samedi 8 décembre 2012

Stand and Deliver

Quelle bonne semaine... Après de longues hésitations, j’ai renoncé ce vendredi à aller voir (pour la 12e ou 13e fois) IQ (alors qu’ils annonçaient un « concert de noël », ce qui en général se traduit par surprises et reprises inattendues, je vais peut-être le regretter quand j’en verrai des extraits).

A la place, j’ai choisi d’aller voir Adam Ant !

Là, normalement, 97 % du lectorat (extrêmement nombreux, on s’en doute) dit « Qui ? » Mais alors, encore plus fort que pour Ultravox... Mais enfin, Adam Ant, allons, le chanteur d’Adam and the Ants, qui est responsable d’au moins trois albums absolument formidables dans les années 80 et d’une floppée d’autres plus oubliables. Le dandy masochiste créateur de la « Ant Music » (for sex people), le beau minet qui faisait tomber les demoiselles à la renverse, l’homme dont le groupe avait deux batteurs ce qui lui donnait un son extraordinaire, le type dont je ne peux pas entendre un morceau sans chanter et danser... C’est bon, c’est rock et c’est incroyablement joyeux et FUN !




J'ai découvert Adam Ant bien après sa période de célébrité, en 1996, en achetant par hasard une compilation à la Clé des Chants, le défunt disquaire d'occase de Lille. Enthousiasmé, j'ai fait ce que je fais d'habitude : j'ai tout acheté en CD et en vinyles... Et depuis je complète, même avec ce qui est mauvais (qu'importe : on y trouve parfois une perle).

Surprise cette année, quand au concert d'Ultravox (qui ?) je vois une affiche pour un concert d'Adam Ant and the Good the Mad & the lovely Posse le 7 décembre à Anvers. Comment ?? Le diable tourne encore ? Non, pas le même soir qu'IQ. Dommage pour lui, il peut courir...



Mais petit à petit l'idée fait son chemin, merde, Adam Ant... Lui, je ne l'ai jamais vu... Par curiosité, un petit coup de You Tube pour voir ce qu'il donne maintenant. Wow. Le minet est un mastard de 57 ans, revisitant son répertoire de façon très rock, avec un groupe live puissant et à moitié composé de sculpturales gonzesses... Ah la la, il sait parler à mes sentiments, le bougre...

Bon... L'hésitation a monté... Jusqu'à mardi où j'ai acheté la place, ce qui a réglé le problème : c'est Adam Ant. Je suis trop curieux de savoir, c'est moins loin et puis c'est comme ça.

Super voyage, seul, c'est moins rigolo, mais j'aime bien rouler, alors ça va... Parti à 17h, je suis arrivé à 18h45 à la salle, sans chercher vraiment. J'ai pris la mauvaise sortie, mais je suis retombé rapidement sur la bonne rue, dans le bon sens et tout d'un coup c'était fléché. Un rêve...
Bon. Ouverture des portes 19h. Soit. Mais c'est quoi cette salle  ? Un centre social ? Un gymnase ? Ah, c'est une salle de concert... Je discute assez vite avec un deuxième français égaré, un Nancéen encore plus fan que moi. Comment le concert commence à 8h30 ? Ben zut, si j'avais su, je me serais arrêté à Pizza Hut au lieu de manger la moitié d'un paquet de biscuits apéro...
Ouverture des portes, rapide soundcheck et première partie : Georgie Girl and her poussez posse... Ah j'adore ces noms à rallonge délicieusement pythonesque... Quatre minettes archi-maquillées aux robes provocantes entrent en scène et démarrent avec du bon gros rock gras et glam. C'est mignon, j'adore... La chanteuse passe son temps à se lisser la robe sur les fesses et je lui donnerais volontiers un coup de main, la bassiste a deux cordes en trop à sa basse, puisqu'elle ne se sert que des deux premières et la batteuse est très rigolotte avec ses deux coeurs blancs sur les seins... Ca me fait plaisir de la voir, car j'ai l'impression que je pourrais moi aussi être batteur. La guitariste est un peu meilleure, mais quand elle casse une corde dans le dernier morceau, elle est tellement désemparée qu'elle s'excuse et qu'elles quittent la scène... Fini ? Non, non, on réclame, on crie et elles sont toutes émues de venir faire un rappel... La guitariste a eu la guitare d'Adam Ant en prêt pour ce rappel et on voit qu'elle est émue... Elle s'amuse avec les larsen, funny.
Elles ont donc joué une petite demie heure et c'était très agréable.


Ensuite, après un bon moment de mise en place, notre camarade Adam entre sur scène à  21h35, sur "Press Darlings" accompagné de Georgie Girl comme choriste, d'un blondinet guitariste qui touche sa bille, d'un bassiste et de deux batteurs, comme prévus. L'un, Andy, joue de façon classique, dirais-je, sa co-équipière surmontée d'une impressionnante coiffure très sixties, martèle ses toms avec une concentration impressionnante, le son est bon, notre papy assure le show...


La foule n'est pas très dense, il y a peut-être 300 spectateurs, les années ont passé et puis il n'est quand même pas très connu sur le continent (et même inconnu chez nous, pauvres cons de Français, c'est mieux chez nos voisins belges, comme d'habitude !), mais ils s'éclatent à donner leur show. Les morceaux tombent les uns derrière les autres, sans relâche, à peine un bonjour après le 5e morceau...

"Dog Eat Dog", "Beat my guest", "Cartrouble", "Stand and Deliver", j'ai compté 24 morceau sur le set (j'étais au pied de la scène) qui a duré une heure vingt... Un mur de musique. J'adore.

Après le cinquième morceau, j'en avais marre de le voir en contre-plongée et de l'entendre à peine, je me suis donc reculé de 5 ou 6 mètres pour me prendre toute la puissance du son et entendre sa voix amplifiée... A la fin, rappel classique avec quatre morceaux. Excellent.


A 23h25, je quittai la salle et montai en voiture...
Après un tour dans Anvers, je me retrouvai devant la salle, boucle temporelle...
A 23h35, je quittai la salle, again... Et rentrai tranquillement. Mission accomplie. J'ai vu Adam Ant. Je peux mourir...






(mais pas tout de suite, j'ai un ou deux trucs à faire...)

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