mardi 23 février 2010

Brian DePalma's Phantom of the Paradise




Il y a des livres ou des films qui vous accompagnent toute une vie. Le jour où vous les voyez/lisez, vous ressentez un choc, vous êtes subjugués... Lorsqu'après quelques années, vous les revoyez/relisez, vous êtes toujours sous le choc... Un peu moins peut-être, mais vous appréciez des détails qui vous avaient échappés, vous vous délectez des moments qui étaient les plus vifs dans vos souvenirs et vous êtes ravis à la fin... Et vous savez déjà que vous les reverrez/relirez un jour. Et encore... Et encore...
Nightwings de Silverberg, Ubik de Dick, Le traité du zen et de l'entretien des Motocyclettes de Pirsig, font partie de ces livres que je relirai toujours, un jour...
The Blues Brothers, Shining, Carrie, Diva, Un jour sans Fin, Les Enfants du Paradis ou Some like it Hot m'ont ravi à chaque fois et le feront encore... Il faudra que je fasse un post un jour où j'essaierai de lister TOUS mes films fétiches, ceux que j'ai déjà visionnés plus de 8 fois, s'il faut placer une limite...
Phantom of the Paradise fait partie de ces incunables, vous vous en doutez...
Un peu jeune pour l'avoir découvert à sa sortie, je l'ai vu pour la première fois dans les années 80, mes années de fac et de ciné... Je ne me souviens pas si c'est le premier DePalma qui m'a accroché l'oeil. Probablement pas, Carrie a dû être mon premier choc... Mais Phantom, en son genre, en a été un autre. La plus parfaite synthèse du film d'horreur, de la comédie musicale et de la parodie. Un film kitsch avant l'heure et pourtant infiniment puissant, honnête, fun, jouissif...
Les personnages sont caricaturaux et grandiloquents, et l'image, le son amplifient ce point de vue, l'humour de DePalma se teinte de tendresse et on tremble avec le malheureux Winslow, on se moque de l'affreux Beef et on a une tendresse pour la frêle Phoenix... William Finley est excellent (on le retrouvera dans Funhouse de Tobe Hooper) et j'aimais beaucoup la brunette Jessica Harper (revue ensuite dans l'infâme Suspiria, avant de disparaître... Mon "crush on her" cèdera vite la place à Karen Allen, la superbe Marion Ravenwood des Aventuriers de l'Arche Perdue).
Paul Williams est un Swan inquiétant, risible, un "play-boy" qui n'en est pas un, physiquement, mais qui est le musicien derrière la B.O. du film...
B.O. qui est la véritable vedette du film. Vraie musique originale de rock, excellente, bien que parodique, une merveille...
Avec tout cela, je ne vous ai pas résumé le film... Et je ne le ferai pas. Mix improbable du Fantôme de l'Opéra et du portrait de Dorian Gray, on ne fait pas scénarion plus classique, ni plus original en même temps...
Ce n'est pas difficile : rien qu'à écrire cette notule, j'ai (déjà) envie de le revoir !!!.

 


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