mercredi 24 octobre 2012

Les Tribulations d'un Chinois en Chine – Jules Verne



Moi qui n'ai jamais lu un Jules Verne (je sais, j'ai de ces lacunes... J'ai commencé Michel Strogoff quand j'étais petit, mais je ne suis pas allé bien loin), je suis très familier de ce titre à cause de l'adaptation de Philippe de Broca, avec notre Bébel bational. Une adpatation qui devait bien être rediffusée un noël sur deux dans mon enfance et probablement même à d'autres époques... C'était largement mon film favori et quand il passait à la télé, il n'était pas question de regarder autree chose. L'épopée burlesque d'Arthur Lempereur suivi avec résignation par un magnifique et digne Jean Rochefort et le trépignant Paul Préboist (avant sa déchéance) et son acolyte (dont j'ai oublié le nom, je me demande quand même si ce n'était pas Aldo Maccione) en parfaits imbéciles, réjouissait mes jeunes années et me faisaient hurler de rire...
Je l'ai téléchargé et montré à mes filles et apparemment, cela garde une certaine magie pour les moins de dix ans... D'ailleurs j'ai encore bien aimé...:-D

Bref, j'avais beau savoir que c'était tiré de Jules Verne, je ne m'étais jamais posé la question : comment un roman de la fin du XIXe siècle a-t-il pu produire un si parfait exemple de la comédie farfelue à la française des années 70 (dont les tribulations étaient l'alpha et les films des Charlots l'omega) ?

Disons-le tout net, l'histoire est curieusement assez respectée. Le riche Kin-Fo s'ennuie misérablement et espère vivre une grande aventure dans le mariage. Il apprend alors qu'il est ruiné et, pour mettre sa chérie à l'abri du besoin, il contracte une assurance en béton et confie à son ami philosophe, et ancien, Taiping Wang le soin de le faire disparaître... Apprenant par la suite qu'il n'est pas ruiné, il tente à tout prix de faire annuler son « contrat de mort », mais Wang est introuvable... Evidemment le roman de Verne, même s'il n'est pas dénué d'humour, est à cent lieues de la pochade de De Broca... Les personnages sont Chinois (ce qui permet de comprendre enfin le titre!), mais les sentiments sont très naîfs « à la XIXe »... L'amour est inconditionnel et se déclenche en quelques secondes, les loyautés aussi... Les tribulations des personnages donnent au romancier la possibilité de décrire en long et en large villes et paysages, ce qui, à la longue, m'a un peu saoulé, il faut le dire... J'ai donc connu de grandes glissades, comme en montagne, sur certaines descriptions, zzzzip, décrochage, glissade et rendez-vous à la page suivante...

Cependant, j'ai quand même bien apprécié ce petit voyage historico-romanesque et je lirai sûrement un ou deux autres volumes du vieux Maître...

lundi 22 octobre 2012

Les Murmures de la Nuit – Charles de Lint



Dans la série « si tu ouvres cet e-book, tu le lis », j'ai lu l'autre jour ce sympathique petit thriller horrifique, avec son policier indien chassant les esprits mauvais... Bon. C'est un peu léger, les personnages n'offrent pas vraiment une grande résistance au surnaturel (genre « ça alors ? Non, qu'est-ce qu'on fait ? »), je dirais que ça se lit comme on regarde une série : rapidement, en y prenant du plaisir, mais sans intention d'y retourner...

C'est déjà pas si mal, quand on pense au nombre de membres du Club de la page 30

;-)

Strip Tease – Carl Hiaasen



Pas vraiment attiré par le roman dont un si mauvais film de Verhoeven avec Demi Moore a été tiré, je me suis lancé dans la lecture de Strip Tease après en avoir lu des louanges sur le forum des vilains pirates d'ebooks. Curieux, comme d'habitude, je me suis laissé tenter et je n'en ai pas été déçu.

Solide roman policier à l'américaine, pas vraiment policier en fait disons "Thriller" (j'ai du mal avec les étiquettes), mettant en scène Erin, stripteaseuse par obligation se battant pour garder la garde de sa fille avec son ex, loser et voleur. Il y a des morts, des bagarres, des gardes du corps, des tueurs, des avocats, des politiciens (et même des stripteaseuses)... C'est l'Amérique des séries et des films... C'est surtout à la fois très terre à terre et bourré d'humour et de personnages déjantés, parfois un peu too much... 
J'ai adoré le garde du corps monolithique et ses tentatives pour « gagner le gros lot » en faisant un procès à un géant de l'alimentation pour avoir trouvé un cafard dans son yaourt (cafard qu'il a soigneusement introduit lui-même évidemment) ou l'ex-mari spécialiste des vols et reventes de fauteuils roulants dans les hôpitaux et maisons de retraite... Un peu moins le politicien queutard et débilissimme dont on doute qu'il puisse, même aux USA, arriver à ce poste en étant aussi con... Mais on aurait pu dire ça aussi de Sarko il y a quelques années, alors pourquoi pas ?

