mercredi 20 janvier 2010

La très très grande entreprise, Pierre Jolivet



Depuis le jour où je me suis pris une claque en découvrant l'exceptionnel "Simple Mortel" de Pierre Jolivet, j'ai plus ou moins suivi sa filmographie. Il est un des rares réalisateurs français à avoir ainsi mes faveurs.
Bien que, de toute évidence, j'aie commencé par le plus étrange et le plus formidable de ses films, il y a toujours un côté éminemment sympathique et une qualité certaine dans son cinéma. Cinéma simple et économe, basé sur le dialogue et les personnages, qu'il sait magnifier par un choix d'acteurs souvent très juste...
Je n'ai été déçu qu'une fois par une des ses réalisations : "Le Frère du Guerrier", son film médiéval d'une froideur confinant à l'ennui...
Ce n'est ici pas le cas avec "La très, très grande entreprise", titre clin d'œil à l'un de ses films les plus connus "Ma petite entreprise", connu surtout par son morceau-titre popularisé par Alain Bashung, il faut l'avouer...


Cela raconte très simplement l'histoire de quelques petits propriétaires de commerce contraints de fermer boutique à cause d'une très, très grande entreprise qui a pollué leur environnement visuel et olfactif. Ils ont gagné une compensation minimale pour les dégâts subis, mais quatre d'entre eux veulent faire appel et continuer à se battre contre le géant pour obtenir pleine réparation pour leur vie foutue en l'air.
Ils montent donc à Paris pour se faire embaucher par Nateris, afin d'y fouiner pour trouver matière à relancer le procès...
Traité comme un épisode des "Experts" à la française, avec le sourire ironique que l'on imagine imprimé en permanence sur le visage du réalisateur, les quatre apprentis espions vont "se payer" l'industriel... Cette gentille comédie ne reculant même pas devant le happy end, on passe une heure et demie avec un grand sourire, à déguster les échanges entre des acteurs excellents et qui s'amusent visiblement bien.. Le quatuor (Roshdy Zem, Marie Gillain, Jean-Paul Rouve, Adrien Jolivet) est parfaitement complémentaire et joue avec justesse de leurs personnages "héros du quotidien"...






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