mardi 4 décembre 2012

Putain, putain, c'est vachement bien

Hier soir, soir de fête à l'aéronef !Après un délicieux kebab, sommet de la gastronomie Lilloise, enfin de la gastronomie en dix minutes avant le concert, nous allions, Coco, François et moi, à l'Aéronef où se produisait :
Arno

Aaaaaaah. Si je compte sur mes doigts et sur mes souvenirs défaillants (et je suis bien obligé de la faire, car il y a belle lurette que j'ai cessé de tenir à jour mon album de tickets de concert, la faute à l'industrie du monde musical qui a remplacé les petits bijoux de tickets par des vulgaires bandes de sale carton tous identiques, avec juste le nom de l'artiste qui change), c'est au moins la septième fois que je vois Arno sur scène. Non seulement le personnage est attachant, j'aime beaucoup sa musique, mais en plus, c'est une vraie bête de scène qui donne ses tripes quand il joue et chante...
Sachant que j'ai un peu moins apprécié que d'habitude la dernière tournée (vue il y a deux ans à Denain, si je me souviens bien (enfin, je me souviens bien, c'est la date qui m'échappe)), que j'avais trouvée un peu moins tip top que d'habitude au niveau des arrangements, malgré une choriste agréable, mais à cause, surtout, d'un batteur bien en dessous de ce à quoi le bougre nous avait habitué, qui tapait comme un sourd et sans nuance, sachant aussi que le dernier album est plutôt de bonne facture, à cent coudées au dessus de "Jus de Box" et plus rock que "Brussld", j'espérais bien un concert un peu pêchu...

Yo, Man, j'ai pas été déçu sur la marchandise... Après une intro qui est le final de l'album (Ostend Dub), le premier morceau (immédiatement parfait, pas d'ingénieur du son ajustant fébrilement la balance pour éviter que ce soit merdique, comme chez certains et pas des moindres (merde, j'ai complètement oublié de faire un post sur le concert de Marillion)) claque... Arno s'approche du micro, le fait balancer deux ou trois fois de la main droite à la gauche, à son habitude, et c'est parti pour un "Show of Live" de deux heures sans temps morts... Il a la pêche des grands jours, ça arrache, c'est bon, c'est puissant... Les musiciens sont parfaits : outre le complice de toujours (Serge Feys au clavier, "je travaille avec lui depuis 35 ans, mais j'ai jamais vu son zizi et je suis très content") et le bassiste qui le suit depuis plusieurs tournées (Mirko Banovic, "d'origine Yougoslave, mais pas dangereux et très propre sur lui, il a une bonne odeur"), le guitariste est très bon ("mon guitariste Filip Wauters, il joue la guitare") et le batteur carrément excellent ("Mattijs Vanderleen, il est encore vierge, alors tout est possible")... Je dois dire qu'il se passe rarement un concert sans que je dévore le batteur des yeux régulièrement et qu'à ce niveau j'ai été un peu frustré lors de mes deux derniers concerts. Dans le cas d'Ultravox, il faut bien avouer que Warren Cann n'est pas un virtuose : il est un superbe programmeur de boites à rythmes et le fait qu'il joue de la vraie batterie par-dessus a toujours été un "plus" d'Ultravox, mais ça reste un jeu très basique... En ce qui concerne Marillion, aussi magnifique que soit le jeu de Ian Mosley, il reste parfaitement caché derrière une tonne et demie de matériel et on ne le distingue qu'à la fin du concert, quand il se lève pour faire un signe de la main... Ici, je me suis régalé à voir Mattijs se trémousser au rythme de son jeu, s'éclater dans les parties les plus vives comme dans les moments de calmes beaucoup plus subtils... Un régal...


Quelques chansons plus calmes au milieu d'un torrent de rock : "Dis pas ça à ma Femme", "Les Yeux de ma mère", "Lola, etc"... Chansons qui ont en général le droit à une petite introduction toujours marqué de l'humour de l'artiste, dans son français inimitable... Pour Lola, par exemple, ça donne : "Je vas chanter une chanson que j'ai écrit pour ma grand-mère. Ma grand-mère était une salope, mais une grande madame.  Je l'aimais beaucoup. Elle était danseuse et musicienne. Elle jouait Beethoven à l'aveugle. Attends, ma grand-mère, elle était pas aveugle, mais elle avait les roberts comme des bulldozers et elle voyait pas ses mains sur le piano..."
Beaucoup de chansons du nouvel album "Quand les Bonbons parlent", "I Don't Believe" ("Comme vous êtes dans la merde jusque là (en montrant son menton) et nous les Belges, jusque là (les mains par dessus la tête) avec les partis d'extrême-droite, j'ai écrit une chanson), "Ça plane pour nous" ("L'autre jour, j'étais au GB pour acheter des yaourts. Il y a 25000 sortes de yaourts, des lights, des extra-lights, des avec des fraises et sans les fraises. Après j'ai acheté mes yaourts, il faut 20 minutes, je passe dans la rue et je vois en Soldes un vibro en plastique avec les piles écologiques, à 50%. A 50% ! Alors je rentre pour acheter et je veux l'offrir à ma tante, mais je rentre à la maison, avec le bazar, gros comme ça et qui bouge. Alors, j'ai une idée, et j'ai fait une mousse au chocolat avec. Très bien, alors je l'ai pas donné à ma tante, je l'ai mis à la cuisine et j'ai écrit cette chanson"), "Oh la la (version 2012), "We want More"...
Et puis bien sûr, les morceaux plus connus "Je veux Nager", "Bathroom Singer", "With You" (que j'ai trouvé un peu moins réussi, intense, que d'habitude) et une incroyable version tout en crescendo de Ratata...

Et puis, bien sûr, on a eu aussi "Putain, putain" et, c'est vachement bien ;-)

Bon, vivement que quelqu'un mette en ligne la version d'hier soir, c'était bien plus frénétique...

En tout cas, je n'hésiterai pas une seconde à retourner le voir en fin de tournée, quand il va commencer à passer dans les plus petites villes alentour !!!

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