Strip Tease s'est révélé un très bon roman et j'ai engrangé d'autres livres de Carl Hiaasen pour un usage ultérieur     ;-)

Ah, au fait, je n'ai jamais vu le film Strip Tease (d'Andrew Bergman) et le mauvais Verhoeven, c'était Showgirls !!!     :-P

vendredi 19 octobre 2012

Des critiques contre l'oubli

Ah ! Super-titre ! Bravo Philippe, je me félicite... On dirait un titre de super-événement médiatique humanitaire...

Contrairement à John Brunner, je n'ai pas une mémoire eidétique. J'aurais plutôt une mémoire sélective. Il y a des tas d'événements, de dates ou d'anecdotes, qui restent dans un coin de ma tête, prêts à sortir (ce qui me permet de briller au Trivial Pursuit, somme de connaissances inutiles). Et puis il y a des trucs qui s'effacent irrémédiablement. Des gens, des discussions, des heures de rendez-vous (surtout des heures de rendez-vous). Il y a aussi des choses qui refusent de s'effacer (comme la malveillance, la bêtise et le mépris d'un inspecteur de l'éducation nationale prêt à abuser de son pouvoir pour... quelle raison au fait ?). Et puis il y a les bouquins... Et là, c'est pareil, pour certains je me souviens bien de l'histoire et des scènes marquantes, pour d'autres je n'ai malheureusement pas d'autre souvenir que de savoir que je les ai aimés ou non. Et ça, ça m'énerve...

Je vous vois venir... Non, ce n'est pas une question d'âge s'avançant inexorablement (même si ça n'aide sûrement pas), ça a toujours été le cas et je ne sais pas trop pour quelle raison... En tout cas, pour limiter les dégâts, j'ai une technique qui en vaut une autre : j'écris des criticules sur ce blog !

Bon, c'est une méthode assez moyenne, parce que je vous livre surtout mon sentiment sur les livres en essayant de ne pas en faire un résumé (parce que ça m'énerverait de lire le résumé d'un livre qui m'intéresse dans une critique... C'est normal et inévitable de livrer quelques éléments, mais dès que ça entre dans les détails, je fuis : l'auteur les a donnés mieux que le critique !)

Ce qui est rigolo, c'est qu'en aménageant le nouveau bureau à la maison cet été, j'ai retrouvé un gros paquet de fiches... Mes critiques de bouquins datant de mes quinze/dix-sept ans ! Il n'y avait pas internet et du coup j'avais la modestie de garder ces fiches pour moi au lieu de les étaler au monde entier (et au trois ou quatre lecteurs de ce blog)


Il n'y a que des livres de SF sur ces fiches, j'étais plus exclusif que maintenant...

Comme j'ai relu le Livre d'Or de la SF de John Brunner, j'ai eu la curiosité de regarder ce que j'en avais pensé dans mon adolescence... En gros, je n'ai pas aimé les mêmes, mais j'étais plus enthousiaste sur des textes qui m'ont paru plutôt banal maintenant... Un peu plus blasé, peut-être...

lundi 15 octobre 2012

Le Temps de la Sorcière - Arni Thorarinsson


Après plusieurs expériences heureuses en "polars nordiques", j'ai séché un peu sur le polar Islandais, avec Arnaldur Indridasson. Je n'ai lu que "La Femme en Vert", il y a un an, et j'ai aimé cela assez moyennement. L'intrigue était plutôt réussi, mais le côté sordide de la vie quotidienne du héros, la noirceur ordinaire imprégnant le bouquin m'ont un peu refroidi.
On m'a dit grand bien des autres romans et Claude, elle, a bien aimé celui-ci, donc je les ai achetés et me suis procuré les e-books (oui, les deux). On verra bien quand j'aurais envie d'y plonger...

En attendant, je me suis procuré les deux premiers romans de Thorarinsson (je devrais dire d'Arni, puisque j'y ai appris que les Islandais n'ont pas de noms de famille... Si leurs noms finissent par "son", c'est pour dire "fils de" (et "dottir" pour "fille de"...))

