J'en lisais bien quelques uns, mais je n'y étais pas accro. C'est Claude qui en « consommait » plus que moi et je suivais le mouvement, par curiosité. C'est probablement la redoutable efficacité des polars de Michael Connelly et l’opiniâtreté de son Harry Bosch de héros qui ont contribué à me faire rechercher et lire de plus en plus de policiers.

Petit à petit se dessinent des constantes dans mes « coups de coeur » et mes rejets... J'aime les enquêtes, construites, avec recherches, interrogatoires, coups de théâtre (mais pas trop, je n'aime pas le sensationnel pour le sensationnel).

Je n'aime pas les romans où le héros attend passivement que l'énigme se résolve seule, se contentant de se promener au long du roman en posant quelques questions. Pour cette raison, je n'ai pas aimé le Maigret que j'ai lu pour essayer (exit Simenon), pas plus que l'aventure du Commissaire Brunetti (exit Donna Leon) ou celle de Pepe Carvalho (exit Montalban)...

J'aime bien les personnages qui suent et qui souffrent, qui cherchent, qui se trompent, les intrigues bien construites avec explications gigognes. Bosch, Wallander, Temple Sacré de l'Aube Radieuse (héhé) sont de beaux personnages ; E. Georges, Mankell, Indridason, Läckberg m'ont réservé de bons moments...

Mais je n'en suis qu'à mes premiers pas dans le domaine et il y a quantité d'auteurs, grands ou petits, que je n'ai jamais lus... Aussi j'ai abordé ce premier « Matt Scudder » de Lawrence Block avec le petit pincement qui accompagne les nouveautés... Allait-il rejoindre rapidement le Club de la page 30 ou me donner quelques frissons ? 

 

Chic, c'est la deuxième solution qu'il faut retenir : un petit roman vif et sans gras, un héros avec une histoire classique de roman noir : divorcé, ancien flic et détective non officiel. Il est engagé sans l'être pour découvrir qui était une jeune fille qui a trouvé la mort peu de temps auparavant. C'est sombre, mais pas triste, direct et sobre (peut-être un peu trop direct, mais bon)... C'est amusant, parce que l'intrigue m'a fait pensé aux « Mers du Sud » de Montalban. Une enquête sur une personne décédée. Mais là où Carvalho se promène mollement entre deux repas et deux parties de jambes en l'air, Scudder enquête, reconstitue le parcours de la morte et de son assassin présumé avec simplicité et persévérance. Du roman policier comme je les aime...

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