samedi 2 février 2013

L’orgie – John Fante



Je ne sais pour quelle raison je suis entré en possession de Bandini de John Fante, ni pourquoi, un beau jour, je l’ai ouvert et lu. Je n’ai jamais discuté de Fante avec personne, n’avais jamais rien lu de lui, n’étais pas spécialement attiré par la hideuse couverture (spécialité des 10/18). C’est un beau mystère, un aperçu de la magie des livres...
Toujours est-il que le jour où je l’ai fait, je suis tombé immédiatement amoureux du bouquin... Une histoire d’enfance poignante, vraie, mais pas mielleuse, un rapport à la religion fascinant, une écriture brute et ciselée à la fois, une merveille de bouquin...



Depuis, je lis de temps en temps « un Fante », pas trop souvent, car il n’y en a pas temps... Je n’ai jamais été déçu, même s’il y en a, forcément, que j’apprécie un peu moins que d’autres. Par exemple « Mon Chien Stupide » que certains adorent, mais que j’ai trouvé un peu superficiel.

Cette semaine, j’ai lu deux nouvelles posthumes que Joyce Fante a fait publiées en 1985. « L’orgie » est un texte magnifique, très « bandiniesque » (quelle horreur de néologisme, je devrais être puni pour ce genre de mots). Une histoire d’adultes ordinaire du point de vue d’un gamin qui n’aurait jamais dû la vivre... Du pur Fante. Je ne vais pas vous réaligner les adjectifs que j’ai employés plus haut. En tous cas, c’est une nouvelle qui m’a tordu les tripes...

La seconde, « 1933  fut une mauvaise année » est de la même veine, mais un cran en dessous. Elle est plus caricaturale, mais reste un bon moment d’ humour, de tendresse et de tristesse.

Ça m’a vraiment fait un bien fou de lire ces beaux textes après quelques navets !

1 commentaire:

  1. Charles Bukowski disait carrément que John Fante était son dieu... Il a fait une préface très touchante à l'édition que je m'étais trouvée du Bandini 's Quartet.

    Les nouvelles de Fante sont tellement géniales. "Mon chien stupide" n'est pas mal, mais un peu comme "Plein de vie": beau, mais trop léché. Quand on a goûté aux nouvelles, à l'Orgie, à Demande à la poussière, à La route de Los Angeles, on a envie du Fante violent, brutal, fabuleux, bouleversant.
    (Oui, moi aussi, j'aime bien)

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