Le moins que je puisse dire est que je ne suis pas emballé...

Le personnage central est un journaliste déplacé en province par sa rédaction et qui tente de trouver ses marques en enquêtant sur la mort d'un jeune lycéen (ça c'est idiot : il n'y en a pas beaucoup de vieux), coqueluche de tous et acteur dans une pièce qui allait juste se jouer... S'y greffe la mort d'une dame durant une expédition surprise genre "stage de survie", mort peut-être pas accidentelle...Les personnages sont bien définis et crédibles, le livre est bien écrit, mais l'action se traîne incroyablement. On est déjà à la page 100 quand l'éventualité d'une mort non accidentelle pour la femme est évoquée (alors qu'on sait depuis la page 3 que ça va être le cas !!!)  C'est sûr que c'est une approche réaliste d'une enquête policière qui doit probablement bien plus ressembler à ça qu'à une course poursuite revolver au poing à la Harry Bosch, qui reste un personnage de roman, mais c'est nettement moins prenant pour le lecteur...

Heureusement, comme je vous le disais, les personnages sont assez crédibles et c'est bien tourné... Je ne me suis pas ennuyé, même si j'ai trouvé ça un peu long. Paradoxal... C'est peut-être aussi l'effet "découverte"... Sachant à quoi m'attendre, je goûterai peut-être davantage le suivant...




Mais pas tout de suite...
;-)

dimanche 14 octobre 2012

Brilliant Tour 2012

And now... Ultravox !







Et voilà, c'était déjà avant-hier, un jeudi frénétique avec plein de contraintes de la vie quotidienne, qui s'est transformé en virée musicale parfaite...
Départ à 16h30 précises, ce qui ne m'arrive jamais, d'habitude je tourne en rond pendant une demie heure avant de décoller; là, j'étais prêt, plein d'essence fait, pique-nique dans le sac... J'avais même une carte imprimée via Google Maps indiquant la route de la salle, à Anvers !...
Arrivé au premier rendez-vous avec mon vieux copain Domi un peu après 17h sur le parking de Carrouf Lomme, puis on roule sur une autoroute chargée mais fluide. Courtrai, Gand, Anvers... Pardon : Kortrijk, Gent, Antwerpen... Il est 18h10 quand on quitte la ligne bleue dessinée sur la carte, on entre dans Anvers, je fais 3 rues puis j'arrête un autochtone, qui ne parle pas français. On baragouine en anglais, il me dessine au dos de la carte un second itinéraire pour trouver le Musiekcentrum... Quarante minutes plus tard, et malgré l'incident du sens interdit (que je n'ai pas pris jusqu'au bout, j'ai pu faire demi-tour), on a bien 20 minutes d'avance sur l'ouverture des portes. Cool.

 Nous sommes en Belgique, donc, dans une bonne salle de concert parfaitement conçue pour recevoir des groupes de moyenne envergure. Je placerais la jauge à 1000 / 1500, à vue de nez. le sol est couvert d'un balatum épais et la fosse est délimitée par une marche, puis quelques autres, ce qui garantit aux spectateurs du fond de voir aussi bien que les autres. Génial.
je ne cherche pas, je me mets à ma place habituelle devant la console. Un peu plus devant en fait, sur la première marche. Inutile de dire que c'est la meilleur place de la salle : je peux avoir une vue d'ensemble de la scène tout en distinguant parfaitement les traits de chaque musicien. léger décalage sur la droite de façon que le chanteur et le batteur ne soit pas dans le même axe. Je veux toujours voir tous les musiciens...

Ultravox entre en scène à 20h30 avec les premières notes de clavier de Brilliant. Le son est excellent dès le départ, malgré une faiblesse sur le micro de Chris Cross, ce qui nous privera des backing vocals sur les trois premiers morceaux. Les lumières sont belles, Midge Ure  a une superbe voix et merde, je suis en train de voir ULTRAVOX... Non, sans déc', pour de vrai. Je suis dans une espèce de transe incrédule...

