jeudi 7 juin 2012

Bons baisers de Russie - Ian Fleming

Lorsque j'ai eu Marcel, j'y ai injecté les 2000 et quelques ebooks qui étaient tombés du ciel peu de temps auparavant et, parmi eux, il y avait des James Bond...
Bon, j'ai jamais pu regarder un James Bond sans m'emmerder à cent sous de l'heure (mais j'ai jamais vu un Roger Moore. Vu que tout le monde les déteste, je devrais peut-être essayer). Je m'étais cependant imaginé que les romans étaient des modèles du genre, bien construits, bien écrits, mêlant élégamment mystère, aventure et espionnage sous la plume d'un flegmatique écrivain britannique.

Que nenni !

La lecture de Bons Baisers de Russie m'a vacciné contre mes naïves croyances !!!  C'est un ramassis de platitudes racistes, sexistes, homophobes et complaisantes pour la violence... L'histoire se réduit à un pitch de deux lignes sans aucune crédibilité (Les Russes veulent porter un coup décisif à l'Occident en ridiculisant un de ses héros. Ils choisissent James Bond et décident de lui faire épouser une de leurs espionnes et de le tuer (dans cet ordre)) Personne ne peut réellement comprendre à quoi cela peut servir, d'autant que le principe  d'un espion étant d'être invisible, le public n'est pas sensé connaître James Bond, donc difficile de le ridiculiser. En revanche Fleming n'a besoin de personne pour cela : il lui suffit d'écrire ses conneries sur 160 pages et le lecteur hallucine... C'était tellement bête que je l'ai lu jusqu'au bout, juste pour voir où ça allait... Et ben, pas loin. L'espionne russe rejoint James Bond dans sa chambre dans le but de le faire tomber amoureux d'elle et en quatre minutes, c'est fait, ils s'aiment et veulent s'épouser. Ils partent alors en train pour faire sortir la demoiselle du territoire turc ou quelque chose d'approchant, et ils sont aidés par un autre grand espion qui a la pleine confiance de James Bond bien qu'il soit un vil musulman, mais c'est normal : au lieu d'être un nabot recroquevillé comme tous ceux de sa race, il mesure deux mètres et a une franche poignée de mains. Si, si, il lui suffit de ça à James Bond.
Bon, le reste, je l'ai déjà oublié, mais tout est à l'avenant, baignant dans une stupidité crasse, sans émotion, sans péripéties valides...

Très bien. J'ai lu un James Bond. On n'en parle plus...

Je pense que, concernant ce personnage, je me contenterai de Casino Royale... Pas la merde avec Daniel Craig où j'ai peiné à rester éveillé, non, le vrai. La perle parodique frappadingue, qui manque un peu de rythme mais contient quelques authentiques moments de génie (et une distribution à mourir) :


O

1 commentaire:

  1. Voilà très longtemps que je n'ai pas lu un (Jam Bon) James Bond. Il y en avait chez mes parents, et comme tous les gosses (enfin, tous les gosses qui lisent!) je les ai lus parce que ça faisait "lecture d'adulte".
    Heureusement, il ne m'en reste pas grand-chose.
    Plus tard, la "mécanique Bond" (toujours la même recette calquée d'un film à l'autre) et la pauvreté scénaristique desdits films m'a mis dans la tête que les romans avaient été trahis. J'ai été guérie de mes illusions lorsque j'ai essayé d'en relire un. À part la rigolade à l'idée de la Grande Bretagne jouant un rôle prépondérant dans le Destin Du Monde Occidental, je n'y ai rien trouvé de bien intéressant.
    (Note que j'aurais tout autant rigolé si ç'avait été la France au lieu de l'Angleterre...)
    Enfin bref, il faut connaître, juste pour la culture générale.
    Quoique...vu le nombre de gens qui dissertent sur des livres qu'ils n'ont jamais lus ou des films qu'ils n'ont jamais lus, on doit pouvoir s'en passer. :P

    Donc, mon cher Zoziau et néanmoins ami, sur ce sujet, nous sommes d'accord. :)

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