jeudi 24 mars 2011

FAIR EXTENSION (Une bonne extension) - Stephen King

Dave Streeter est malade. Malade du cancer qui le tue et encore plus malade de la chimiothérapie qui le soigne, en vain… Pour se calmer, il se balade en voiture (c’est un américain !!)
C’est sur une route curieusement déserte, au crépuscule, qu’il rencontre un étrange marchand ambulant, George Evild, qui vend de « bonnes extensions à un bon prix »… Il ne lui faut pas longtemps pour constater qu’il a affaire à autre chose qu’un bon gros marchand, d’ailleurs l’anagramme qui compose son nom est limpide…
Il achète donc cette bonne extension, quinze années minimum de vie contre 15% de tous ses futurs gains et une clause supplémentaire… Car il y a toujours une clause supplémentaire chez Stephen King.
Ici, elle concerne la personne que Streeter hait le plus au monde… Son meilleur ami !
Je vais éviter d’en raconter plus, le suspens étant déjà malheureusement bien écorché ici, mais cette nouvelle fait partie des très bons textes récents que j’ai pu lire du vieux Maître. Comme souvent, il est très bon quand il coupe dans le gras, son défaut étant d’être si bavard que ses bonnes idées se perdent dans des détails ennuyeux… C’est ce qui arrive dans les trois premières nouvelles de son dernier livre (Full Dark, No Stars). Celle-ci est la quatrième et, franchement, la meilleure (je croise les doigts pour que la suivante et dernière soit aussi bonne). Elle est assez courte, ce qui lui donne son efficacité et elle ne s’embarrasse pas de bons sentiments… King s’amuse à donne dans le politiquement incorrect, les actes méchants le sont par méchanceté et le crime, puisqu’en fin de compte, il y en a un et un fameux, est honteusement impuni… Et on ne peut même pas jubiler avec le méchant de sa méchanceté, car c’est en fait un salaud, aussi con que celui qu’il déteste… Une histoire de salauds ordinaires, quoi…
De fait, l’impression qui se dégage après lecture est plutôt celle d’un gâchis plus qu’autre chose, mais ça correspond bien à la noirceur humaine, sans concession…

dimanche 20 mars 2011

Ranma 1/2

Après avoir tenu pendant des années les dessins animés japonais pour quantité négligeable, j'ai fini par succomber au charme des films de Miyazaki (surtout après avoir vu 150 fois Mon Voisin Totoro, il y a 6 ou 7 ans)...

Il fallait donc qu'un jour j'en vienne à découvrir d'autres animes, plus spécialement écrits pour la télé... Je ne peux pas prétendre que j'étais vierge en la matière : j'avais apprécié "Cat's Eye" quand j'avais une quinzaine d'années et on en avait acheté quelques dvd. Sympa, mais lassant.

Une deuxième incursion m'avait fait découvrir l'EXCELLENT Cowboy Bebop, qui méritera bien une entrée, un jour où je ne saurais pas quoi dire :-P...

Voici qu'un beau jour, la maison de la presse mit en vente un très joli coffret de Ranma 1/2, pour un prix abordable. Le sixième sens du collectionneur aux aguets, je me demandai si c'était bien. Ayant quelques souvenirs d'avoir vu les enfants d'une copine scotchés devant leur télé pendant que ça passait, je décrochai le téléphone et lui demandai si c'était bien... A l'écoute de l'incroyable résumé qu'elle me fit de cette histoire de garçon qui se transforme en fille quand il reçoit de l'eau froide et redevient garçon avec de l'eau chaude, de son père qui se transforme en panda, du pervers vieux maître voleur de culottes dans les gymnases, du garçon sans aucun sens de l'orientation qui se transforme en cochon, etc, je me dis que ça valait au moins un coup d'œil...

Je téléchargeais donc le premier épisode de la série. Je le regardais avec incrédulité et amusement... Et décidais que l'achat du coffret était décidément la bonne idée de la semaine...

Et, effectivement, toute la famille a passé un incroyable moment au visionnage des 30 premiers épisodes, au moins. C'était drôle et jubilatoire, bien réalisé, avec des personnages savoureux et des situations formidables et drôles...


Ensuite, il faut bien avouer que ça se gâte un peu par abus de répétition et aussi parce que le scénario s'éloigne un peu trop des caractéristiques des personnages qui, à elles seules font le sel de la série...
Il reste quelques grands épisodes émergeant de-ci, de-là...
Pour être honnête, il nous reste une quarantaine d'épisodes à voir sur les 161 que comptent la série, mais l'enthousiasme des débuts nous manque. Je suis sûr que nous finirons par remettre les premiers épisodes dans le lecteur pour jubiler encore avec Ranma !

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jeudi 10 mars 2011

Sherlock Holmes


J'avais acheté, il y a bien longtemps le tome 1 du "Sherlock Holmes" de Conan Doyle, dans une solderie probablement, à l'époque où on trouvait pas mal de titres de cette collection pour quelques euros.

J'avais même, un jour, essayé de le lire, si j'en crois le marque page situé dans le livre. Mais je n'avais pas donné suite et, pour être honnête, je n'ai pas le moindre souvenir de cette lecture, ce qui est rare...

Dernièrement, ayant téléchargé la série anglaise (en 3 épisodes d'une heure et demie), qui recrée le personnage de Sherlock et de son fidèle acolyte Watson à notre époque, nous avons regardé les deux premiers épisodes... Excellente série qui nous a plongé dans un Sherlock tout à fait plaisant et réaliste (aux antipodes de la sombre merde réalisée par Guy Ritchie).
Du coup, j'ai ressorti mon bouquin et recommencé à le lire... Et je ne deviendrai pas un sherlockophile acharné. "Une Etude en Rouge" est un roman assez plaisant, mais le désir de tout expliquer cher à Conan Doyle le pousse à intercaler dans son roman policier londonien un roman d'aventures américain, ce qui est un peu rébarbatif...
Dans "Le Signe des Quatre", on a une meilleure unité et c'est ce que j'ai lu de mieux pour l'instant.
Viennent ensuite les nouvelles, très disparates. Certaines font "du sherlock holmes" et proposent des énigmes résolues par la logique déductive infaillible du héros. C'est ce que j'aime. Mais beaucoup sont des histoires un peu tirées par les cheveux, avec force déguisements. Pfffff. Ça m'ennuie...
Cela dit, au bout d'un moment, on finit par se laisser bercer...

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