Un peu d'histoire Birdienne :
Dans les années 80, jeune instit' soucieux de dépenser tout son argent durement gagné (enfin gagné avec une honteuse facilité tant j'aimais ça), je voyageais deux à trois fois dans l'année à Londres, afin de remplir des sacs à dos de comics et de disques. De vrais disques, bien sûr, des vinyles, en 33 et 45t, même si je ne dédaignais pas les CD dont c'était le plein essor (et qu'on trouvait là-bas à des prix défiants toute concurrence, avec en plus un choix sans équivalent dans notre pays arriéré). A cette époque, j'écumais les disquaires d'occase pour rafler tout ce que je trouvais d'Ultravox, car ils faisaient partie de ces rares groupes généreux qui livrent plein d'inédits en face B... Ma collection de vinyles (en vous faisant grâce des EP et, bien sûr des incarnations précédentes d'Ultravox, le groupe de John Foxx n'ayant pas grand chose à voir avec celui de Midge Ure) :

 En 1987, vivant à Roubaix, dans un logement de fonction, j'achetai un numéro de Best à la maison de la presse... Et, en pleine rue, lisant la dernière page avec les dates de concert, je découvris avec horreur un concert d'Ultravox, 15 jours plus tôt !! Vu le peu de débit qu'il avait, le libraire n'était guère empressé à tenir les stocks de sa boutique et je venais, sans m'en apercevoir, d'acheter le Best du mois précédent... Et je rageai de les avoir loupés... Et plus encore quelques mois plus tard, quand je sus qu'ils s'étaient séparés. Fini-ni-ni, je ne les verrais jamais plus...

Colossale surprise vingt ans plus tard, quand ils décidèrent de se réunir pour une tournée "Return to Eden", que je ratai également... Mais le plaisir de les savoir de nouveau ensemble, assorti de la production d'un album très sympa cette année me rassurait : ce n'était pas fichu...

Alors jeudi, dans la salle, quand "New Europeans", puis "Mister X" suivirent Brilliant, je n'avais pas seulement envie de danser, j'avais de la lumière dans les yeux (appelez-moi Scott Summers) et un pincement au cœur...

Bon, bien sûr, ce n'est pas le groupe d'il y a 20 ans. ils ont tous passé la soixantaine, Midge Ure a une voix puissante, mais pas l'agilité vocale qu'il avait alors, il triche en échangeant les notes un peu hautes contre celle une octave plus basse et il ne tient pas les notes longues, mais on s'en fout, l'horloge est la même pour tous et le groupe que j'ai vu jeudi avait plein d'énergie, un son d'enfer et ils ont alignés les morceaux en deux sets (une heure, puis une heure et quart) qui m'ont laissé heureux...


Domi m'a gentiment offert le CD live spécifique à la tournée... Ah les malins, non seulement on a vu un excellent concert, mais en plus on repart avec la photo-souvenir musicale...


A la sortie, j'ai tenté de piquer une affiche dans le hall, mais c'était trop bien scotché et je n'ai pas osé tout arracher... D'autant que ce n'était pas une affiche d'Ultravox que je voulais piquer, non, c'était une affiche d'ADAM ANT !!!
Oui, vous avez bien lu : Adam Ant est encore vivant et il tourne... Et comme il doit être comme chacun de nous, nostalgique, je suis bien certain qu'il doit donner un set composé des excellents morceaux de ces débuts, plutôt que des grosses daubes des années 90 dont il n'a pas vendu plus de trois exemplaires...
Bref, c'est le 7 décembre, le même soir qu'IQ... Et j'ai déjà quasiment plus envie d'aller voir Adam Ant pour la première fois qu'IQ pour la quinzième... Oh la la, j'ai des fourmis dans les jambes... (André va encore se marrer, m'en fous j'assume : j'adore Adam Ant et plus encore Adam and the Ants !)

samedi 13 octobre 2012

Une Blonde en Béton – Michael Connelly



Comme je ne me souviens pas de tous les titres des Bosch que j'ai lus, ayant saisi la série à bras le corps sans souci de chronologie, je ne me souvenais pas si j'avais lu celui-là.
Dans le doute, comme j'ai décidé de les lire dans l'ordre, je l'ai entamé...

Dès l'introduction, je reconnais l'arôme : oui, je l'ai déjà lu... Mais comment le lâcher ? C'est tout l'inverse de la page 30, c'est un Connelly des débuts, la Rolls Royce du polar. Tout ce que j'aime est là-dedans : une histoire solide, des fausses pistes crédibles, des personnages en béton (ha ha, trop facile) avec des réactions humaines, des intrigues secondaires pas envahissantes...

Bref, je ne l'ai pas lâché et je l'ai relu avec joie !

Le prochain dans l'ordre chronologique, c'est Le Dernier Coyote. Et celui-là, je me souviens très bien l'avoir lu : c'est mon premier Bosch... Vais-je le relire ?

La réponse un de ces jours;)

mardi 9 octobre 2012

Le Neuvième Arcane - Le Bal des Spectres – Meg Cabot



Ok... J'avoue... J'ai continué à me lire la série des Mediator de Meg Cabot... Et j'aime beaucoup ça... Bien sûr, c'est un peu « systématique » dans le style, mais cela fonctionne très bien avec l'ambiance « Buffy » de la série....
D'ailleurs Susannah Simon est confrontée à un vampire, si on veut, dans le tome 2 et aident des spectres qui ne le méritent guère dans le tome 3...
A son petit niveau, elle découvre que la responsabilité des héros n'est pas toujours simple à gérer. C'est profond comme un comic Marvel ;-)
En tout cas, ça remplit parfaitement son propos : offrir une heure de lecture limpide pour se détendre et s'amuser. Enfin, dans mon cas (désespéré)... Il faudrait voir comment les « cibles du livre » (les filles de 12/15 ans) perçoivent la chose : j'ai un peu de mal à me faire une idée...


lundi 8 octobre 2012

Un saut dans le temps

J'ai eu plusieurs envies de post ces derniers jours, mais je retombe dans mes travers habituels : je tempère, fais autre chose, caresse de nouveau l'idée, commence à réparer un ordi, laisse tomber, entreprends de remettre de l'ordre dans le dossier des Mp3, j'écoute un album, je l'efface, un deuxième, je le déplace dans le dossier "Musique" officiel, je le liste, je me lasse, vais lire un peu et pouf, vous avez perdu un article de blog...
(Vous me direz, en lisant celui-là, "la belle affaire", mais bon, il n'empêche, j'avais fais de beaux efforts ces deux derniers mois ;-)   )

Tant pis, j'ai autre chose qui m'a traversé le cerveau tout à l'heure... Un souvenir.
Mon vieux copain André qui revenait d'une virée à Londres, au début des années 80, s'arrêta à la maison pour finir en beauté son voyage par un peu de campagne du nord...
J'habitais encore chez mes parents et je nous revois dans ma petite chambre, lui allongé sur mon lit, moi sur ma chaise face à l'abattant de mon "secrétaire" fabriqué par mon père couvert de paperasse et dont on ne voyait pas un centimètre de bois (je range toujours mon bureau de la même façon de nos jours). Il sortait de son sac les merveilleux vinyles qu'il avait trouvé... et dont on ne se rappelle probablement pas, ni l'un ni l'autre...

Sauf un dont j'ai un souvenir aigu, et pour cause... Il s'agissait du premier album d'IQ, "Tales of the Lush Attic", dont on lui avait dit grand bien et qu'il était impatient de découvrir... La pochette m'intriguait avec ses personnages semi-réalistes imbriqués les uns dans les autres.


Dès les premières notes, j'ai été happé par la musique de ce groupe... On a apprécié, tout en nous rendant bien compte qu'on marchait sur un terrain connu... On écoutait, tout en lisant des fanzines qu'on avait étalé sur le lit et de temps en temps, une note nous accrochait l'oreille et l'un ou l'autre levait la tête et disait "Genesis"...



Et c'est vrai que la filiation était évidente, mais le "néo-prog", comme il avait été baptisé, devait bien s'inspirer de l'ancien, sans quoi il aurait fallu lui trouver un autre nom... Et il y avait tellement plus dans cet album qu'une simple resucée.
Je suis tombé en amour de ce groupe, doucement au début, mais dès 1985 je les voyais sur scène au Grand Rex... Et puis une autre fois. Et encore et encore... Je les ai vus à Paris, à Bruxelles, en Hollande, à Londres, je les ai vus en première partie de Magma (t'en souviens-tu André ? On s'est barré pendant le concert : on était venu pour IQ... Et le lendemain, on les coursait dans un supermarché pour leur soutirer un autographe, la honte !)

Je les ai vus pour leur 20e anniversaire (à Paris), pour leur 30e (en Hollande) l'an passé, et j'ai été un petit peu déçu pour la première fois depuis longtemps, mais ils jouent de nouveau à Zoetermeer le 07 décembre et je cherche une raison raisonnable de m'empêcher d'aller les voir... C'est loin, ça revient cher, c'est pas sérieux, j'aurais vu Arno 4 jours plus tôt...

Et merde, pourtant j'ai très, très envie de me plonger de nouveau dans l'ambiance extraordinaire de leurs prestations, dans leur musique dont je ne me lasse pas, dans le plaisir de les voir s'amuser sur scène...

Si vous ne les connaissez pas, n'hésitez pas à cliquer sur les vidéos, mais attention, c'est du prog, prévoyez d'y rester un moment si vous voulez entendre tout le morceau ;-)








mardi 2 octobre 2012

Les Péchés de nos Pères – Lawrence Block

Longtemps j'ai ignoré les romans policiers... J'en lisais bien quelques uns, mais je n'y étais pas accro. C'est Claude qui en « consommait » plus que moi et je suivais le mouvement, par curiosité. C'est probablement la redoutable efficacité des polars de Michael Connelly et l’opiniâtreté de son Harry Bosch de héros qui ont contribué à me faire rechercher et lire de plus en plus de policiers.

Petit à petit se dessinent des constantes dans mes « coups de coeur » et mes rejets... J'aime les enquêtes, construites, avec recherches, interrogatoires, coups de théâtre (mais pas trop, je n'aime pas le sensationnel pour le sensationnel).

Je n'aime pas les romans où le héros attend passivement que l'énigme se résolve seule, se contentant de se promener au long du roman en posant quelques questions. Pour cette raison, je n'ai pas aimé le Maigret que j'ai lu pour essayer (exit Simenon), pas plus que l'aventure du Commissaire Brunetti (exit Donna Leon) ou celle de Pepe Carvalho (exit Montalban)...

J'aime bien les personnages qui suent et qui souffrent, qui cherchent, qui se trompent, les intrigues bien construites avec explications gigognes. Bosch, Wallander, Temple Sacré de l'Aube Radieuse (héhé) sont de beaux personnages ; E. Georges, Mankell, Indridason, Läckberg m'ont réservé de bons moments...

Mais je n'en suis qu'à mes premiers pas dans le domaine et il y a quantité d'auteurs, grands ou petits, que je n'ai jamais lus... Aussi j'ai abordé ce premier « Matt Scudder » de Lawrence Block avec le petit pincement qui accompagne les nouveautés... Allait-il rejoindre rapidement le Club de la page 30 ou me donner quelques frissons ? 

 

Chic, c'est la deuxième solution qu'il faut retenir : un petit roman vif et sans gras, un héros avec une histoire classique de roman noir : divorcé, ancien flic et détective non officiel. Il est engagé sans l'être pour découvrir qui était une jeune fille qui a trouvé la mort peu de temps auparavant. C'est sombre, mais pas triste, direct et sobre (peut-être un peu trop direct, mais bon)... C'est amusant, parce que l'intrigue m'a fait pensé aux « Mers du Sud » de Montalban. Une enquête sur une personne décédée. Mais là où Carvalho se promène mollement entre deux repas et deux parties de jambes en l'air, Scudder enquête, reconstitue le parcours de la morte et de son assassin présumé avec simplicité et persévérance. Du roman policier comme je les aime...

lundi 1 octobre 2012

Dancing Lolita – Gudule



Les livres pour enfant de Gudule sont plutôt réussis. Sans langue de bois, plutôt irrévérencieux, les enfants les apprécient et j'ai dû les raconter de nombreuses fois (en particulier « l'école des bébés »).
J'étais donc curieux de lire ce qu'Anne Duguel, son alter-ego pour adultes pouvait produire.
Bizarrement, l'éditeur a choisi (avec son accord ? Pour « profiter » du renom de Gudule, renom qu'Anne Duguel n'a pas?) de publier ces nouvelles pour adultes sous son pseudo jeunesse. Bon, qu'importe, ça ne faisait pas de différence pour moi...

Je me suis donc acheté celle-ci « pour essayer »... Et j'ai essayé... Je suis même allé au bout de ce texte foutraque, mélange de SF, polar et horreur, absolument pas crédible, grotesque, malsain et même ennuyeux. L'auteur y laisse parler ces fantasmes et ils ne sont pas très reluisants. Une psychanalyse reviendrait sûrement plus cher qu'une séance d'écriture, mais elle aurait l'avantage de ne pas venir flanquer la nausée à ses lecteurs.

Peut-être que je n'ai pas eu de chance et que je suis tombé du premier coup sur la pire de ses nouvelles. J'en ai deux ou trois autres, que je testerai peut-être plus tard. En attendant, je ne regarderai plus les textes de Gudule, adulte ou jeunesse, de la même façon...